Coopérative du Personnel des Fonderies de P.A.M.

Coopérative du Personnel des Fonderies de P.A.M.

Pont-à-Mousson Boulangerie – Vue des Fours – Arts et Métiers

Collection Jean-Claude THIERRY

29mm. Laiton. Bords ronds. COOPERATIVE / DU / PERSONNEL / DES FONDERIES / DE P.A.M. / 10 F

Boulangerie – Vue des Fours

La Société Coopérative du Personnel des Fonderie de Pont-à-Mousson est fondée en 1912, son siège social est situé route de Blenod. En 1930, elle compte 1094 sociétaires, et son chiffre d’affaires est de 4.882.982 francs répartis sur 7 magasins de ventes.

Nature de ses marchandises : Epicerie, pain, mercerie, lingerie, tissus, chaussures, articles de ménage, charbon. (Source Annuaire des Coopératives 1930)

Centenaire de la Fondation de Pont-à-Mousson.

Collection Jean-Claude THIERRY

68mm. 145 G. Bronze. Tranche lisse. Poinçon corne. C. ORESEK. Signée H. DROPSY.

Avers : CENTENAIRE DE LA FONDATION – DE PONT-À-MOUSSON 1856-1956. Devant l’église de la ville de Pont-à-Mousson et sa campagne, jeune homme nu, de dos, tenant un tuyau de métallurgie, dans le champ VIVAT / LABOR ; signature H. DROPSY.

Revers : IL N’EXISTE PAS DE PAYS AU MONDE QUI N’AIT ÉTÉ VISITÉ PAR PONT-À-MOUSSON ∙∙ RAYMOND POINCARE∙∙SORBONNE-1923*

L’usine sidérurgique de Pont-à-Mousson en plein centre d’un planisphère.

L’usine sidérurgique de Pont-à-Mousson (ou hauts-fourneaux de Pont-à-Mousson) est une usine sidérurgique de l’est de la France, en Lorraine, à Pont-à-Mousson, fondée en 1856. Depuis 1970, elle est la propriété de Saint-Gobain PAM Canalisation, une filiale de Saint-Gobain. L’usine produit de la fonte pour canalisations et pour la voirie. L’entreprise fut notamment présidée par Camille Cavallier et par André Grandpierre. L’usine fait partie des trois derniers sites de France à produire de la fonte par haut fourneau. (Wikipédia)

Collection Jean-Claude THIERRY

60 x 80mm. Argent. 950/1000. 179 g. Tranche lisse. Uniface. Tête de sanglier. Signé par PUECH, 1912 Paris.

Avers : CAMILLE CAVALLIER / Mr F. GUILLAIN. Buste à gauche de M. Cavallier ; au-dessus dates 20 OCTOBRE 1911 – MAI 1912 ; à droite

« Le temps ne consacre pas ce qu’il n’a pas contribué à édifier » Camille Cavallier

Camille CAVALLIER (Châlons 1871), est né le 19 mai 1854 à Pont-à-Mousson et mort le 10 juin 1926 à Maxéville, il était un chef d’entreprise de la sidérurgie lorraine du début du XXe siècle, qui a dirigé et développé Pont-à-Mousson (aujourd’hui Saint-Gobain). Il est reçu à l’École des Arts et Métiers de Châlons-sur-Marne, où il entre le 15 octobre 1871, Il sort de l’École, médaillé, le 31 juillet 1874, N° 5 de sa promotion.

Camille Cavallier intègre la société de Pont-à-Mousson en 1875. Il a été successivement ingénieur, fondé de pouvoir, directeur d’usine, sous-directeur de la société, co-administrateur de Pont-à-Mousson (dit PAM), dont il prend la présidence en 1900 pour succéder à Xavier Rogé (président de la Chambre de Commerce de Nancy de 1884 à 1895) et entreprise à laquelle il donne une stature mondiale entre 1900 et 1926.

Jusqu’en 1889, il ne possède aucune action de Pont-à-Mousson, puis en 1900, avec des alliés, prend 8 % du capital. En 1924, les familles Cavallier et Paul-Cavallier contrôlaient 39,4 % du capital de la société.

Est alors constituée une holding, la Société financière lorraine (Filor), pour permettre aux actionnaires de garder le contrôle du capital sans empêcher des apports nécessaires d’argent frais. Filor détient au départ 50 % des titres de PAM. Les augmentations de capital réalisées ensuite font tomber cette participation à 38,6 % en 1930.

Son fils Charles Cavallier (1879-1930), recruté en 1903 comme ingénieur attaché à la direction et nommé sous-directeur à ses côtés en 1907, se brouille avec son père dès la fin de 1910 et part plusieurs années aux États-Unis. C’est finalement son gendre, Marcel Paul (1879-1946, qui change son patronyme en « Paul-Cavallier » qui devient son dauphin et successeur, et qui fut président de la Chambre de Commerce de Nancy de 1936 à 1944.

Camille Cavallier fut président honoraire de la Chambre de Commerce de Nancy, officier de la Légion d’honneur et propriétaire du château de Gentilly à Maxéville, où il mourut en 1926.

Hommage : Une salle et une porte de son Ecole d’ingénieurs à Châlons, où il fut élève en 1871, lui sont consacrées.

CPA – Rue Camille Cavallier

Le Musée – Les Fonderies de Pont-à-Mousson

En 1856 Frédéric Mansuy créait à Blénod-Lès-Pont-A-Mousson une modeste forge qui fabriquait de la fonte et du fer à partir du minerai extrait à Marbache. Elle est devenue une entreprise de dimension mondiale qui, sur son site mussipontain, emploie encore plus de 1 200 salariés.

L’homme qui assura la pérennité de l’entreprise fut Xavier Rogé, un ingénieur recruté par Mansuy ; il redressa une affaire en faillite, devint le patron de la firme et l’orienta vers la fabrication des tuyaux de fonte. Lors d’un voyage en Angleterre, il remarqua une technique de fusion verticale des tuyaux, il l’introduisit à Pont-à-Mousson et la perfectionna.

Avec l’urbanisation rapide de l’Europe, les besoins en tuyaux devinrent considérables dans le domaine des conduites d’eau potable et de gaz ainsi que pour l’évacuation des eaux usées. Pont-à-Mousson conquit de nombreux marchés en France et en Europe, en particulier celui de la ville de Paris.

Camille Cavallier, le collaborateur et le successeur de Xavier Rogé, absorba la plupart de ses concurrents français et imposa PAM comme la grande entreprise de sa spécialité, en devenant indépendant dans la fourniture des matières premières.

La Première Guerre mondiale fut une grave épreuve pour l’entreprise, vite surmontée. En raison de la proximité du front, le site de Pont-A-Mousson fut en partie détruit et la production interrompue.

Camille Cavallier, installé à Paris, ouvrit plusieurs nouveaux sites de production : Belleville, Saint-Etienne du Rouvray, Sens et Toulouse. Au lendemain de la guerre, le site de Pont-à-Mousson fut rapidement reconstruit. Après la mort de Camille Cavallier en 1926, l’entreprise fut dirigée par son gendre Marcel Paul-Cavallier ; elle poursuivit son expansion internationale et s’orienta aussi vers le transport des hydrocarbures, une activité en rapide croissance. Elle dut moderniser ses procédés de fabrication ; ce fut la mise au point laborieuse du procédé dit de centrifugation, une nouvelle technique de fabrication des tuyaux.

Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, les familles fondatrices confièrent la direction des Fonderies à André Grandpierre, un ingénieur dont la famille était au service de Pont-A-Mousson depuis deux générations. Pont-A-Mousson qui s’était imposé comme une entreprise mondiale, réussit un nouvel exploit technique : la découverte et la mise au point des tuyaux en fonte ductile.

A la fin des années 1960 Pont-A-Mousson dirigé par Roger Martin fusionna avec Saint-Gobain. Alors qu’on assista entre 1975 et 1990 au naufrage de la sidérurgie lorraine et à la fermeture de toutes les mines de fer, Pont-A-Mousson non seulement poursuivit ses activités mais encore sut se placer à la pointe des entreprises mondiales pour les systèmes de canalisation.

Le 18 octobre, Camille Cavallier s’exprime ainsi :

« Travailleur acharné moi-même, je mets le travail au-dessus de tout. Le travail, retenez cela, les jeunes, comporte en lui-même toutes les récompenses. Il donne la santé de l’esprit, il donne la santé du corps, c’est le refuge en toute chose. Le travail est la base de la dignité humaine ».

Et, il a fixé un but élevé à la Société :

« Donner du bien-être, soulager des misères par le travail, la solidarité, élever moralement tous ceux sur lesquels on aura quelque action »

(Source le Musée de Pont-A-Mousson – D’après un texte de François ROTH)

France 409 – dossiers « Gadzarts des Arts et Métiers » – Jean-Claude THIERRY

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