LA BATAILLE DES FRONTIÈRES
Le 2 août 1914, sans rencontrer d’opposition, l’armée allemande envahit le Luxembourg et le 4 août elle attaque la Belgique. Malgré la résistance de l’armée belge, Bruxelles tombe le 10 août et l’ennemi pénètre dans le nord de la France. Mais là, il s’affronte aux troupes françaises, en Flandre et en Ardenne.
Boulangerie allemande aux environs d’Ypres (Belgique)
L’armée allemande, comme toutes les armées, doit impérativement subvenir aux besoins alimentaires de ses hommes. Elle est donc équipée de boulangeries mobiles. Celles-ci, issues d’un modèle de 1875, sont mises en service en 1890 et sont équipées de fours roulants « Backofenwagen 90 » tractés par deux chevaux.
Allemands posant fièrement sur les ruines d’une boulangerie de Rethel dans les Ardennes. Le four (marqué d’une croix) est le seul vestige de cette demeure bombardée.
Une compagnie de boulangerie est composée de 5 fours mobiles avec une capacité de production journalière de 10 000 pains, ce qui correspond à 20 000 rations.
Afin d’assurer la chauffe journalière d’un four, 160 à 190 kilos de combustible – charbon, bois ou encore tourbe – sont nécessaires.
Ramassage du bois de chauffage des fours dans les environs de Rethel et transport par chemin de fer
Les armées austro-hongroises sont équipées d’un four plus moderne mis en service une dizaine d’années avant le conflit, le Feldbackofen M 1901, composé d’une chambre de combustion et de cinq chambres de cuisson, recevant chacune une plaque d’enfournement.
Vue générale d’une boulangerie mobile allemande aux environs de Rethel
Dans son état originel ou modernisé avec des roues pneumatiques, ce four sera toujours en service en 1940 et participera à la campagne de France. Il sera également utilisé par les troupes italiennes présentes sur le front russe à partir de juillet 1941.
Compagnie de boulangerie allemande équipée du « Backofenwagen 90 » en déplacement sous la neige.
Laurent Bourcier, Picard la Fidélité , C.P.R.F.A.D.