Fours des forts 1874-1878

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Fronton de la porte de la boulangerie militaire de Longwy
« Boulangerie 1753 » à son sommet une salamandre, à droite, pelle, rouable et un sac vide, à gauche, pelle, écouvillon, seau, et paneton, au centre une balance.

Sous Louis Philippe, en pleine  monarchie de juillet (1830-1848) le ministre de la guerre Simon Bernard demande le 4 décembre 1837 l’essai d’un four semblable à ceux qui ont été établis à Coblentz et à Luxembourg par le gouvernement Prussien et dont il transmet le dessin avec un rapport à l’appui.

Levy, sous intendant militaire de 1 er classe chargé des subsistance dans la place de Paris offre de procurer les matériaux et ouvriers nécessaire à l’expérience qui doit permettre de constater l’économie de deux tiers sur la consommation du combustible. A la vue du dessin et après étude, le comité des fortifications est d’avis qu’il n’y a pas lieu à faire aux frais du département de la guerre l’essai de ce système de four.

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Fort de Briançon

Cette même année 1837, des fours Lespinasse sont en place à la manutention militaire de Paris et ce sont ces fours qui seront choisis pour être installés dans la majorité des forts militaires et autres manutentions :

 » Rapport du jury central  sur les produits  de l’agriculture sur les produits de l’agriculture et de l’industrie, exposé en 1849 Tome 2, Imprimerie nationale.

Lespinasse 76 rue de Sevres a Paris :

Le système de four inventé par monsieur Lespinasse fonctionne depuis 12 ans, à la manutention militaire de Paris; Une commission nommé par monsieur le ministre de la guerre s’est récemment prononcée en sa faveur après des expériences corporatives, et en a proposé l’emploie pour toute les garnisons de France. Enfin, le département de la marine a aussi adopté le système de four de monsieur Lespinasse

Chacun des fours du système de monsieur Lespinasse, produit d’ordinaire, en 24 heures , 13 fournées de 200 pains de 1,5 kilo chacun, ou 5200 rations, mais on peu obtenir 19 fournées ou 7600 rations dans le même temps.

Il a été constaté que le bois employés dans le four Lespinasse n’est que les cinquante trois centièmes de celui que l’on brulait ultérieurement dans les fours ordinaires.

M Lespinasse ayant obtenu une médaille de bronze pour son utile invention à l’exposition de 1839.

En présence des bons résultats de ce four, officiellement constatés par une longue expérience, le jury a jugé monsieur Lespinasse digne d’une récompense d’un ordre élevé et lui décerne la médaille d’argent « .

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Four Lespinasse 1859.

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Les lignes et la majorité des photos qui suivent sont extraite du site http://www.fortiffsere.fr/, avec l’aimable autorisation de Monsieur Cédric Vaubourg, que je tiens a remercier ici. Je vous encourage visiter ce site qui nous fait découvrir un sujet trop méconnu, les forts militaires de 1874 a 1918 : « Ce site consacre à l’histoire des fortifications est conçu par des bénévoles passionnés d’un système fortifié méconnu construit entre Vauban et Maginot. Ce système appelé Séré de Rivières s’étend sur toutes les frontières terrestres et maritimes du territoire Français entre 1874 et 1918 ».

Les fours en brique:

Chaque fort possède sa boulangerie pour produire son pain, sauf sur certains ouvrages de place où il y a parfois une boulangerie pour plusieurs forts, c’est le cas pour le fort de Bois l’Abbé qui ravitaillait en pain ceux de la Grande Haye et d’Uxegney. La taille du four varie en fonction du nombre de soldats а nourrir. Il pouvait comporter un ou deux foyers, sa capacité se mesure en rations (2 rations correspondent à 1 pain). Les plus grosses boulangeries pouvaient atteindre 380 rations. Le four est construit en brique et le foyer en pierres réfractaires recouvert d’une couche de sable, le tout fermé par une trappe en fonte. La cuisson du pain permettait très souvent de chauffer de l’eau pour différents usages.

Ces fours étaient fabriqués par plusieurs marques comme Guessot, Delacourt, Lamoureux, Lespinasse et bien d’autres encore. Aujourd’hui, la grande majorité des fours ont été vandalisés pour récupérer divers éléments, seul une trentaine pourrait être sauvés.

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Fort de Bois l’Abbé. (Cliché Vaubourg Cédric)

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Fort de Paillet. (Lyon)  (Cliché Vaubourg Cédric)

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Fort du Mont Vaudois (cliché ville d’Héricourt)

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Pétrins de la citadelle de Verdun.

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Fours de la citadelle de Verdun.

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Reconsitution de la boulangerie dans la citadelle de Verdun.

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Fort de Villey le Sec. (Toul)  (Cliché Vaubourg Cédric)

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Fort de Razimont. (Epinal)  (Cliché Vaubourg Cédric)

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Reconstitution de la boulangerie de la citadelle de Verdun.

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Fort du Barbonnet à Sospel près de Nice.  (Cliche Vaubourg Cédric)

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Ligne Maginot, ouvrage de Fermont. Pour les plans des fours dans les forts : http://www.fortiff.be

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“ Poussons la porte… ”

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Citadelle de Verdun , la paneterie.

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Verdun 1914 1915. Boulangerie “Casemate nord, souvenir de campagne 1914 1915 boulangerie”

Le four en tôle portatif

Après la crise de l’obus torpille, les fours en brique dans les casernements en maçonnerie sont devenus vulnérables aux vibrations des bombardements. Ils peuvent être remplacés dans les places fortes par une boulangerie d’un ouvrage voisin ou par la manutention de la place. Mais dans les forts isolés, le pain ne peut pas provenir de l’extérieur. On équipe donc après 1890 une grande partie des forts d’arrêts ou de rideau, de fours portatifs en tôle, modèle Lespinasse de 180 rations qui fonctionnent au bois ou au charbon. En 1914, certaines places fortes prévoyaient à la mobilisation, d’équipée leurs ouvrages de ce type de four.

Aujourd’hui, il n’existe à notre connaissance plus de four portatif, mais leurs emplacements dans certains ouvrages est bien visibles »

Nous trouvons aussi en four d’appoint le four Métallique démontable octogonal Système Godelle 1890.

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La fête du pain en 2012 au fort d’Héricourt ! (lepays.fr Photo B.Thevenin)

« La fête du pain organisée au fort est aussi pour nous l’occasion de faire découvrir l’édifice d’une autre manière qu’une simple visite, explique Régine Clem, chargée des animations pédagogiques au service du patrimoine PMA. Le four du fort est une pièce tout à fait exceptionnelle car maçonné directement dans les murailles. Tout comme le reste du fort, il est dans un état de conservation quasiment authentique. Sauf qu’il n’a pas servi depuis 1998. »« La mise en chauffe du four sera donc à la dimension de sa sole qui peut cuire en une seule fois 350 pains d’une livre ! « C’est le boulanger d’Escale Délices de Valentigney qui fera les pâtons. On proposera aussi des dégustations de pain cuit au four à partir de 14 h, début de la fête. »

Laurent Bourcier, Picard la Fidélité, C.P.R.F.A.D. 

Commentaires concernant : "Fours des forts 1874-1878" (2)

  1. Bourcier a écrit:

    Monsieur Attey bonjour,
    Malheureusement, nous ne possedons pas de document a ce sujet.
    Essayer du cote de nos amis de
    http://www.fortiffsere.fr/index_fichiers/Page385.htm
    Cordialement.
    L. Bourcier

  2. Attey philippe a écrit:

    Pour une recherche sur la boulangerie du fort du Trou d’Enfer à Marly (78160) , je recherche une coupe technique des évacuations des fumées Avez-vous un schéma de principe de cette évacuation dans les forts de
    Séré de Rivieres ?
    je vous en remercie

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