Jetons de Pain Coopérative l’Abeille Anzinoise (59-Nord)
108 b – Jean-Claude THIERRY. Collection privée
23mm. Cuivre. Rond, uniface. COOPERATIVE / ABEILLE ANZINOISE / PAIN / 1Kg. Revers : grenetis.
108 a – Jean-Claude THIERRY. Collection privée
27mm. Cuivre. Hexagonal. Uniface. COOPERATIVE / ABEILLE / ANZINOISE / PAIN / 1Kg 500.
Anzin est une commune française de la banlieue de Valenciennes, située dans le département du Nord en région Hauts-de-France. Ses habitants sont appelés Anzinois. En 1930, 13.790 habitants, à 235 km de Paris.
Anzin est connue pour être le premier site du bassin minier du Nord-Pas-de-Calais où la houille fut exploitée, et réputée pour la grande grève des mineurs d’Anzin de 1884 dont Émile Zola s’inspira pour écrire Germinal. Le mouvement aboutit à la promulgation de la loi Waldeck-Rousseau qui autorise les syndicats en France. (La loi relative à la création des syndicats professionnels).
La Coopérative, L’Abeille Anzinoise est fondée en 1901, son Siège Sociale est basé Rue Louise Michel. En 1930 elle compte 1.895 Sociétaires, son chiffre d’affaires est de 1.500.000 francs, la nature de ses marchandises : Epicerie, Pain, mercerie, lingerie, tissus, chaussures, articles de ménage, proposés dans deux Maisons de vente.
La gare d’Anzin fut construite et exploitée par l’ancienne Compagnie des Mines d’Anzin
Compagnie des Mines d’Anzin. Graveur Levêque.
Les Grèves d’Anzin
Humble village jusqu’à la fin du XVIIe siècle, Anzin prit son essor grâce à son sous-sol, riche en houille, exploité par les pionniers de la célèbre Compagnie des mines.
Dépendant à l’origine du Hainaut, le village passa dans de nombreuses mains et fut érigé en paroisse en 1287. Au XVIe siècle, Anzin connut les tracas des guerres de Religion. Les habitants, en majorité calvinistes, furent chassés par Philippe II d’Espagne, soucieux de rétablir la religion catholique. En 1679, la commune d’Anzin est réunie à la banlieue de Valenciennes. On compte à cette époque 45 maisons et 221 habitants. Le 24 juin 1734, Pierre Mathieu découvre du charbon dans « la grande droiteuse ». La Compagnie d’Anzin deviendra l’une des premières compagnies minières du monde. Cette découverte permettra à la ville de s’agrandir rapidement. En 1801, la population, en majorité d’origine belge, passe à près de 3 000 habitants.
La prospérité d’Anzin est en grande partie due à la famille Mathieu qui dirigea les mines pendant un siècle. D’importants conflits surgiront au XIXe siècle, comme l’Émeute des quatre sous, en 1833. Revendications, grèves se succèdent de 1872 à 1884. Le syndicaliste Émile Basly (futur député) sera l’une des figures du mouvement ouvrier.
J.-Claude Mouys dresse dans cet ouvrage un portrait très vivant des mineurs d’Anzin dont Zola s’inspira pour son livre « Germinal ». Outre les événements qui ont marqué la ville au fil des années, il évoque avec précision ses transformations au gré du modernisme, la construction de ses monuments, l’évolution de ses institutions, ses personnages célèbres. L’accent est mis sur le développement industriel lié à la richesse locale et toutes les activités associées qui ont fait vivre les habitants. Abondamment illustré, cet ouvrage ravira tous les lecteurs qui s’intéressent à l’histoire du Nord et à ceux qui l’ont forgée à force de courage et d’ingéniosité.
Par Jean-Claude THIERRY