Le parcours de la graine de blé

Ce livre permet une compréhension de la culture des céréales afin de mieux créer une relation avec la terre nourricière et l’agriculture.

Tant mieux, si le livre vous permet de discerner aussi les difficultés des choix de culture de céréales, par exemple les variétés-populations à hautes tiges dites trop vite « anciennes » qui savent réagir avec la terre grâce à la qualité de ses racines et remplir le grain grâce à la qualité des tiges non raccourcies et ses feuilles qui font migrer leurs composants vers le grain lors de la maturation de l’épi .

Dans ce sol vivant et avec des plantes non nanifiées et non déprogrammée de la symbiose avec la rhizosphère, le terroir pourra s’exprimer.

La semence ou graine de blé va suivant son espèce donner des blés avec des épillets comportant un seul grain, des épillets qui renferme deux grains ou (comme le blé actuel) jusqu’à six grains par épillet.

Les chapitres ; III Voyage au pays des semences (27 pages) ; IV, La sélection paysanne (14 pages) ; V, Cultivons l’avenir (10 pages) et X. Le choix des graines et des farines (75 pages) permettront aux lecteurs d’approfondir les connaissances sur le cycle de la vie, de la semence à l’épi porteur de nouvelles graines.

La découverte de la biodiversité est aussi un point qui sera soigné dans ce livre, autant au niveau végétal que microbien. On veut ouvrir beaucoup de portes et essaye d’introduire la clé dans ces portes pour accéder à d’autres horizons.

Quand on parle de blés anciens, il est nécessaire de comprendre qu’autrefois le blé ancestral avait toute les capacités de s’auto-ensemencer, grâce au mérithalle (cils coriaces à rebrousse-poil situé à la base) qui l’empêche de ressortir du sol une fois déposé sur celui-ci. Le blé primitif avait grâce à ces barbes une défense contre certaines bêtes voulant les brouter. Enfin grâce à ses enveloppes paillées (glumes et glumelles) et son, cela protège l’embryon de l’extérieur.

Ensuite ce livre peut permettre de comprendre que la fécondation de la graine du blé se réalise à l’intérieur de l’épillet, dans une cosse paillée bien fermée. On va écrire que lorsque la graine ne se détache pas facilement de sa balle, elle est vêtue.

La fleur du blé (Eh oui ! le blé comme toute plante  « fleurit »), va même jusqu’à proposer une petite partie (5 à 10 %) de son pollen à l’extérieur de son enveloppe paillée et ainsi échanger ce pollen pour créer de la variété ou de la biodiversité.

Sous-terre, au niveau de ces racines, la plante blé ne sait pas si facilement que les légumineuses capter l’azote de l’air. C’est pourquoi le céréaliculteur bio devra faire précédé dans son assolement, des cultures de légumineuses (trèfle, lentilles, pois, soya, etc…) afin de bien en pourvoir le sol qui accueille la graine de tous les éléments nutritifs.

Dans le sol, le grain va donner la plantule qui part de son germe et va vivre dans les saisons, la levée, le tallage, la montaison, la floraison, et puis la maturation.

Viendra pour la semence de blé le vécu de la révolution industrielle qui voit arrivé une nouvelle corporation dans la filière du grain au pain de par la sélection dite généalogique ou l’humain intervient dans l’échange des gènes. Cela va changer la taille des pailles et bien d’autres aspects nutritionnels et techniques que ce livre va relever.

Cela va aussi confronter le blé à des choix toujours plus larges d’interventions, jusque dans les gènes puisque la modification (dénommée parfois édition) des gènes nous oblige à nous positionner sur l’opportunité de ces modifications et de mesurer les risques de pollution génétique qui peuvent être irrémédiables.

651 vues