Après avoir été présentée exceptionnellement à Exoudun à l’occasion des deux journées commémoratives Madeleine et André Daniau, l’exposition Le Pain dans la Grande Guerre va réaliser, non pas un tour de France, mais un tour du monde en commençant par une ville symbolique dans l’histoire du premier conflit mondial, Sarajevo.
Un nom que tout le monde connaît, mais une ville pourtant inconnue de la majorité.
Sarajevo est en effet tristement célèbre, la faute à un Gavrilo Princip qui le 28 juin 1914, assassine sur le Pont Latin l’archiduc Franz Ferdinand d’Autriche, prélude à l’entrée en guerre de l’empire austro-hongrois contre la Serbie. La suite, nous la connaissons.
Le Pont Latin , lieu de l’assassinat de l’archiduc Franz Ferdinand d’Autriche.
Capitale culturelle de la Yougoslavie, Sarajevo devient ville-martyr, endurant le plus long siège de l’histoire moderne de 1992 à 1996.
Mais nous oublions trop souvent que Sarajevo, au coeur de l’Europe, mais à la périphérie des coeurs Européens est aussi une ville olympique située dans les Alpes Dinariques ou se côtoient la culture orientale (pendant 500 ans la Bosnie était sous domination ottomane) et européenne (les Austro-Hongrois ont bâti la ville moderne).
De par cette dualité Sarajevo est devenue une ville multi culturelle ouverte et tolérante privilégiant l’hédonisme et le rapport simple à la nature sauvage qui tolère sa présence.
Aujourd’hui capitale bouillonnante, aux projets multiples, Sarajevo s’apprête à accueillir le monde pour « célébrer » le centenaire du début de la Grande Guerre le 28 juin.
Dans ce cadre, la boulangerie Française « Maison Coco« accueille l’exposition « Le Pain dans la Grande Guerre » organisée par le Centre de recherche et d’études sur la Boulangerie et le Compagnonnage en partenariat avec le Musée du Compagnonnage de Tours, du 22 Juin au 11 Novembre.
Maison Coco est une boulangerie traditionnelle française ouverte en janvier 2013. Travaillant uniquement sur levain et sur fermentation longue, Maison Coco renoue avec la tradition séculaire du pain dans les Balkans, malheureusement disparue avec l’explosion de la Yougoslavie.
La Boulangerie Maison Coco
Pour en savoir plus sur Maison Coco :
http://www.ambafrance-ba.org/Ouverture-de-la-boulangerie
http://www.colisee.org/article.php?id_article=4091
Ambassadrice de la boulangerie Française en Bosnie Herzégovine, la « Maison coco », petit coin de France tenu par Mr Julien Cassin, nous fait l’honneur d’accueillir une partie de notre exposition relatant plus particulièrement le caractère international du conflit à travers le pain.
C’est grace à la gentillesse et à l’engagement de Mr Cassin que nous avons, non pas seulement la joie, mais aussi l’honneur d’exposer à Sarajevo.
Jamais nous n’aurions pensé à l’heure des premiers travaux de notre exposition, exposer dans cette ville cent ans jour pour jours, après l’assassinat de l’Archiduc d’Autriche.
C’est le plus beau cadeau pour toutes les personnes qui ont participé d’une façon ou d’une autre à ce travail de mémoire.
Le CREBESC associé aux Compagnons restes fideles au Devoir, tiens à remercier vivement Mr Cassin pour cette franche et sincère collaboration.
Par trois fois merci.
Laurent Bourcier, Picard la Fidélité
Par ce petit mot je souhaite vous remercier, et notamment Laurent Bourcier, pour nous permettre d’organiser cette exposition.
Je n’ai aucun doute sur le fait que cette exposition et ses documents seront mis en valeur et appréciés des Bosniens et des Internationaux qui verront Sarajevo battre au rythme de la Grande Guerre tout l’été et au delà.
C’est sans doute la force du pain, cette passion que nous avons en commun, qui a permis aussi simplement, aussi rapidement quer vous mettiez vos documents, votre travail approfondi de recherches à ma disposition.
Chers confrères je vous remercie chaleureusement et vous attends pour découvrir cette ville oubliée, Sarajevo.
Comme c’est parti, cette exposition va effectivement faire le tour du monde ! C’est un succès mérité. Tout le travail accompli par Picard la Fidélité et le CREBESC, porté par l’énergie des Compagnons boulangers pâtissiers restés fidèles au Devoir, va venir nourrir la mémoire des héritiers, trop souvent endormie, des combattants de la Grande Guerre.