Médaille insurrection 1848 « Du Pain ou la Mort »

3 c – Jean-Claude THIERRY. Collection privée

23mm. Etain. Les Journées de Juin 1848. Avers : inscription sur trois lignes au revers circulaire : INSURRECTION / 23 / JUIN / 1848. Revers : inscription sous quatre larmes, DU PAIN / OU / LA MORT

« Médailles Politiques et Satiriques » de la 2è République Française.

Souvenirs numismatiques de la Révolution de 1848, suite (Saulcy)

« Médaille coulée dans un moule à plâtre. Elle donne la date de la première journée de l’insurrection de Juin (23) et celle de la fin de cette formidable insurrection (26 Juin).

Autre frappe commémorant la fin de l’insurrection 26 Juin 1848.

Les journées insurrectionnelles

23 juin : début de la révolte populaire de Juin par l’établissement des premières barricades, durement réprimée par l’armée menée par le général Cavaignac. Le général Hippolyte-Marie-Guillaume de Rosnyvinen de Piré a fourni le témoignage suivant, inattendu, de l’attitude des insurgés de la barricade de la rue Nationale-Saint-Martin ce jour-là :

« Citoyens représentants, entré le premier à la baïonnette, le 23 juin, dans la barricade de la rue Nationale-Saint-Martin, je me suis vu quelques instants seul au milieu des insurgés animés d’une exaspération indicible. Nous combattions à outrance de part et d’autre ; ils pouvaient me tuer, ils ne l’ont pas fait ! J’étais dans les rangs de la Garde nationale, en grande tenue d’officier général ; ils ont respecté le vétéran d’Austerlitz et de Waterloo ! Le souvenir de leur générosité ne s’effacera jamais de ma mémoire… Je les ai combattus à mort, je les ai vus braves Français qu’ils sont ; encore une fois, ils ont épargné ma vie ; ils sont vaincus, malheureux, je leur dois le partage de mon pain… Advienne que pourra ! »

24 juin : le Panthéon de Paris est un des centres de l’insurrection. Plus de 1 500 insurgés s’y sont réfugiés. Ils sont délogés par le colonel Henri-Georges Boulay de la Meurthe à la tête d’un régiment de la garde républicaine. Le général Damesme sera mortellement blessé lors de ces combats.

25 juin : Monseigneur Affre, archevêque de Paris, est mortellement blessé sur les barricades. Le général Bréa est tué par les insurgés à la barrière d’Italie.

26 juin : fin de la révolte avec la chute de la dernière barricade, située faubourg Saint-Antoine. Ces journées révolutionnaires ont fait environ 4 000 morts du côté des insurgés, et 4 000 prisonniers sont déportés en Algérie. L’Assemblée décide de poursuites à l’égard de Louis Blanc.

L’insurrection du 23 juin 1848.

Par Jean-Claude THIERRY

 

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