Conduite de Compagnons charrons à Marseille.
Adieu à la Provence
Air: J’étais assis au bord d’une onde pure.
Adieu, je pars, adieu, belle Provence
Je vais quitter mes braves compagnons ;
Je vais partir pour parcourir la France
Et visiter notre Fondation.
En vous laissant j’emporterai pour gage
Votre amitié qui fait tout mon bonheur ;
Et ce trésor de notre fondateur;
Beau secret du compagnonnage.
Jours fortunes, ô jours pleins d’allégresse ;
Que j’ai passé dans ces lieux enchanteurs ;
Des compagnons j’admire la sagesse ;
Des aspirants l’amitié, le bon Coeur.
De ce beau temps je garde souvenance ;
J’étais heureux, vous fûtes mon appui ;
Avec regret je vous quitte aujourd’hui
Pour terminer mon tour de France.
Adieu Toulon, l’appui du grand mystère ;
Adieu Marseille, adieu tes environs ;
Je vais partir pour suivre la carrière
Que le Devoir impose aux compagnons.
Portant mes pas vers un autre ravage ;
Pour y chercher les enfants du savoir ;
Je partirai vous disant au revoir ;
Berceau du beau compagnonnage.
J’ai parcouru tes forêts et tes plaines ;
J’ai visité les murs du Saint Pilon ;
Puis cette grotte où Sainte Magdeleine ;
Pendant longtemps demanda son pardon.
J’ai voulu voir, étant dans la Provence ;
Ses beaux pays, ses sires enchanteurs ;
La Sainte-Baume et ses belles couleurs ;
Répandues sur le tour de France.
Souvenir de Sainte-Baume de Jean-Baptiste Entraygues, Limousin Bon courage
Si mes adieux à la belle Provence ;
Mes chers amis, ont pu vous convenir ;
L’Enfant Chéri veut de votre indulgence
Garder toujours le précieux souvenir.
Jusqu’au tombeau je veux être sincère
À mon Devoir, à tous les compagnons.
Mes bons amis, si je fais des chansons ;
Je n’ai qu’un but, c’est de vous plaire.
Pierre-Louis Journolleau, Rochelais l’enfant chéri.
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