La Côte d’Or – Mangez et Buvez plus « du » Chocolat
253 – Jean-Claude THIERRY. Collection privée – Agrandi 2 fois. 34mm. Aluminium, rond
Jeton publicitaire sur le Cacao et le Chocolat, dont la rédaction des légendes, surprend par les fautes d’orthographe et de Syntaxe. La production de 218 000 tonnes de cacao annoncée en 1925 sur ce jeton, serait passée à 835 500 tonnes en 2013, soit multipliée par quatre.
Avers : MANGEZ PLUS DU (DE) CHOCOLAT / sur cinq lignes ; EN 1925 / LA CÔTE D’OR / A EXPORTE / 218000 TONNES / DE CACAO. Revers : BUVEZ PLUS DU (DE) CACAO / sur cinq lignes ; LA / MOITRE (MOITIE) DE / LA PRODUCTION / MONDIALE AU (DU) CACAO / VIENT DE LA COTE D’OR.
La Côte-de-l’Or était une colonie britannique, dans ce qui est devenu aujourd’hui le Ghana. Cette colonie est créée en 1821, lorsque le gouvernement confisqua les terrains bordant les côtes. La Côte-de-l’Or avait été nommée ainsi depuis longtemps par les Européens, en raison des quantités importantes d’or trouvées dans cette région
Histoire
Les premiers Européens à arriver sur la Côte de l’Or sont les Portugais, en 1471. À leur arrivée, ils rencontrent différents royaumes africains dont certains contrôlent d’importants gisements d’or. En 1482, les Portugais construisent le château d’Elmina, le premier établissement européen sur la Côte-de-l’Or. De là, ils réalisent du commerce d’esclaves, d’or, de couteaux, de perles, de miroirs, de rhum et de fusils.
La nouvelle se répand en Europe, des commerçants anglais, hollandais, danois, suédois et prussiens arrivent dans la zone. Ces commerçants européens construisent plusieurs forts le long de la côte.
La Côte-de-l’Or est le nom donné depuis lors par les Européens, en raison des grandes ressources aurifères, bien que le commerce des esclaves soit la principale activité.
La colonie britannique de la Côte-de-l’Or est fondée en 1821 lorsque le gouvernement britannique abolit la Société africaine des marchands et saisit les terres le long de la côte. Ce qu’il reste des intérêts des autres pays européens est repris par les Britanniques : la Côte-de-l’Or danoise en 1850 et la Côte-de-l’Or néerlandaise et le fort d’Elmina en 1871.
Les possessions britanniques de la région se sont progressivement élargies avec l’annexion des royaumes locaux, en particulier la confédération Ashanti et la confédération Fante. Le principal problème des Britanniques est que les Ashanti contrôlaient une grande partie de l’actuel territoire du Ghana avant l’arrivée des Européens, et à cette époque sont encore majoritaires dans toute cette région. Quatre guerres opposent les Ashanti (ou Asante) aux Britanniques, qui sont parfois alliés avec les Fante.
Construction d’une ligne de chemin de fer entre Sekondi et la région minière (1910)
En 1901, l’ensemble de la Côte-de-l’Or est une colonie britannique, avec des royaumes et des tribus formant une seule unité. Diverses ressources naturelles comme l’or, des minerais métalliques, des diamants, de l’ivoire, du poivre, du bois, du maïs et du cacao sont expédiées de la Côte-de-l’Or par les Britanniques. Les colons britanniques construisent des chemins de fer et un complexe d’infrastructures de transport qui a servi de base aux infrastructures de transport de l’actuel Ghana. Des hôpitaux et des écoles sont également construits. Il s’agit d’une tentative par les Britanniques à l’époque, d’exportation les commodités de l’Empire.
Cependant, en 1945, les exigences d’autonomie de la population de la Côte-de-l’Or débutent. C’est le début du processus de décolonisation à travers le monde.
En 1956, le Togoland britannique, le Protectorat Ashanti et le Protectorat Fante fusionnent avec la Côte-de-l’Or pour créer une colonie, qui est connu sous le nom de Côte-de-l’Or. En 1957, la colonie accéda à l’indépendance sous le nom de Ghana.
Message d’Élisabeth II au peuple du Ghana reconnaissant leur indépendance
Le cacao (du nahuatl cacahuatl qui désigne les fèves du cacaoyer) est la poudre obtenue après broyage de l’amande des fèves de cacao plates fermentées produites par le cacaoyer. Cette opération permet également d’extraire la graisse que l’on appelle beurre de cacao.
La pâte de cacao est quant à elle produite à partir des fèves de cacao fermentées et torréfiées. Cette pâte de cacao est à la base du chocolat. 95 % de la production mondiale de cacao provient d’une agriculture familiale paysanne vivant de un à trois hectares de plantation de cacaoyers. Le cacaoyer appartient à la famille des Sterculiacées.
Principaux pays producteurs en 2013 :
1 Côte d’Ivoire 1 449 000 t 31,6 %
2 Ghana 835 500 t 18,2 %
3 Indonésie 777 500 t 17 %
4 Nigeria 367 000 t 8 %
5 Cameroun 275 000 t 6 %
6 Brésil 256 200 t 5,6 %
7 Equateur 128 400 t 2,8 %
8 Mexique 82 000 t 1,8 %
9 Pérou 71 200 t 1,5 %
10 Dominicaine 68 000 t 1,5 %
Total monde 4 586 000 t 100%
Face à un marché très fluctuant et pour défendre leurs intérêts, les grands pays producteurs et les industriels associés se sont réunis en une organisation intergouvernementale de coopération et de lobbying : le COPAL (Cocoa Producing Countries). Cette organisation a été créée en janvier 1962 par les gouvernements de 5 grands pays producteurs réunis à Abidjan en Côte d’Ivoire pour la circonstance. Les membres fondateurs en sont : Ghana, Nigeria, Brésil, Côte d’Ivoire et Cameroun et s’y sont ajoutés 5 autres pays : République dominicaine, Gabon, Malaisie, Sao Tomé-et-Principe, Togo. Ces pays produisent environ 75 % de la production mondiale de cacao. La COPAL est encadrée par la « charte d’Abidjan » et son siège est basé à Lagos au Nigeria.
Exportations, importations et transformations
Les exportations de fèves de cacao se sont élevées en 2008/09 à 2,3 millions de tonnes (pour 3,5 millions de tonnes produites) ; c’est ainsi près de 65 % de la production mondiale qui est exportée. Les principaux exportateurs de cacao sont les mêmes que les producteurs à l’exception notable du Brésil et de la Malaisie qui transforment une part non négligeable localement. Grâce à des implantations locales, les Pays-Bas, l’Allemagne et la Belgique sont des acteurs importants.
Les principaux importateurs de fèves de cacao sont les pays industrialisés du Nord qui concentrent plus de 80 % de la consommation des produits issus des fèves de cacao. Les transactions (le plus souvent sous forme de fèves fermentées et séchées) se font principalement des pays du sud vers les pays du nord (Europe, États-Unis, Japon où se réalisent l’essentiel des broyages). Il existe deux marchés pour l’achat de cacao : la bourse de Londres et celle de New York. La filière de cacao est supervisée mondialement par l’ICCO (International CoCoa Organization) et le texte faisant référence est « l’Accord international de 2001 sur le cacao ».
Cet accord a été renouvelé régulièrement; la dernière fois en juin 2010.
Les Pays-Bas (20,6 %), les États-Unis d’Amérique (18,5 %), la Malaisie (10,8 %), l’Allemagne (8,3 %), la Belgique (6,0 %), la France (4,7 %), le Royaume-Uni (4,2 %) et l’Espagne (2,4 %) sont les plus grands importateurs de fèves de cacao. Il y a également une forte concentration des exportations et de la transformation : en 2004, cinq sociétés transformaient à elles seules 65 % du cacao du 1er producteur mondial : la Côte d’Ivoire.
En 1988, la société Nestlé rachète Rowntree Mackintosh et devient le plus gros fabricant de chocolat et de confiserie au chocolat au monde.
Variétés de cacao
Il existe plusieurs variétés de cacaoyers dont les fèves seront sélectionnées par les chocolatiers pour leurs qualités gustatives variables suivant la variété et le lieu de production. Pendant longtemps, l’origine des cacaoyers est restée une énigme tellement les cacaoyers semblaient différents au sein même d’une espèce. Seule la recherche génétique a permis de résoudre le problème et de classifier les différentes variétés.
Les criollos
1-5 % de la production mondiale.
Origine : Amérique centrale et du Sud, Caraïbes et Sri Lanka. Fruits à cabosse verte ou rouge et amande blanche.
Le plus fragile, il donne aussi les cacaos les plus fins et aromatiques, doux et légèrement amers.
Cultivé principalement en Amérique centrale (Venezuela, Équateur), Sri Lanka et Indonésie.
Les forasteros
80 % de la production mondiale.
Origine : bassin amazonien. Fruits à cabosse jaune et à amande pourpre-violette.
Le plus répandu et le plus rustique, ses fèves donnent un goût amer et des notes acides.
Cultivé principalement en Afrique (75 % de la production mondiale de forastero provient de l’Afrique centrale), Brésil et Équateur.
Les trinitarios
10-20 % de la production mondiale
c’est un hybride issu du croisement spontané des deux variétés précédentes. Il est apparu au XVIIIe siècle sur l’île Trinité après qu’un ouragan ait presque détruit l’entièreté des cultures de criollo en 1727.
il combine la rusticité des premiers et des arômes fins mais moins intenses des seconds.
Cultivé principalement au Mexique, Caraïbes, Colombie, Venezuela et dans certaines parties du sud-est de l’Asie.
Autres variétés
Face au risque de pénurie mondiale, de nouvelles variétés hybrides sont en plein expansion, telle le CCN-51, créé en 1965 par l’agronome équatorien Homero Castro, plus résistant aux épidémies qui frappent les variétés traditionnelles et plus productif. Marginalisé initialement en raison de son acidité et de son amertume, le CCN-51 connaît désormais un certain succès.
Chocolat Cote d’Or et son histoire (source Côte d’Or Chocolat) :
1883 – Création et dépôt de la marque de chocolat Côte d’Or : Référence à la côte de l’Or, le Ghana actuel, ou une partie des fèves de cacao était sélectionnée.
1906 – Création de la S.A. Alimenta et naissance du logo du chocolat Côte d’Or, symbolisé par l’éléphant, le palmier et les trois pyramides.
1911 – Lancement du célèbre «paquet» de chocolat Côte d’Or, deux tablettes sous emballage blanc-doré.
1930 – Le chocolat Côte d’Or poursuit son implantation dans tout le pays et érige son pavillon en bordure de la plage d’Hofstade.
1931 – La marque de chocolat Côte d’Or est déposée aux U.S.A.
1935 – Le chocolat Côte d’Or acquiert une notoriété internationale à l’occasion de l’Exposition Universelle de Bruxelles.
1940 – La Belgique est occupée et, à cause des hostilités, les sources d’approvisionnement en fèves de cacao indispensables au goût du chocolat Côte d’Or si typique sont inaccessibles. La marque, soucieuse de n’être utilisée que pour des chocolats de qualité irréprochable, s’efface provisoirement et fait place à Congobar.
1972 – Implantation du chocolat Côte d’Or en France et aux Pays-Bas.
1983 – Le chocolat Côte d’Or fête son 100e anniversaire.
Les Belges découvrent les délices des bains de mer et ceux des chocolats Côte d’Or dont les pavillons fleurissent un peu partout
Bruxelles – Carte de tram 1954 avec publicité Côte d’Or Le Bon Chocolat Belge
Boite ancienne, Exposition Internationale Bruxelles en 1935
Bruxelles. Mons. Marionnette en costume du répertoire moderne,
Folklore Chromo n° 97 Côte d’Or Chocolat.
Bonjour,
Nous réalisons un article sur ces jetons et aimerions reprendre quelques éléments de vos recherches. Merci de bien vouloir me contacter pour confirmer votre accord.
Bien cdt,
Laurent