CREBESC – 10 – Collection Jean-Claude THIERRY. Agrandi 2 fois.
27mm. Nickel. Jeton de forme triangulaire aux bords arrondi. Percé. Avers : MEUNERIE BOULANGERIE / DE / L’HEMPEMPONT. Revers : BON / POUR / 1KG DE PAIN.
CREBESC -10a – Collection Jean-Claude THIERRY. Agrandi 2 fois.
19mm. Aluminium. Avers : HEMPEMPONT / HEM / M.B. Revers: RISTOURNE / 1. Pourtours perlés.
Hem compte parmi les bourgades les plus anciennes du Nord de la France. À partir de 1672, l’industrie textile domine la vie économique du village. Hem, territoire de 965 hectares, compte moins de 5000 habitants au début du XXe siècle. D’abord essentiellement agricole avec ses belles plaines des Hauts-Champs, Longchamp, Beaumont et du Civron, la commune est à l’apogée de sa prospérité industrielle en 1900 tout en conservant 41 cultivateurs.
À cette époque, les usines étaient florissantes : 7 teintureries, 2 fabriques de tapis, 5 brasseries, 1 distillerie, 1 fabrique d’arcs, 1 fabrique de tuiles, 1 fabrique de sabots et une autre de bouteilles, 1 meunerie, 1 briquèterie et 2 tonnelleries composaient alors son patrimoine industriel.
Autour de ces 23 établissements on avait construit, en bandes, en cours ou en impasses, les maisons dites « maisons d’ouvriers » qui composent une partie du patrimoine architectural.
La Meunerie était située 17, rue de Lannoy, le moulin étant sur la berge Hémoise.
Cette Meunerie avait une petite déviation sur La Marque, coupée par des vannes. Pour actionner ces vannes, on avait construit au dessus de l’eau une petite passerelle d’ailleurs très étroite ».
CPA – Collection privée (Histoire de Hem) Moulin similaire à Hem-Hardinval.
Coupe du mécanisme
Plan du site en 1892.
Un moulin à eau, datant du début du 17ème siècle, fournit de l’énergie à un moulin à farine, propriété des DUFERMONT.
Un règlement du 2.9.1786, qui fixe la hauteur de retenue des eaux, doit être révisé en 1853 compte tenu des inondations subies par les riverains. Le moulin à eau (il en existe cinq sur la Marque) sert à moudre le grain dans « le temps où le vent est rare ».
Par ailleurs, les retenues d’eau à Hempenpont et à Wasquehal servent à garder un niveau haut à la Marque, afin de pouvoir alimenter le canal à hauteur de Croix.
Les vannes de notre moulin, celles du château de la Tour à Marcq-en-Baroeul et les écluses sur la Deûle font partie du dispositif d’inondation du Plat Pays prévu par Vauban lors de la construction de la Citadelle de Lille en 1670.
Positionnement des cinq moulins en 1824 (Archives Départementales du Nord)
N° de parcelle du cadastre de 1824 section B première feuille
B 71 : Louis BOUCHERY agriculteur (Maire de Hem en 1817) et J. L. DELEPLANQUE agriculteur
B 154 : Julien POTTIER habitant Lannoy
B 176 : Antoine BEGHIN fabricant d’huile
B 225 : M. MULLE notaire à Lannoy
B 255 : Louis DUFERMONT meunier
Il est à noter que l’on ne retrouve aucune indication de ces moulins sur le cadastre de 1890.