Désiré Alexandre Chartier, Parisien la Bonté.
« De La Rochelle à Saigon ».
Le compagnon Boulanger, Alexandre Desiré CHARTIER voit le jour le 10 décembre 1881, à Paris , 16 eme arrondissement. Fils de Alexandre-Jacques CHARTIER Compagnon Maréchal-ferrant dit Blois la Bonne Conduite (né le 5 décembre 1841 à la maison de « Gué de la Terre« , à Saint-Viâtre (41), d’un père journalier et d’une mère cultivatrice. Passe sur son TDF à Marseille en 1866, Il exerça son métier à Paris.
Lors d’une visite à son frère, il meurt à Lamotte-Beuvron, le 6 juin 1895).
Pomme de la canne de Blois la bonne conduite (Musee du Compagnonnage de Tours, Photos M. Kichkine)
Le jeune Désiré CHATIER avec ses employeurs – lieu et date inconnues – (Col. Kichkine)
Au décès de son père, Desiré CHARTIER part à 14 ans dans sa famille en Sologne, comme commis boulanger.
Puis, c’est le départ sur le tour de France, Tours, Nantes, et La Rochelle ou il est reçu le jour de la Noël 1900, sous le nom de Parisien la Bonté.
Pomme de la canne de Parisien la Bonté (Musée du Compagnonage de Tours. Photo M. Kichkine)
Le jeune Parisien la Bonté, le jour de sa première Saint Honoré en tant que Compagnon Boulanger, 16 mai 1901 à La Rochelle – second Compagnon Boulanger non identifié – (Col. Kichkine)
Extrait du premier livre/registre de passage des Compagnons du Devoir, à Saint Maximin/ Sainte Baume.
Continu un véritable tour de France, en visitant ensuite Bordeaux, Agen, Montpellier, la montée à la Saint Beaume, Avignon et Saint Etienne : « Je suis partie de Montpellier en bicyclette et mit six jours pour arrivé à Saint Etienne, là il me fallu descendre chez les tisseurs férandiniers, ou je fut reçu à bras ouverts, j’y resta 6 mois avant de partir au régiment, pendant mon séjour parmi eux, je n’ai eu qu’a me louer, et encore maintenant, j’en ai bons souvenirs. »*
C’est certainement lors de son passage à Montpellier qu’il fut initié au pétrissage avec les pieds, dont-il parlait souvent. En 1903 , conscrit , il abandonne le Tour de France, et fait ses classes au 3 eme régiment d’infanterie colonial à Rochefort.
A Rochefort , en uniforme du 3 eme Régiment d’infanterie colonial (Col. Kichkine)
Puis, est incorporé dans le 12 eme régiment d’infanterie colonial et embarque pour Saigon.
De Cochinchine, il enverra plusieurs courriers qui seront publiés dans les pages du journal Compagnonnique : « Le Ralliement ». Voici deux extraits de ces courriers ou Parisien la Bonté, nous décrit son voyage sur les mers lointaines et sa vie quotidienne dans ce pays en guerre:
Le 29 décembre 1903 :
« …voici près d’un mois que nous sommes débarques a Saigon, et nous ne savons pas encore ou nous allons aller, l’on parle fort d’aller faire colonne au Siam, mais tout cela c’est des dictons, nous attendons un autre bataillon qui est parti de Marseille le 1 , à bord du Guichen, enfin assez de bavardage et je vais vous donner le compte-rendu de ma traversée, vous y trouverez quelques fautes, mais je vous prierai de les réparer, je commencerai par notre départ de Rochefort.
Le 30 à deux heures de l’après midi, l’on nous a rassemblée dans la cour pour nous passer en revue et pour savoir s’il y avait des réclamations à faire, à la demie nous sommes partis à la gare au son de la fanfare du 3 ème, enfin a trois heures nous quittons Rochefort après avoir fait nos adieux à tous les camarades.
De Rochefort à Marseille, l’on met ordinairement (en train militaire) guère que 20 à 24 heures ; nous ne sommes arrivés à Marseille que le 1 à deux heures du matin, et à cette il nous a fallu faire un bruit épouvantable pour avoir à manger, nous avons eu une boule de pain pour 4 hommes et une boite de singe ou viande de conserve pour huit hommes ; enfin on s’en est contente. A Marseille, nous sommes descendus au dépôt des isolés ou nous nous sommes couchés jusqu’a 5 heures, car nous devions le quitter à 1 heure pour aller embarquer ; après avoir fait l’appel nous sommes partis à la Joliette ou nous avons embarqué à bord du Cholon de la compagnie nationale, nous étions près de 400 hommes.
(Carte postale Col L Bourcier)
A 10 heures précises, nous avons levé l’ancre en route pour Toulon ou nous devions prendre autant d’hommes qu’à Marseille ; à 3 heures , nous rentrons en rade de Toulon, salué par 7 coups de canons, aussitôt que l’ancre est jetée, commence l’embarquement, enfin nous sommes à bord 800 hommes de troupes, 150 sous-officiers et 50 officiers, tant qu’infanterie, d’artillerie et flotte ; a 6 heures, nous quittons Toulon, la mer est belle ; aujourd’hui la nourriture du bord n’a pas été trop mauvaise ; mais dans notre traversée nous avons eu beaucoup a nous plaindre, car voyez le menu que nous avons eu : sur 14 repas par semaine, nous avons eu 5 repas de singe d’Amérique qui était immangeable , car il ne vaut pas le singe national ; le reste en petits pois, haricots, et pâtes alimentaires, quelquefois du boeuf et en 30 jours, 2 fois des pommes de terre, et nous n’avions qu’un plat par repas, un quart de vin, et le matin un quart de café avec un peu de tafia ; pour coucher, une petite couchette avec un matelas et un couvre pied. Pour notre première nuit, nous n’avons pas eu beau temps car vers les minuit, la mer a grossi et le bateau éprouvait un fort tangage car il nous a réveillé, je me suis levé et le mal de mer à commence a faire de l’effet sur moi, car il a fallut rendre tout ce que j’avais mangé et heureusement que ça n’a pas dure bien longtemps, car vers les une heure, la mer était aussi tranquille que le soir, je me suis recouché et endormi jusqu’au matin.
Le 2 novembre, je me suis levé vers 5 heures, car tout les jours le réveil est sonné, je suis monté sur le pont, sur notre gauche nous apercevons les côtes de la Corse et à 9 heures nous la distinguons très bien malgré le brouillard, nous la côtoyons, nous avons rencontré une bande de marsouins qui nous a bien distraits par les sauts qu’ils font sur l’eau ; nous apercevons les cotes de la Sardaigne, a 6 heures du soir, nous quittons le détroit de Bonifacio. A 3 heures, nous avons eu une revue par le chef de détachement, elle fut passée dans les batteries ; là l’air y est si chaud qu’il m’a fallu monter sur le pont, l’air m’a saisie et là encore le mal de mer s’est fait sentir et le soir je n’ai pas pu manger, la mer a grossi car il a fait un vent épouvantable, à 8 heures ne voyant plus que le ciel et l’eau et étant fatigué, je suis allé me coucher. Le 3 au matin le temps était plus beau le vent s’est un peu apaisé, nous passons un charbonnier, à 2 heures et demi, nous distinguons une série d’ilots, à 7 heures, nous apercevons au loin le Stromboli, volcan en éruption à l’entrée du détroit de Messine, après l’avoir vu cracher plusieurs fois, je me suis couché. »
Le 15 juin 1904 :
« ..J’ai un peut tardé a vous donnez de mes nouvelles, mais jusqu’a présent elles sont très bonnes, la santé est excellente, mais ici actuellement il y a une épidémie de dysentrie cholerique qui décime la population européenne; depuis un mois environ qu’elle a fait son apparition il faut compter 4 à 5 mortalités par jour, civils et militaires, et il n’y a aucun remède, en 10 à 12 heures l’on est emporté. Dans notre compagnie en voici trois que nous conduisons au cimetière : deux soldats et un sergent qui avait déjà sept ans de service dont 5 à Madagascar.
L’eau tombe tout les jours et des fois pendant 5 a 6 heures sans s’arrêter, c’est ce qui occasionne cette épidémie et nous en avons pour jusqu’au mois d’octobre. Enfin, j’ai bon espoir que la mauvaise saison se passera sans que je sois malade. Autre que cette épidémie, la vie ici est très agréable, nous faisons très peu d’exercices et chaque compagnie est pourvue de jeux de toutes sortes pour se distraire le soir ; la nourriture est excellente, mais il nous manque des légumes, qui depuis la guerre Russo-Japonnaise n’arrivent plus a Saigon, nous sommes forces de ne manger que des légumes secs et nous commençons a en avoir assez. J’oubliais de vous remercier de l’envoi du Ralliement que je reçois régulièrement tous les quinzes jours, et lorsqu’il arrive il me fait plaisir, car quoi que loin de la France , ça me rappelle les quelques années que j’ai passe sur le tour de France ; quant a mon voyage ici que vous insérez je vous en remercie… »
Chartier Désiré, 12 eme colonial, 2 eme compagnie, Saigon, Cochinchine. »
Casernement du 12 eme régiment d’infanterie colonial a Saigon (Col L.Bourcier)
Il contracte comme beaucoup de ses camarades la dysenterie. Rapatrié, ne pouvant plus exercer son métier, il deviendra facteur à Paris. Lors de la guerre 14-18 , il est mobilisé et intègre le 23 ème régiment d’infanterie colonial.
Parisien la Bonté, au 23 eme d’infanterie colonial, 4 eme debout en partant de la gauche, derrière l’épaule gauche du soldat médaillé. Cette photo est très probablement prise au champ de tir de Maison Lafitte en 1915. (Col. Kichkine)
Pendant la grande guerre 14-18, au combat sur le front à Verdun, lors d’une permission, on épouse lui rendit visite pour le réconforter et lui apporta une bouteille de « gnolle » qu’il apprécia, mais qui le rendi malade, du fait de sa dysenterie contractée a Saigon, il s’est retrouvé à l’infirmerie, puis a été rapatrié … ce qui la sauvé car l’offensive du « Chemin des Dames » à eu lieu quelque jours après.
« La pause des facteurs» , Parisien la bonte au centre, sac de courrier sur les genoux. Cette photo est probablement prise au 20 rue de bagnolet à Paris. (Col. Kichkine)
A Blois, le jour de l’Assomption 1936, lendemain de congrès des Compagnon Boulangers est fêté le 125 ème anniversaire des Compagnons Boulangers du Devoir, jumelé à la fête annuelle des Compagnons des Devoirs et Devoir de Liberté de Blois et du Loir et Cher.
Parisien la Bonté, accompagné de son épouse et de leur fille Germaine, sont présent à cette grande festivité. (Malgrès sa nouvelle profession, il restera en contact permanent avec le compagnonnage et est fait Chevalier de l’Ordre de Jacques et Soubise le 1er février 1964 (le diplôme de cette distinction a été offert au Musée du Compagnonnage de Tours en juin 2012, par Monsieur et Madame Michel KICHKINE)
C’est là que Germaine CHARTIER rencontre Michel KICHKINE , Compagnon Couvreur du Devoir dit Bourguignon la Belle Prestance. Il l’épouse le 27 mars 1937 à Achères (78).
Parisien la Bonté, derrière lui, son épouse et derrière elle, leur fille Germaine.(photo de groupe, 125 ème anniversaire des Compagnons Boulangers à Blois, Assomption 1936) .(Col. L.Bourcier)
Epoux de Germaine CHARTIER. (photo de groupe, 125 ème anniversaire des Compagnons Boulangers du Devoir à Blois, Assomption 1936) .(Col. L. Bourcier)
Bourguignon la Belle Prestance, est né à Moscou le 8 aout 1914. Fils de Michel KICHKINE, chimiste biologiste (+décembre 1968 a Moscou), et d’ Hélène Julie BELUCHE, Française, gouvernante dans la famille Kichkine.
Petit fils du docteur Nicolas KICHKINE (1864-1930), ministre de l’Instruction publique du gouvernement Kerensky, en octobre 1917 , membre du Parti constitutionnel démocratique (pour la population ouvrière russe -et surtout pour les militant bolcheviks ce parti représentait les intérêts de la bourgeoisie)
Il fut nommé commissaire de Moscou pendant le gouvernement provisoire (mars aout 1917) , et fut chargé de la défense de Pétrograd du 25 octobre au 27 novembre 1917.(décédé en 1930).
En raison de la Révolution, Helene KICHKINE et ses deux fils Michel et Nicolas fuient la Russie tandis que son époux reste sur sa terre natale. Ils débarquent en France, à Toulon, en août 1919.
Le jeune Michel KICHKINE, hébergé chez une tante en Bourgogne, choisi le métier de Couvreur et décidé de faire son tour de France, il est reçu Compagnon Couvreur du Devoir a Paris le jour de la Toussaint 1932.. Il devient « Bon drille » en 1933 a Tours. De 1935 a 1946 Bourguignon la Belle Prestance est rattaché à la Cayenne des Compagnons Couvreurs du Devoir de Paris.
Pomme de la canne de Bourguignon la Belle Prestance (Musée du Compagnonnage de Tours. Photo M. Kichkine)
Lors de l’occupation allemande, refusant le STO, il prend le maquis en 1943 et participe en aout 1944, avec les FFI, à la libération d’Eaubonne (95) avec son frère Nicolas, réincorporé dans l’armée pour la libération de la France, il ira jusqu’à Baden-Baden en Allemagne.
C’est lors de cette la libération d’Eaubonne que son frère Nicolas, entrepreneur de couverture plomberie, domicilié 91 rue de la Gare à Eaubonne, (16 juin 1917-Moscou-27 aout 1944) et FFI également , se fera tuer, ainsi que deux Canadiens dans une embuscade allemande alors qu’ils circulaient en jeep sur la route d’Andilly, touché par une balle explosive à la tête. Il décédera dans le jardin du 7 rue de Montmorency, de suite de sa blessure.
Une stèle a été dressée sur cette route et une rue de Margengy porte le nom Nicolas KICHKINE. (Sa tombe « Mort pour la France » se trouve dans Carre militaire du cimetière d’Eaubonne)
Bourguignon la Belle Prestance adhère à l’Association Ouvrière des Compagnons du Devoir en 1946 , il est Compagnon fini à Angers en 1964. Il fera toute sa carrière dans les métiers du bâtiment et décèdera à Romorantin (41) le 28 juillet 1983 et inhumé au cimetière de la Motte Beuvron au coté de Parisien la Bonté.
Son fils, Michel, épousera la fille de Maurice BOSSU, (5 septembre 1911-1984) ; reçu Compagnon Sellier du Devoir à la St-Jean 1930 sous le nom de Parisien Le Bien Aimé, et reçois la « Fidélité au Devoir » à Marseille en février 1970.
Le compagnon Maurice BOSSU, Parisien Le Bien Aimé, avait pour sa part épousé la soeur de Paul BARDET, (1910-1991), Compagnon Sellier du Devoir, reçu compagnon le 29 novembre 1930 à Tours sous le nom de Vendôme le Courageux .
Pour terminer ce premier article de « Dynastie » concernant Alexandre Desiré CHARTIER, Parisien la Bonté, voici une lettre qu’il envoya à la “Nouvelle République”, le 11 avril 1968, suite à l’article relatant l’inauguration du Musée du Compagnonnage de Tours :
« Lamotte-Beuvron, le 11 avril 1968
Le journal La Nouvelle République
Bravo, la Nouvelle république ! pour votre article paru ce jour pour votre article sur le Musée du Compagnonnage.
C’est un vieux Compagnon qui vous en remercie, car après sa lecture beaucoup de gens sauront que les Compagnons ne sont pas morts, s’ils visitent le Musée, ils y vérons certainement de merveilleux travaux, avant la guerre je l’ai visité, je sais qu’il était tombé en mauvais état, aussi je suit heureux de savoir qu’il est remis en état.
Mon regret sera de ne pas le revoir, car les ans m’y empêche. J’ai 86 ans, la dernière fois que je suis venu à Tours était pour le centenaire de notre Mère Jacob.
La premier fois était en mars 1900, à mon départ sur le Tour de France. J’ai fait Nantes, La Rochelle ou j’ai été reçu Compagnon, après Bordeaux, Agen, Montpellier, la Saint Beaume, Avignon et Saint Etienne.
Je suis partie de Montpellier en bicyclette et mit six jours pour arriver à Saint Etienne, là il me fallut descendre chez les tisseurs ferandiniers, ou je fut reçu a bras ouverts, j’y resta 6 mois avant de partir au régiment, pendant mon séjour parmi eux, je n’ai eu qu’a me louer, et encore maintenant, j’en ai bons souvenirs.
Pour raison de santé , j’ai du abandonner le métier, je fit facteur des postes à Paris, et voici 33 ans ½, que je suis en retraite a Lamotte-Beuvron.
Je suis le fils de Blois la Bonne Conduite, Compagnon Marchal-ferrant mort en juin 1895, ma fille est mariée avec un Compagnon Couvreur, Bourguignon la Belle Prestance, qui lui est le petit fils du gouverneur général du palet d’hiver de Pétrograd lors de la révolution et dont vous avez signalé la présence dans votre numéro du 11 et 12 novembre 1967.
Comme vous voyez, c’est une famille de Compagnon, j’ai toujours suivi et suit encore les travaux des Compagnons Boulangers, je lit tous les mois le journal Compagnonnage, et j’ai visité l’exposition de Pays Réné Edeline, ou j’ai retrouvé des articles que j’ai écrits de Saigon en 1904 sur le journal le Ralliement des Compagnons du Devoir.
Enfin fini mon bavardage et encore une fois merci de votre article, qui m’a fait tant plaisir.
D.Chartier
Parisien la bonté
Compagnon Boulanger du Devoir
Abonné a votre journal depuis 20 ans
7 , rue Meprovent
Lamotte-Beuvron.
Tours, Automne 1969, Café Breton , Place des Halles, Banquet des Anciens Compagnons de tous Devoirs, à l’initiative de Roger LECOTTE, conservateur du Musée du Compagnonnage de Tours. Parisien la bonté, premier rang deuxième en partant de la droite. Très certainement , dernière sortie compagnonnique de Parisien la bonté.
Il décède à Orléans le 19 aout 1973. A l’age de 92 ans et a été inhumé au cimetière de la Motte Beuvron avec les « Honneurs Compagnonniques » .
Je tiens a remercier les descendants de Blois la Bonne Conduite, Compagnon Marechal-ferrant du Devoir ; de Parisien la Bonté, Compagnon Boulanger du Devoir ; de Bourguignon la Belle Prestance, Compagnon Couvreur du Devoir ; de Parisien le Bien Aimé, Compagnon Sellier du Devoir ; de Vendome le Courageux, Compagnon Sellier du Devoir, pour m’avoir communiqué de nombreuses informations et documents photographiques concernants leurs ancêtres, mais aussi pour avoir fait don en juin 2012, des attributs compagnonniques et archives de ces derniers au Musee du Compagnonnage de Tours.
Des ancêtres qui sont aussi ceux de tous les jeunes Compagnons anciens et plus jeunes qui sont sur le tour de France aujourd’hui !!!
Au nom de la « Mémoire du Compagnonnage », par trois fois merci !
Trois fois merci aussi aux Compagnons de différents Devoirs qui m’ont aidé dans les recherches qui ont aboutie à la rédaction de ces lignes.
Pays Bourcier Picard la Fidélité
C.P.R.F.A.D.
Boujour a tous.
Ce petit courrier pour apporter une nouvelle petite information.
Parisien la bonté est cité dans « Memoire d’un Compagnon du Tour de France » (1957) d’Abel Boyer, Périgord coeur loyal, Compagnon maréchal ferrant du Devoir :
« Pendant cette période de chomage, j’avais pu entrer en relations plus étroites avec les compagnons des autres corporations tels que Charles le Rochelais et Chartier, Parisien la bonté, deux forts bons chanteurs , le premier dans ses chants de guerre contre les Indiens et les gavots, l’autre par ceux, plus doux, de fraternité.
Mais ce fut Achard le Tourangeau, compagnon boulanger qui fut mon véritable initiateur au Compagnonnage. Il trouva en moi un véritable terrain pret a recevoir la bonne semence et je devons son fils spirituel. Ce fut sous son influence et sous celle de toute cette ambiance fraternelle et filiale que je concus mes premieres chansons. Comme on peut se l’imaginer, elles etaient naives et d’une rime insuffisante, bourrées de hiatus, sans respect pour le cesure ou l’hémistiche, mais Parisen la bonté a voulu en chanter toute sa vie. Vit-il encore se brave entre les braves que je vis a regret quitter Paris pour se retirer en Sologne »
-Achard, Tourangeau la constance, né en 1866 à Richelieu (37), reçu à Noël 1884 à La Rochelle.
-Charles le Rochelais : PENEAUD Charles, compagnon menuisier du Devoir, reçu à La Rochelle à la Noël 1883., compagnon menuisier du Devoir, reçu à La Rochelle à la Noël 1883.
A bientot!
Picard la fidélité
Chers lecteurs,
Une toute petite et nouvelle information, Parisien la bonte fut fait par le Ralliement des Compagnons du Devoir, Chevalier de l’Ordre de Maitre Jacques et du Pere Soubise. La date est a ce jour inconnue.
Picard la fidelite
Chers amis du CREBESC bonjour,
Voici deux petites nouvelles infomations concernant Parisien la bonte, extraite de la presse compagnonnique, le journal « Le Ralliment des Compagnons du Devoir ».
Dans un article date du 31 mai 1902, ecrit par le bureau des Compagnons boulangers de Montpellier au sujet du deroulement de leur Saint-Honore, nous lisons ceci:
« …Chers Pays, nous avons l’honneur d’enregistrer ici le plaisir que nous a fait un de nos jeunes Freres le P.: Parisien la bonte C.:B.:D.:D.:. Ce jeune Compagnon dont la ville de Nimes n’a qu’a se louer de sa constance et de sa conduite envers la societe, a voulu laisser un bon souvenir parmis nous. En visitant la Sainte-Baume, il nous a envoye les deux tableaux representant M.: Jacques et le Pere Soubise, nos deux illustres fondateurs.
Le .: Lascol dit Gevaudan l’aimable courageux, apres avoir donne a tous les assistants connaissance du beau temoignage de reconnaissance du P.: Parisien, a porte un taost en son honneur et tous on bu a sa sante.
Que ce P.: qui travaille en ce moment-ci a Saint-Etienne recoive de nous, par votre intermediaire, les remerciements qui lui sont dus… »
Mes amities a tous.
Picard la fidelite
et voici la seconde nouvelle 🙂
Parisien la bonte, Compagnon boulanger fidele au Devoir, lors de son tour de France, arrivant a Saint-Etienne et se rendant bien sur chez la mere a la mauvaise surprise de constater que le siege des Compagnons boulangers du Devoir est devenu celui de l’Union Compagnonnique!
Voici l’article de la main de Parisien la bonte, publie dans le journal « Le Ralliement des Compagnons du Devoir » en 1902, relatant ce fait :
Saint-Etienne, le 20 mail 1901 (note L Bourcier: c’est une coquille, en fait c’est 20 mai 1902)
G.:A.:D.:H.:A.:M.:J.:C.:P.:F.: Boudin (note L Boucier: Boudin est le president redacteur du journal)
La presente est pour vous temoigner mon amities Fraternelle, et pour vous informer que le siege de notre societe ne doit plus etre Place Boivin, car etant arrivee dernierement dans cette ville, je me rendis au siege place Boivin : qu’elle ne fut pas ma surprise de voir que c’etait un siege unionniste.
Aussi, je n’y fis pas long feu et me rendis chez la Mere des Compagnons Tisseurs ou l’on me donna l’adresse du Premier en ville, le Pays Goubon, Dupuy la noble conduite, qui me fit un tres bon accueil et qui me conduisit chez les Pays Lachamps dit Dupuy l’amour du Devoir, Compagnon boulanger reste fidele au Devoir.
C’est un de nos compagnons qui jouit de l’estime et de la confiance de la societe et des Compagnons qui n’ont pas forfait a la foi juree.
C’est pour cela Compagnon Boudin que je viens vous prier de bien vouloir rectifier notre adresse sur le journal qui mentionne toutes les adresses du tour de France, et aussi bien vouloir donner publicite a celle-ci.
Car il importe que la nouvelle soit connue parce qu’il n’est pas douteux que si des aspirants se sont presentes a l’ancienne, ils auront ete enroles dans la societe qui prend bourre et balles pour grossir son troupeau au detriment du vrai compagnonnage.
Il me reste Compagnon Boudin a vous remercier au nom des quelques Compagnons boulangers restes fideles au Devoir et au mien qui sommes a Saint-Etienne.
Recevez Pays le baiser fraternel de votre frere F.:P.:L.:D.:
Chartier, Parisien la bonte C.:B.:D.:D.:
PS : Voici l’adresse que nos cayennes du tour de France prendront en note afin que nos Compagnons ou aspirants n’aillent pas se confondre avec les ennemis du Compagnonnage.
M. Jean Lachamps, rue Trifilerie, 11, Saint-Etienne.
Cet article est tres interressant par le fait qu’il est l’un des rares temoignages de compagnon itinerant sur le Tour de France, rapportant « en direct » le passage d’un siege de Compagnons du Devoir a l’Union Compagnonnique des Devoirs Unis.
Mes amities a tous.
Picard la fidelite.
Modifications effectués.
Encore Merci Monsieur Bourcier pour votre excellent travail, ainsi que de vos recherches qui ont complèté mes connaissances et ont fait revivre mes ancêtres !.MK
Monsieur Michel KICHKINE nous communique cette nouvelle information à propos de Parisien la bonté et la première guerre mondiale :
« Pendant la grande guerre 14-18, il était sur le front à Verdun, lors d’une permission sa femme est venue et lui apporta une bouteille de « gnolle » qu’il a beaucoup apprécié, mais qui l’a rendu malade, du fait de sa dysenterie, il s’est retrouvé à l’infirmerie, puis a été rapatrié … ce qui la sauvé car l’offensive du « Chemin des Dames » à eu lieu quelque jours après. »
Nous remercions trçs vivement Monsieur Michel KICHKINE de participer avec nous au Devoir de Mémoire des Compagnons boulangers du Tour de France, et cette nouvelle information nous instruit aussi que parfois la « gnolle » a des bons cotés 🙂
Laurent Bourcier
Picard la Fidélité
(Dans un mois, cette information sera incorporée dans l’article « Desire CHARTIER, Parisien la bonté)
Monsieur Michel Kichkine nous informe ce soir, que Parisien la bonté et Bourguignon la belle prestance, reposent au cimetière de Lamotte-Beuvron 41600
et que sa grand mere Madame Kichkine nee Beluche est décédée à Eubonne le 19 novembre 1974.
Nous remercions un fois de plus Monsieur Kichkine pour ces précieuses informations qui viennent compléter ce chapitre de Dynastie, Mémoires de Compagnons.
Laurent Bourcier
Picard la fidelite.
(Dans un mois, cette information sera incorporée dans l’article « Desire CHARTIER, Parisien la bonté)
Nous nous excusons, il y a eu une petite erreur de frappe, ce n’est pas 1974, le deces de Madame Kichkine, née Beluche, mais 1964.
Merci à Tous.
Laurent Bourcier
Picard la Fidélité
Tres chers amis,
Une toute petite nouvelle information, Parisien la Bonté a été mobilisé de 1915 au début de 1917, ce qui correspond bien a l’information de Mr Kichkine, sur le fait que Parisien fut retiré du front juste avant l’offensive du Chemin des Dames (printemps 1817), dite Offensive Nivelle, échec qui a coute à la France sur 3 mois plus de 200 000 morts…
Il est donc nécéssaire de modifier la legende de la photo militaire de groupe:
« Cette photo est très probablement prise au champ de tir de Maison Lafitte en 1914. »
remplacer par :
« Cette photo est très probablement prise au champ de tir de Maison Lafitte en 1915. »
Merci à tous.
Picard la Fidélité