Jeton de la Boulangerie Coopérative de Mouy (Oise)
Collection privée
24mm. Laiton percé.
Avers : autour d’un rameau ; BOULANGERIE COOPERATIVE / MOUY
Revers : BON POUR * 1KIL500.
Mouy est une commune de l’Oise située sur la vallée du Thérain. Elle se situe à mi-distance entre Beauvais et Creil.
Dans les annuaires de la Coopération de 1914, 1920 et 1922, nous trouvons deux Coopératives à Mouy : La Grande Famille (rue de la gare) et La Fraternelle (rue de l’Egypte).
En 1924, 1926-1927, 1928, 1929, 1930, 1931, 1932, 1933, 1934, 1935-36, les annuaires mentionnent une seule coopérative à Mouy : « La Fraternelle », elle est fondée en 1905. Son siège social est basé au 5 Rue de l’Egypte, En 1930, elle compte 376 Sociétaires et son chiffre d’Affaires est alors de 1.075.610 francs.
Histoire
Si en 1790 Mouy est encore un gros village de 400 maisons, en 1830, le nombre d’habitations a quasiment doublé. Cet essor se poursuit tout au long du XIXe siècle.
Les Mouysards de l’époque semblent acquis aux idées nouvelles si on en croit le curé Sallentin qui prend fait et cause pour la Révolution française et demande à ses paroissiens de soutenir le 1er nouveau régime. Une large part de la population partageait ces sentiments puisqu’en 1792, parmi les volontaires combattant les armées royalistes venant de l’étranger, on relève le nom d’une femme patriote Marie Geneviève PROTHAIS ce qui n’était pas habituel dans la région.
Ces idées de progrès et de liberté restent fortement ancrées et le 21 décembre 1851, les résultats au plébiscite de Louis-Napoléon Bonaparte placent le canton de Mouy en tête des votes négatifs du Département (moyenne départementale 4 %) avec Mouy à 30 %.
Dans le même temps, on assiste à un développement industriel considérable de la Ville grâce au Thérain qui fournit la force motrice nécessaire à l’implantation de l’industrie textile relayée dans les années 1860 par celles des cuirs et peaux et de la brosserie.
De cette croissance, il ne reste que des grandes bâtisses, maisons de maître du XIXe siècle dont l’architecture emprunte beaucoup au mouvement haussmannien, et quelques chapelles vétustes dans l’ancien cimetière. Ces constructions témoignent d’une richesse insolente pour quelques-uns et de beaucoup de misère pour une population laborieuse dépourvue de tout, au point qu’il faut la création d’une cantine scolaire en 1894 pour que les enfants indigents fréquentent l’école.
Après la guerre de 1914, les industries s’affaiblissent peu à peu. La manufacture de tapis, vestige des anciennes filatures, les fabriques de chaussures ferment une à une. La tannerie disparaîtra dans un incendie. Seule l’industrie de la brosserie s’adapte aux nouveaux modes de production et continue de nos jours avec une seule brosserie encore en activité.
France 100 – Jean-Claude THIERRY.