L’Acier Lorrain – Wendel – Hayingen (Hayange) – (Moselle)
102 – Collection Jean-Claude THIERRY
25mm. Laiton. Avers : BROD – MARKE * JETON DE PAIN * // 3Kos. Revers : dans un grenetis W /H
25mm. Laiton. Variante de 1k 1/2
François Augustin Marie de WENDEL d’HAYANGE
Né le 5 mai 1874 à Paris 75009.
Décédé le 12 janvier 1949 – Rue de Clichy, n°10, – Paris, 75009, France, à l’âge de 74 ans
Maître de forges, Sénateur de Meurthe-et-Moselle en remplacement d’Albert Lebrun, Administrateur de la succursale de la Banque de France à Nancy (1909), puis Régent de la Banque de France (1913-1936).
Tout au long du XXème siècle, Hayange a connu de nombreuses transformations. D’une petite bourgade fin XIXème siècle, elle devient très rapidement une véritable ville, centre industriel et commercial de la vallée, offrant toutes les commodités et services courants à ses habitants : gare, poste, hôpital, commerces, crèches… Aujourd’hui, Hayange, est une ville agréable, fleurie, où il fait bon vivre.
1700 : L’EXPLOITATION DU FER, UNE TRADITION HAYANGEOISE
La Lorraine possède des ressources naturelles de minerai de fer exceptionnelles, dont l’exploitation précoce lui ont permis de devenir la première région française concernant la production de métallurgie.
Dès l’époque romaine, le fer est exploité sur le territoire hayangeois dans ses limites actuelles. En effet, des loupes de fer y ont été retrouvées.
Les premières traces écrites de l’existence d’une mine datent du XIIème siècle lorsque Thierry de Hayange concède l’exploitation de la mine de Hayange à Thibaut, comte de Bar. La première forge de Hayange date de 1323 et sa création fut rapidement suivie par de nouvelles exploitations, mais après la guerre de Trente ans il ne reste que deux forges à Hayange : la Rodolphe et la Marolles.
En 1704, avec l’installation de Jean-Martin Wendel à Hayange, l’exploitation du minerai de fer passe du stade artisanal à celui de l’industrie sidérurgique. Son petit-fils, Ignace de Wendel, expérimente la première coulée de fonte en utilisant le coke au lieu du charbon de bois.
Pendant la Révolution française, les forges sont revendues à Louis Gandthil. Ce n’est qu’en 1803, que François de Wendel peut racheter l’entreprise familiale. Après un voyage en Ecosse, il introduit les procédés anglais : affinage de la fonte à la houille, four à puddler, machines à vapeur et laminoirs mécaniques. Ses successeurs, Théodore de Gargan et Charles de Wendel continuèrent à intégrer les dernières innovations techniques et en 1865 la Lorraine arrive en tête de la production de la métallurgie française.
En 1881 la Société de Wendel achète l’exclusivité du brevet Thomas Gilchrist pour une durée de 15 ans, puis fit construire les deux aciéries de Hayange et de Moyeuvre.
En 1929, Hayange devient la première aciérie de Lorraine.
En décembre 1949, est créée la SOLLAC (Société Lorraine de Laminage Continu) et en 1979, l’entreprise réalise la 1ère mondiale d’une coulée continue à brames.
1900-1945 : QUAND LE PETIT BOURG DEVIENT UNE VILLE PROSPÈRE…
Cette période particulièrement riche sur le plan historique est essentielle dans l’évolution urbaine de Hayange. En effet Hayange, petit bourg enclavé dans la vallée, devient une véritable ville commerçante et industrielle. Dès le début du siècle, Hayange se dote d’équipements qui améliorent le confort et la vie de ses 8 500 habitants : l’eau courante arrive dans toutes les habitations, le gaz permet l’éclairage des rues, le téléphone fait son apparition. De nouvelles écoles, un hôpital et un tribunal sortent de terre pour répondre aux besoins de la population qui ne cesse de s’accroître.
Mais c’est l’arrivée de l’automobile qui contribue fortement à transformer le paysage urbain hayangeois. En 1911 le docteur Bayer devient le premier possesseur d’une voiture à Hayange. Ensuite, la circulation s’intensifiait rapidement, notamment pendant l’entre-deux guerres, rendant ainsi nécessaire la réfection du réseau routier. Un vaste programme de travaux est alors lancé en 1924 : pavage de la rue Poincaré et de la rue du Moulin, prolongement de la rue de la Marne et de la rue Castelnau, revêtement en tarmacadam d’une partie de la chaussée… A partir de 1932 c’est le tramway avec ses rails et son réseau électrifié qui imprime sa marque dans les villes de la vallée, modifiant ainsi leur visage mais aussi les habitudes des habitants.
Très vite Hayange affirme sa réputation de pôle commercial. Les boutiques avec leurs superbes devantures, attirent une nombreuse clientèle venant de toute la vallée et même du bassin de Longwy. Les pâtisseries et surtout les nombreux cafés, permettent aux badauds de se restaurer et se désaltérer. La foule était encore plus importante les jours de marché. Le marché se tient aux abords de l’église et s’étend sur une bonne partie de la rue Foch. Hayange la commerçante rayonne aussi grâce aux possibilités de divertissements qu’elle offre : concerts donnés au kiosque à musique, présence de trois cinémas…
En 1930, la ville commence alors une timide extension le long de la route de Ranguevaux grâce à la création d’un premier lotissement communal. Mais c’est surtout pendant la période 1945-1975 que le territoire communal s’étend de façon significative.
En 1930, la ville commence alors une timide extension le long de la route de Ranguevaux grâce à la création d’un premier lotissement communal. Mais c’est surtout pendant la période 1945-1975 que le territoire communal s’étend de façon significative.
1946-1975 : L’EXTENSION DU BAN COMMUNAL
Après la seconde guerre mondiale Hayange est classée en zone de fumée par le Préfet de l’époque, limitant ainsi fortement les possibilités de construction. Seules quelques constructions sont autorisées. En 1959, quelques villas sont bâties dans le quartier de la Mine Victor. Puis, en 1962, c’est le lotissement Saint-Martin dans la rue Théophile Maire qui voit le jour. Enfin, en 1967, deux nouvelles résidences nommées Alexandra et Victoria, sont érigées sur la côte de Ranguevaux. Le classement en « zone de fumée » est levé en 1971. La ville peut à nouveau s’étendre. Le lotissement des Grands Bois, puis celui de la Cerisaie en 1976 ne tardent pas à naître.
Hayange s’est enrichie dans les années 70 de trois nouveaux quartiers afin de mieux lutter contre la crise économique qui menace. La physionomie et les limites de la ville s’en trouvent largement modifiées. Saint-Nicolas-en-Forêt est la première commune à fusionner avec Hayange en janvier 1970, puis c’est le tour de Marspich avec son quartier Le Konacker en 1971, et enfin de Ranguevaux en 1972, qui défusionnera quelques années plus tard.