« Ils ne vieilliront pas comme nous, qui sommes restés et avons vieilli
L’âge ne les fatiguera pas, ils ne connaitront pas le poids des années
Au coucher et au lever du soleil,
Nous nous souviendrons d’eux
Nous ne les oublierons pas »
CORBIE
Si la guerre, c’est la mort ; le pain, c’est la vie !
Les auteurs de cet événement veulent présenter la Grande Guerre et commémorer le centième anniversaire des premiers combats sur le sol français des troupes ANZAC à travers un élément en complète opposition au mot guerre, symbole de destruction et de mort ; cet élément, c’est le pain, symbole du partage et de la Fraternité.
Pour donner naissance à ce projet, ils ont créé une association intitulée « La Pomponette » dont le président est Alain Lanlget, Maitre boulanger à Corbie.
Le pain et l’homme seront avant tout au coeur de cet événement, au-delà des uniformes et des nations, le pain est le rassembleur. La fabrication du pain, son besoin, du côté des Alliés comme des combattants allemands seront évoqués objectivement, alors même que la propagande française faisait du pain blanc celui d’un peuple civilisé, et du pain noir, le fameux « K.K. », un pain de barbares. De nombreux boulangers représentants de plusieurs nations d’Europe, mais aussi d’Afrique et d’Australie seront présents afin d’animer ensemble, fraternellement, les différentes fabrications de pains de soldat.
Du 5 au 30 avril 2016 au Centre d’Accueil et d’Animation de Corbie
Exposition Le Pain dans la Grande Guerre
A partir de près de 200 documents d’époque présentés sur 35 panneaux , l’exposition évoque le pain durant la première guerre mondiale. Le pain était encore en ce début de XXe siècle l’aliment de base de la population, toutes catégories sociales confondues, aussi les armées ont-elles été confrontées à l’obligation d’en fabriquer durant plus de quatre ans pour près de 4 millions de soldats français et autant en Allemagne. La priorité leur a été donnée lorsque les ressources en farine ont commencé à diminuer en raison du manque d’ouvriers pour ensemencer et moissonner, et du blocus alimentaire en Allemagne.
Tout ce qui concerne le pain et la boulangerie durant plus de 4 années de guerre est évoqué, à la fois de façon chronologique (avec les grandes batailles de la Marne, de Verdun, des Dardanelles, de la Somme), et de façon thématique.
Le pain des soldats : sa composition, sa fabrication (dans les « stations-magasins » et sur les zones de combats), les fours mobiles et portatifs, le ravitaillement, le biscuit de guerre. Le pain des poilus, mais aussi celui des « Boches », le fameux « pain K.K. » (Kartoffelriegsbrot : pain de guerre à la pomme de terre). Le pain des combattants venus des colonies françaises et du Commonwealth. Le pain des alliés russes puis des Anglais et enfin des Américains n’est pas oublié.
Cette exposition a été conçue par le CREBESC (Centre de Recherches et d’Etudes sur la Boulangerie et ses Compagnonnages) et en particulier par Laurent BOURCIER, Compagnon Pâtissier Resté Fidèle Au Devoir associé au musée du Compagnonnage de Tours.
Reconstitution, campement représentant la vie du poilu
Les Crapouillots
« Nous proposerons une démonstration d’artisanat de tranchée, précise Pierre Perrin, président de l’association. Le public pourra découvrir ce que les poilus étaient capables de créer à partir d’obus ou de cartouches comme des vases, des bouillottes, des crucifix… Au cours de ces journées, nous serons complètement déconnectés du XXI e siècle ! »
14 18 en Somme
« Créée par des passionnés, l’association 14-18 en Somme s’est fixée pour but de promouvoir le souvenir des combats de la Grande Guerre et de l’héroïsme des hommes y ayant pris part sans distinction de nationalités, car tous étaient « frères de misère ». D’où notre devise « ne jamais oublier, toujours se souvenir », devise d’ailleurs déposée en même temps que nos statuts en préfecture, pour son usage il convient de nous en faire la demande. Il en va de même pour l’ensemble de nos photos ici publiées.Pour parvenir à ce but, notre association pratique l’histoire vivante. Il s’agit pour nous, et toujours avec humilité, de revêtir les tenues des Poilus et des Landser pour des cérémonies officielles, commémorations ou lors de bivouacs.
A ces occasions, nous nous efforçons de présenter le quotidien des combattants ainsi que leurs équipements mais toujours en s’attachant à l’humain car sous l’uniforme se trouvaient des hommes qui souffraient. En ces heures où la mémoire s’estompe souvent, il nous semble indispensable de se remémorer le sacrifice de ces hommes. Pour mener à bien ses objectifs, 14-18 en Somme en appelle à toutes les bonnes volontés et accueillera dans ses rangs tous ceux qui souhaiteront s’engager à ses côtés. »
GCM 44
GCM 44 en action
Association de collectionneurs située à Tournus, G.C.M.44 oeuvre de differentes manières : reconstitutions, expositions, commémorations, hommages, recherches historiques et travail sur la mémoire. C’est cette association qui se charge de présenter le fournil portatif.
Boulangerie militaire par les compagnons boulangers
-Une boulangerie militaire portative animée par les Compagnons boulangers restés fidèles au Devoir, leurs Meilleurs Ouvriers de France et des élèves en boulangerie d’un CFA de la région amienoise. Du pain de munition y sera confectionné, pétri à la main « comme en 14 » , et cuit dans un four portatif. Seront également présent pour animer cette boulangerie militaire des boulangers venues de toute l’Europe et même d’Australie !
Pétrissage à la main lors des commémorations 14-18 d’Exoudun par M. Meunier, compagnon boulanger resté fidèle au Devoir, Meilleur ouvrier de France.
ANZAC Biscuits édition « spécial centenaire »
– Australie oblige, fabrication des fameux ANZAC Biscuits par les Compagnons patissiers restés fidèles au Devoir, la Maison Langlet et autres amis de la boulangerie du Val de Somme.
Vente de sachets ou boites avec étiquette « Villers Bretonneux/centenaire 1916-2016»
Spectacle Nénette et Rintintin « Le Pain de la Victoire »
-Spectacle « Nénette et Rintintin, le pain de la victoire » par l’auteur compositeur Daniel Picq.
« Nénette et Rintintin, un spectacle chanté qui réunit chanteurs, comédiens et musiciens. Spectacle qui à la particularité de présenter des chansons en évoquant avec originalité, la quotidienneté des français à cette époque. Des artistes en costumes d’époque, qui évoluent sur scène, autour d’un fil conducteur fait d’anecdotes et de trouvailles originales. Nénette et Rintintin, qui a la vocation de présenter la chanson de l’histoire, à la fois légère, dérisoire, émouvante et souvent drôle ».
Ce spectacle est labelisé Centenaire 14 18.
Concours
Le meilleurs pain du soldat
-Concours du meilleurs pain du soldat pour les enfants ( de 8 a 15 ans) et jeux questionnaire sur l’exposition Le Pain dans la Grande Guerre. Concours sous la conduite des Compagnons boulangers et patissiers restés fidèles au Devoir et des boulangers d’Europe, se déroulant autour du pétrin de démonstration et du four portatif. Pétrissage à la main d’un pain du soldat de 1 kilo par un enfant en binome avec un doyen de sa famille.
Remise symbolique de diplome.
Conférence
Le pain dans la grande guerre
-Conférence : Le pain dans la grande guerre par Laurent Bastard, directeur du musée du Compagnonnage de Tours.
Laurent Bastard est né en 1955 en Basse-Normandie, où son père était compagnon tanneur- corroyeur du Devoir (le dernier de sa corporation, reçu à Tours en 1935). Le père, le grand-père et l’arrière-grand-père de ce dernier, ainsi que son oncle, étaient également des compagnons de ce métier. Le Compagnonnage lui était donc familier, et c’est en 1993 qu’il est nommé directeur du musée du Compagnonnage de Tours, où figurent de prestigieux chefs-d’œuvre de tous les corps de métiers. Laurent Bastard est l’auteur de Travail et Honneur, les compagnons tailleurs de pierre en Avignon aux XVIIIe et XIXe siècles (1995), de Compagnons au fil de la Loire (Jean-Cyrille Godefroy, 2000), de Chefs- d’œuvre de Compagnons (2008) et d’ »Images des Compagnons du Tour de France. Co-auteur de l’exposition Le Pain dans la Grande Guerre.
A la Mémoire de Charles Edward Young
Les journées ANZAC DAY étant centrées sur la fabrication du pain et sa consommation lors de la Grande Guerre, il nous paraît indispensable d’honorer la mémoire d’un soldat boulanger australien mort au combat, c’est le cas de Charles Edward Young, boulanger militaire, puis soldat au 5 eme regiment de pionnier, mort à Vaire-sous-Corbie, le 20 mai 1918.
-Recueillement au cimetière d’Aubigny sur la tombe de Charles Edward Young, mort au combat à Vaire-sous-Corbie le 20 mai 1918. Dépot d’une gerbe.
Simultanément, sera projeté sur la facade de l’Australian War Memorial de Canbeta (Australie) le nom de Charles Edward Young.
– Inauguration d’une plaque souvenir au nom de Charles Edward Young.
Charles Edward Young