L’Union Prolétarienne, Renazé (Mayenne)
Société Coopérative.
Le pain en ce début du 20e siècle tient une place importante dans l’alimentation ouvrière. La boulangerie coopérative est le prolongement naturel du syndicat qui se doit d’apporter une amélioration aux conditions de vie des ardoisiers. D’abord du pain donc, mais pourquoi pas, plus tard, comme à Trélazé et Angers, élargir l’offre à l’épicerie et à la viande ? Dès 1908, la boulangerie coopérative proposera d’ailleurs un comptoir de « boissons hygiéniques »…
Les militants de Renazé ne séparent de ce fait pas l’action syndicale de l’action coopérative. Pierre Gémin, dans un article du Combat social, le rappelle en ces termes : « Les mêmes ouvriers qui auraient défendu les moyens de consommation par la coopérative, défendent également leur production ou leurs salaires au moyen du syndicat ».
Le développement du syndicalisme ardoisier et des coopératives, dans les bassins ardoisiers, doit beaucoup à cet homme, qui deviendra maire de Renazé dans les années 1930. A la tête de la fédération des ardoisiers depuis 1906, il sera au congrès d’Albi (1910) un fervent partisan de la fusion des ardoisiers et des mineurs dans une seule fédération : celle du sous-sol.
Très attaché au mouvement coopératif, il fondera par ailleurs en 1920, avec le soutien de la fédération du sous-sol, une coopérative ardoisière de production pour exploiter du schiste dans le segréen, à L’Hôtellerie-de-Flée. Cette expérience ne durera que quatre ans. Par Robert Gautier
Source du texte : Archives départementales de la Mayenne, Dictionnaire du mouvement ouvrier, Robert Gautier, Dea d’histoire contemporaine, Rennes 2. & le-pain-des-ardoisiers-l’union-prolétarienne-de-Renazé.
En forme de cartouche, entouré de volutes et de feuillages d’ornement, sommé d’une couronne de marquis, d’émaux connus : d’argent à trois aigles de gueules, onglées, becquées et membrées d’azur.
Ces armoiries sont celles de la famille d’Andigné, et furent apposées sur une cloche de l’église de Renazé nommée en 1766 par René Gabriel Louis d’Andigné, seigneur de Renazé, et par sa sœur Charlotte.
Par Jean-Claude THIERRY
25 mm. Cuivre – Avers : SOCIETE COOPERATIVE * L’UNION PROLETARIENNE * / RENAZE (MAYENNE) ∆. Revers : 1Kg 500.
En 1907, le syndicat des ardoisiers de Renazé décide de fonder une boulangerie coopérative. Son nom, l’Union prolétarienne, montre la nature même de ses objectifs : c’est un étendard revendicatif et le moyen de rassembler la corporation autour d’une société de résistance. Leur journée de travail terminée, les ardoisiers s’activent donc pour construire le bâtiment, et quelques mois plus tard, les locaux de l’Union prolétarienne sont inaugurés solennellement avec une conférence sur l’alcoolisme, ce fléau qui fait des ravages en milieu ouvrier. En cause notamment la « postillonne », un mélange de café et d’eau-de-vie de cidre…
Le pain en ce début du 20e siècle tient une place importante dans l’alimentation ouvrière. La boulangerie coopérative est le prolongement naturel du syndicat qui se doit d’apporter une amélioration aux conditions de vie des ardoisiers. D’abord du pain donc, mais pourquoi pas, plus tard, comme à Trélazé et Angers, élargir l’offre à l’épicerie et à la viande ? Dès 1908, la boulangerie coopérative proposera d’ailleurs un comptoir de « boissons hygiéniques »…
Les militants de Renazé ne séparent de ce fait pas l’action syndicale de l’action coopérative. Pierre Gémin, dans un article du Combat social, le rappelle en ces termes : « Les mêmes ouvriers qui auraient défendu les moyens de consommation par la coopérative, défendent également leur production ou leurs salaires au moyen du syndicat ».
Le développement du syndicalisme ardoisier et des coopératives, dans les bassins ardoisiers, doit beaucoup à cet homme, qui deviendra maire de Renazé dans les années 1930. A la tête de la fédération des ardoisiers depuis 1906, il sera au congrès d’Albi (1910) un fervent partisan de la fusion des ardoisiers et des mineurs dans une seule fédération : celle du sous-sol.
Très attaché au mouvement coopératif, il fondera par ailleurs en 1920, avec le soutien de la fédération du sous-sol, une coopérative ardoisière de production pour exploiter du schiste dans le segréen, à L’Hôtellerie-de-Flée. Cette expérience ne durera que quatre ans. Par Robert Gautier
Source du texte : Archives départementales de la Mayenne, Dictionnaire du mouvement ouvrier, Robert Gautier, Dea d’histoire contemporaine, Rennes 2. & le-pain-des-ardoisiers-l’union-prolétarienne-de-Renazé.
En forme de cartouche, entouré de volutes et de feuillages d’ornement, sommé d’une couronne de marquis, d’émaux connus : d’argent à trois aigles de gueules, onglées, becquées et membrées d’azur.
Ces armoiries sont celles de la famille d’Andigné, et furent apposées sur une cloche de l’église de Renazé nommée en 1766 par René Gabriel Louis d’Andigné, seigneur de Renazé, et par sa sœur Charlotte.
Par Jean-Claude THIERRY
Bonjour,
Merci pour votre témoignage
mon village de naissance il y a 65 ans. J’ai bien connu le monde des ardoisières. je pourrai raconter beaucoup d’anecdote de cette époque, la vie associative très développée, les corons, la promiscuité, les jardins ouvriers. L’alcoolisme aussi avec pour symbole le petit verre du mineur …