Jules Maillard, Saintonge l’Ègalité.
Jules MAILLARD est né en 1861 à Sainte Ramée (16), reçu à Rochefort à Pâques 1879, sous le nom de Saintonge l’Égalité. (Pommeau vendue sur internet)
Le 18 juin 1893 une conduite lui est faite pour son départ de La Rochelle. Celle-ci est relatée dans le journal « Le Ralliement » Numéro 235, publié le 8 juillet 1893 :
« … après nous avoir donne rendez-vous chez notre mère, Madame Merand, rue Gambetta, 33, le cortège s’est mis en route a 3 heures de l’après-midi, traversant les plus belles rues de la ville, ou un grand nombre de personnes formaient la haie pour nous admirer au passage.
Beaucoup se demandaient pourquoi cette sortie avec cannes et couleurs (car de nos jours ca se voit rarement)
Nous, fiers de leur donner des renseignements en leur répondant que c’était un C. quittant La Rochelle, que nous lui faisons la conduite jusqu’à la gare. Nous avons tenu à le mettre sur le champ, comme selon l’antique usage, et nous l’avons conduit à la gare d’Aytré, petit village à quatre kilomètres de La Rochelle.
Quelques vieux compagnons de notre corporation s’étaient joints à nous et nous nous faisions un plaisir d’entendre raconter les conduites d’autrefois et toutes les misères qu’ils ont eu a soutenir pour arriver a fonder notre belle société.
En arrivant au coquet village d’Aytré, nous apercevons un C. avec canne et couleurs, gourdes au coté, se dirigeant vers nous. Ce C. n’était autre que le F. Fort, dit Angoumois le Décidé, C.B.D.D. parti le matin pour toper le partant.
A son arrivée après avoir fait le D. (Devoir) ou plus de deux cents personnes étaient réunis autour de nous , M Bernier, boulanger et beau frère de F. Veder dit Rochelais le Soutien du Devoir, C.B.D.D. a tenu à que nous allions chez lui prendre un rafraichissement.
Pendant ces laps de temps de F. Caille, dit Rochelais l’Enfant du Génie, C.B.D.D. allait chercher la vaillante musique et elle s’est fait honneur a venir nous accompagner jusqu’à la gare, ou nous avons forme la haie sur le quai.
Dix minutes ne s’était pas écoulées que le train rentrait en gare avec une nuée de monde aux portières pour nous admirer.
Mais qu’elle ne fut pas notre surprise quand le train s’ébranla d’entendre les applaudissement retentir sortant de tous les wagons et de crier vive les compagnons !
Et nous avons repris le chemin de La Rochelle en chantant des chansons compagnonniques.
Voila cher P. et A. Boudin, les vrais C.B.D.D. aussi nombreux sur le T.D.F. et qui s’efforceront toujours de soutenir le vrai Devoir et non comme quelques C.C. de La Rochelle qui veulent faire croire d’après leur article dans votre dernier numéro que notre société est tombé sur le T.D.F.
Recevez, cher P. et A., mes S.F.
Bellier, dit Berry le Prévoyant, C.B.D.D.
Ma canne
Air: hirondelle gentille
Sans craindre la chicane,
Je vais chanter ma canne,
Superbe jonc;
Il fut mon héritage,
On le donne en partage Aux compagnons.
D’ou vient ton origine,
Oh! Ma canne divine,
Précieux trésor;
Des rives de Provence,
Sur le beau tour de France,
Tu pris l’essor.
Oh! Dis-moi quel est l’homme
Qui voyant cette pomme,
Ne se dit pas:
Plus blanche que l’hermine,
Ainsi que l’aubépine,
Viens dans mes bras.
Ta taille gigantesque,
Bien loin d’être grotesque,
Est élancée;
Un cordon te décore,
Que manqué t’il encore A ta beauté.
Ton vernis lui encore,
Plus brillant que l’aurore,
De tes beaux yeux;
Par toi belle compagne,
Je suis heureux.
Gentille et ravissante,
O ma canne charmante,
Mon seul espoir,
Orgueil de ma jeunesse,
Soutien de ma vieillesse,
J’aime à te voir.
Parcourant la distance,
Du riant tour de France,
Nos compagnons,
Conservant ta mémoire,
Avec honneur et gloire,
Te porteront.
Si mes couplets,
chers frères,
Ont pu vous satisfaire,
L’Enfant Chéri Garde encore l’Esperance
De faire au tour de France
Quelques écrits.
L.P. JOURNOLLEAU, Rochelais l’Enfant Chéri.
Laurent Bourcier, Picard la fidélité, C.P.R.F.A.D.
Chers lecteurs,
Je viens ici apporter un petit rectificatif qu’un fidèle et attentionné lecteur nous a fait parvenir.
Sainte Ramée ne se situe pas en Charente,(16) mais en Charente Maritime (17), et chose étrange, malgré que les documents compagnonniques mentionnent cette commune comme lieu de naissance, il n’est pas fait mention de cette naissance dans l’état-civil de Sainte Ramée entre 1853 et 1862…
Merci à tous et en particulier a ce fidele lecteur.
Picard la fidélité