Couplets en l’honneur de la Fête Patronale, 16 mai, Saint Honoré.

Air :La faridondaine.

C’est aujourd’hui un jour de fête
Il faut mes chers pays
S’habiller des pieds à la tête
Plus beaux que des marquis
Pour célébrer du Saint Pâtron
La faridondaine, la faridondon
La fête qui nous réunis
Biribi
A la façon de Barbari
Mon ami.

Allons, courons tous chez la Mère
C’est la le rendez-vous
Ou se réunit chaque Frère
Aux sentiments si doux
Pour fêter notre Saint Patron
La faridondaine, la faridondon
Et nous montrer dignes de lui
A la façon de Barbari
Mon ami.

Entendez vous cette harmonie
Qui ébranle les cieux
Devinez ce qui nous convie
Dans le plus saint des lieux
Des cloches c’est le joyeux son
La faridondaine, la faridondon
Qui nous appelle au Saint Parvis
Biribi
A la façon de Barbari
Mon ami.

Aux sons brillants d’une fanfare
Nous nous mettons en marche
Aussitôt la foule se gare
Admirant la démarche
De tous nos vaillants compagnons
La faridondaine, la faridondon
Et de nos aspirants chéris
Biribi
A la façon de Barbari
Mon ami.

Alors un cortège brillant
Eblouit le regard
Car bientôt chaque Devoirant
Déploie son étendard
Et de plus un superbe jonc
La faridondaine, la faridondon
Dont plus d’un coeur se trouve épris
Biribi
A la façon de Barbarie
Mon ami.

Nous sommes dans le sanctuaire
De la Divinité
Que chacun sache donc se taire
Devant la majesté
De celui que notre patron
La faridondaine, la faridondon
Ne peut être que le commis
Biribi
A la façon de barbari
Mon ami.

L’auteur de cette chansonnette
Au temple l’a juré
Qu’il ne manquerait pas la fête
Du Grand Saint Honoré
Oui, c’est à sa réception
La faridondaine, la faridondon
Que la fraternité l’a dit
Biribi
A la façon de Barbari
Mon ami.

Allons mettons nous tous à table
Le coeur plein de gaité
Que tout convive soit aimable
Et sans avidité
Nous pouvons boire un coup de pictou
La faridondaine, la faridondon
Deux, trois, quatre, cinq, six aussi
Biribi
A la façon de Barbari
Mon ami.

Armons nous tous de nos verres
Pour boire à la santé
Du Fondateur et de la Mère
De la Société
Puis à l’honneur du Saint Patron
La faridondaine, la faridondon
Trinquons ensemble mes pays
Biribi
A la façon de Barbari
Mon ami.

Afin qu’un peu de liberté
Ne nous fasse défaut
Aux chefs de toute autorité
Compagnons, il nous faut
En l’honneur de notre patron
La faridondaine, la faridondon
Aller offrir le pain béni
Biribi
A la façon de Barbari
Mon ami.

Moquons nous de ce noir monarque
Et narguons le destin
Car le vieux Caron et sa barque
Font naufrage en chemin
C’est grace à notre Saint Patron
La faridondaine, la faridondon
Que nous ne serons pas rotis
Biribi
A la façon de Barbari
Mon ami.

Louis DEQUOY, Blois la Fraternité, Compagnon Boulanger du Devoir (1837-1901)