Jeton de nécessité maçonnique Bon pour un kilo de Pain
Collection Jean-Claude THIERRY
27mm. Cuivre.
Avers : L ∴ DE L’UNION PARFAITE / O ∴ DE LA ROCHELLE ; œil.
Revers : * BON POUR UN KILO DE PAIN ; un niveau entourant un cercle.
Selon Marc Labouret le jeton est instauré en 1839, et expliqué par le règlement intérieur de la loge imprimé en 1845 ; il s’agit d’un jeton de présence, mais qui au lieu d’être banalement déductible de la cotisation, permet aux frères présents de faire acte de bienfaisance auprès des nécessiteux.
Une pratique similaire est attestée à Oran. Loucelles indique aussi dans sa notice sur la Loge de Saint-Germain : Quelques jours avant la fête Solsticiale, chaque Frère Recevait cinq bons de pain, qu’il était tenu de distribuer lui-même aux malheureux qui lui étaient signalés.
La loge de La Rochelle remonte à 1752. C’était probablement le seul endroit où les Catholiques et les « nouveaux convertis » pouvaient se rencontrer et débattre. Pour son premier centenaire, la loge organisa une grande distribution aux nécessiteux de 700 kilos de pain, et d’une somme de 1000 Francs. En 1972, la loge a fusionné avec la Clarté Océane, sous les deux titres.
La loge a notamment été celle d’Eugène Fromentin (1820-1876), peintre et écrivain.
La Rochelle est le berceau d’un des deux « inventeurs » de la Franc-maçonnerie spéculative moderne, Jean-Théophile Désaguliers (1683-1744). Son père y était pasteur et aurait fuit la ville au moment de la révocation de l’édit de Nantes (1685), avec son très jeune fils caché dans un tonneau, dit-on.
En Angleterre, Jean-Théophile Désaguliers, devint un proche collaborateur d’Isaac Newton, tout en étant ministre du culte britannique. Avec Anderson, il est co-rédacteur des « Constitutions » qui sont l’acte fondateur de la Franc-maçonnerie moderne, synthèse de la spiritualité Chrétienne et du rationalisme scientifique.
France 231 – Par Jean-Claude THIERRY