Insurrection de la République Rouge

Médaille « du Travail, du Pain ou du Plomb » Juin 1848

Insurrection de la République Rouge

3 d – Jean-Claude THIERRY. Collection privée

27mm. Plomb. Les Journées de Juin 1848. Avers : inscription sous un bonnet phrygien à cocarde ; DU PAIN OU DU PLOMB ; au bas du champ : « Juin 1848. ». Revers : inscription surmontant un poignard ; INSURRECTION / DE LA / REPUBLIQUE / ROUGE.

« Médailles Politiques et Satiriques » de la 2è République Française.

Souvenirs numismatiques de la Révolution de 1848, suite (Saulcy)

Le slogan des ouvriers est alors  » du travail ou du pain, du pain ou du plomb ! ».

Du 23 au 26 Juin 1848, Paris connaît ses plus durs combats de rues.

Finalement, 11 000 ouvriers sont arrêtés dont 4000 déportés en Algérie.

La barricade de la Place de la Bastille 25 juin 1848

Les journées insurrectionnelles

23 juin : début de la révolte populaire de Juin par l’établissement des premières barricades, durement réprimée par l’armée menée par le général Cavaignac. Le général Hippolyte-Marie-Guillaume de Rosnyvinen de Piré a fourni le témoignage suivant, inattendu, de l’attitude des insurgés de la barricade de la rue Nationale-Saint-Martin ce jour-là :

« Citoyens représentants, entré le premier à la baïonnette, le 23 juin, dans la barricade de la rue Nationale-Saint-Martin, je me suis vu quelques instants seul au milieu des insurgés animés d’une exaspération indicible. Nous combattions à outrance de part et d’autre ; ils pouvaient me tuer, ils ne l’ont pas fait ! J’étais dans les rangs de la Garde nationale, en grande tenue d’officier général ; ils ont respecté le vétéran d’Austerlitz et de Waterloo ! Le souvenir de leur générosité ne s’effacera jamais de ma mémoire… Je les ai combattus à mort, je les ai vus braves Français qu’ils sont ; encore une fois, ils ont épargné ma vie ; ils sont vaincus, malheureux, je leur dois le partage de mon pain… Advienne que pourra ! »

24 juin : le Panthéon de Paris est un des centres de l’insurrection. Plus de 1 500 insurgés s’y sont réfugiés. Ils sont délogés par le colonel Henri-Georges Boulay de la Meurthe à la tête d’un régiment de la garde républicaine8. Le général Damesme sera mortellement blessé lors de ces combats.

25 juin : Monseigneur Affre, archevêque de Paris, est mortellement blessé sur les barricades. Le général Bréa est tué par les insurgés à la barrière d’Italie.

26 juin : fin de la révolte avec la chute de la dernière barricade, située faubourg Saint-Antoine. Ces journées révolutionnaires ont fait environ 4 000 morts du côté des insurgés, et 4 000 prisonniers sont déportés en Algérie. L’Assemblée décide de poursuites à l’égard de Louis Blanc.

28 juin : l’Assemblée remercie le général Cavaignac en le nommant chef du pouvoir exécutif.

27 juillet : à la suite de la répression des journées de Juin, l’Assemblée restreint l’activité des Clubs et y interdit la participation des femmes et des enfants.

28 juillet : Loi sur les clubs.

Par Jean-Claude THIERRY

 

 

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