Jetons de la Boulangerie Coopérative de St Juéry
222 – Jean-Claude THIERRY. Collection privée
21mm. aluminium. Graveur Cartaux. Avers : BOULANGERIE // COOPERATIVE / DE ST JUERY. Revers : 10 Centimes. R. Elie : 10.3
222a – Jean-Claude THIERRY. Collection privée
- Elie page 425, à répertorié d’autres types de jetons ; référencés 10.1 en 1C et 10. 2 en 5c.
La Boulangerie Coopérative de Saint Juéry est fondée en 1899 était probablement à la base de la création.
L’étymologie, le blason. Le nom de Saint-Juéry est une forme occitane de Saint-Georges. D’abord appelé «santi-Jorii », vers 1165, on le retrouve en 1266 sous le nom de Saint-Géry dans un acte d’échange entre le Prieur des Avalats et Pierre Vassal. En 1642, il apparait sur une carte du diocèse d’Albi, sous le nom de Saint Geory. La ville prend plus tard, définitivement le nom de Saint-Juéry, de l’occitan Sant Juèri (« Saint-Tseri, en occitan phonique).
Bien que les seigneurs possédaient déjà leur propre blason, une note du 20 Octobre 1950, approuvée par «L’archiviste », émanant de la municipalité fait état du blason actuel. Elle mentionne :
« D’or à la barre timbrée de trois fleurs de lys d’or, avec le dextre, une enclume de sable surmontant deux marteaux de forge au naturel posés en sautoir. A sénestre à la tour d’azur maçonnée et crénelée de sable couverte de champ. »
L’histoire d’une ancienne coopérative. La Dépêche. Publié le 01/01/2018
De gauche à droite : Paulette Galonnier, Roseline Fabre-Recoules et Marcel Blanc
« « Oui, c’était «un còp era», autrefois, mais un autrefois qui a tout de même connu les plus de 50 ans. Au 26 de l’avenue Germain Téqui, aujourd’hui maison des associations, était la coopérative ancienne de Saint-Juéry, fondée en 1899 et écrasée par un Mammouth en 1971. Paulette Galonnier est aujourd’hui, à 83 ans, peut-être la seule salariée survivante de cette belle aventure. Elle a fait la clôture du magasin, fin janvier 1971, un magasin où, en 1960, elle avait pris le relais de sa mère qui y avait vécu, depuis 1919, 41 ans de sa vie professionnelle. « Nous servions des clients sociétaires, au nombre de 1 500, mais d’autres clients pouvaient venir. L’avantage pour les sociétaires était l’obtention d’une remise de 1,5 à 2 % de leurs achats, précieusement cumulée toute l’année, et donnant droit à un cadeau en fin d’année ». Et ce cadeau était reçu comme un précieux avantage : ménagère en argent, linge de maison, ou cocotte-minute, grande nouveauté de l’époque, plébiscitée par les ménagères.
Notre photo montre bien l’opulence du choix offert par le magasin, à la fin des trente glorieuses d’après guerre. On remarquera cependant un étrange retour des choses : à l’époque, avant que la grande distribution ne précipite la fermeture de toutes ces structures, on achetait à l’unité : Pain, huile à la tireuse, olives et légumes secs en vrac dans des sachets en papier. Les harengs saurs ou les sardines sèches en baril de bois faisaient le régal des vendangeurs qui les mangeaient sur le pouce. Avant la fermeture, le magasin employait 12 salariés et il était devenu une vraie supérette avec épicerie, mercerie, chaussures, vaisselle, produits surgelés et la mise en place d’un service de livraison à domicile, tandis qu’un employé achetait les légumes frais sur les marchés et les ramenait avec la Juvaquatre Renault ! Aujourd’hui, s’estimant mal rémunérés par les grandes surfaces, ce sont notamment les agriculteurs qui se mettent à la vente directe, les magasins bio proposent à nouveau l’achat au détail de certains produits. Comme un retour de balancier où producteurs et consommateurs veulent un droit de regard sur le contenu de leur assiette » ».
Economie : La Société anonyme des Hauts-Fourneaux, forges et aciéries du Saut-du-Tarn est une société métallurgique française, créée en 1881, dont l’origine remonte à « Léon Talabot et Compagnie » fondée par Léon Talabot en 1832. Elle fait aujourd’hui partie de Tyco International.
Lieux et monuments : Du site industriel au Musée du Saut du Tarn
Un des plus importants et pittoresques complexes industriels du Tarn. Bénéficiant des atouts naturels de la rivière, une première unité de production est construite en 1824. Suivent la fabrication de limes et l’installation en 1882 d’un haut-fourneau au coke pour la production de fonte d’acier.
En 1898, la 1ère centrale hydroélectrique est construite, fournissant l’énergie nécessaire à l’usine et au village. En 1925, le site emploie 2500 ouvriers. A partir de 1950, la production de faux et de limes étant en perte de vitesse, le site se tourne alors vers la fabrication de machines-outils. L’effondrement de la sidérurgie précipite la crise de l’usine, qui ferme en 1983. Subsistent aujourd’hui quelques ateliers employant près de 300 personnes.
Le Tarn et Saint-Juéry. Le département est situé entrée les confins du Massif central, les dernières ramifications des Cévennes et la première plaine garonnaise. La rivière du Tarn, du latin Tarnis selon l’étymologie celtique, rapide et encaissée, a séparé la Gaule Narbonnaise de la Gaule Aquitaine. Saint-Juéry s’est construit le long du Tarn.
L’usine du Saut du Tarn est créée en 1824 aux portes d’Albi. Spécialisée dès l’origine dans la production d’acier et la fabrication des outils, elle est l’une des rares entreprises en France à avoir expérimenté la plupart des techniques sidérurgiques. Ses produits, connus sous les marques TALABOT et SDT, ont atteint une renommée mondiale.
L’usine a employé plusieurs générations d’ouvriers, les savoir-faire se transmettant souvent de père en fils. Tous sont confrontés à des conditions éprouvantes : bruit, chaleur, humidité, poussière, accidents… La « Fabrique » forge non seulement le métal mais aussi la fraternité entre les employés. Une classe ouvrière est née…
Un monument historique préservé…
Le musée est installé au cœur de l’ancien site industriel du Saut du Tarn, dans le bâtiment de la première centrale hydroélectrique de l’usine. Cet édifice, classé Monument historique, fait à la fois revivre cette épopée industrielle mais également les débuts de l’électricité.