Dans un précédent article, nous vous avons parlé du célèbre poète boulanger de Nîmes:
Jean Reboul.
Un autre éminent mitron détonna, par sa jeunesse et sa fougue, sur les Cévennes et les hauteurs de Nîmes.
Né le 28 novembre 1681 à Ribaute , jean Cavalier devient boulanger à Anduze.
Protestant il doit s’exiler à Genève, après s’être fait repérer dans des réunions interdites.
Il revient, un an plus tard, pour se retirer, avec les insurgés dans les Cévennes suite au meurtre de l’abbé du chayla .
Après quelques exactions, il commence à recruter et à étoffer son armée.
Après avoir pillé et brûlé de nombreux villages catholiques, renversé même les armées royales, il devient le plus célèbre des chefs des Camisards.
Finalement vaincu, en avril 1704 à Nages, il dépose les armes.
Il négocie sa retraite à Nîmes, auprès du maréchal De Villars et demande la relaxe de ses combattants religieux et la possibilité de leur expatriation contre la vente de leurs biens.
Il demande pour lui un bataillon qu’il mènera en tant que colonel.
Réfugié à Genève , il sert le Duc de Savoie.
Fraîchement promu , il dirige un bataillon, essentiellement composé de camisards et de réfugiés.
Il œuvrera pour le royaume d’Angleterre pour combattre le royaume de France.
Les raisons sont claires.
Il espère surtout pouvoir revenir dans les Cévennes et retrouver Ravanel et ses autres frères de combats, chefs camisards.
Il souhaite passer par la Catalogne mais il est défait une nouvelle fois et grièvement blessé à la bataille d’Almansa , le 25 avril 1707.
Les troupes franco-espagnoles renversent les anglo-holandais-portugais.
Dès lors son combat physique cesse et il se retire en Angleterre.
Quelques aller-retour entre la Grande Bretagne et la hollande jusqu’en 1710 puis il se repli en Irlande.
En 1735, il est promu général de brigade, puis, en 1738, lieutenant-gouverneur de l’Ile de Jersey.
Il meurt à Chelsea le 17 mai 1740.
Son repos y sera éternel.
Eudes-Olivier Leynaud