2014Expositions

TOURS – Du 1er Juillet au 14 septembre 2014

Affiche-expoDurant plus de quatre ans, de 1914 à 1918, les boulangers mobilisés ont dû cuire du pain sans relâche pour nourrir les Poilus. Ceux qui demeuraient dans les régions touchées par les combats ont subi les bombardements et partout en France ils manquèrent cruellement d’ouvriers pour nourrir la population avec ce qui était encore l’aliment de base.

Les compagnons boulangers ont payé un lourd tribut à la défense de la patrie et l’exposition leur rend hommage. Elle a été conçue et prêtée par le Centre de recherches et d’études sur la boulangerie et ses compagnonnages.

Musée du Compagnonnage de Tours
8 rue Nationale – 37000 Tours
Tél. : 02 47 21 62 20 Fax : 02 47 21 68 90
museecompagnonnage@ville-tours.fr
www.museecompagnonnage.fr

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Tours: Inauguration de l’exposition « Pain dans la Grande Guerre »

C’est le mardi 1er juillet qu’a été inaugurée l’exposition du CREBESC, réalisée en partenariat avec le musée du Compagnonnage de Tours et soutenue par : la Fédération des compagnons boulangers et pâtissiers restés fidèles au Devoir, Tours, Cité de la Gastronomie ; le musée du Train et des Equipages militaires de Bourges et la Minoterie Raimbert.

L’inauguration de cette exposition, installée dans la salle capitulaire, au niveau de la cour intérieure du cloître Saint-Julien, a été orchestrée par le maître des lieux, celui que l’on ne présente plus, Laurent Bastard.Sans titre13

Etaient présents environ 80 personnes, dont M. Jacques Chevtchenko, premier adjoint au maire de Tours, chargé des commémorations organisées autour de la Grande Guerre, Mme Christine Beuzelin, adjointe au maire, chargée de la Culture et de la Communication, M. Bruno Lonchampt, directeur des Affaires culturelles, M. Rousseau, conseiller municipal, M. Raimbert, propriétaire du moulin de Courquigny.

Les Compagnons étaient là aussi : Yves Guernion, président de la Fédération Compagnonnique de Tours ; Stéphane Guérin, président de la Société des Compagnons boulangers pâtissiers restés fidèles au Devoir de la ville de Tours ; Jean-Pierre Nicolas, président de l’Alliance compagnonnique de Tours ; et de nombreux visages bien connus de la grande famille compagnonnique tourangelle. Avait aussi répondu à l’invitation un grand fidèle du musée du Compagnonnage, « le » spécialiste du monde ouvrier sous la Commune parisienne, M. Patrick Fonteneau.Sans titre14

Etaient également présents le général (ER) Manceau-Demiaux, président de la section de Tours-nord de la Société des Membres de la Légion d’Honneur, les colonels (ER) Labbé, ancien conservateur du musée du Train et des Equipages militaires de Tours, Jacques Thomas, du Génie et Renaudin, de la Marine.

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Après avoir fait découvrir le contenu de cette exposition, mise en valeur par une originale et très belle mise en scène réalisée par l’équipe technique du musée, Laurent Bastard exprima avec émotion et enthousiasme la genèse de celle-ci et remercia l’ensemble des acteurs ayant participé à sa construction.

Puis, petite surprise, il annonça qu’il venait de recevoir un courrier posté de Moscou par Laurent Bourcier, Picard la Fidélité.

La surprise fut moindre chez le Compagnon charpentier des Devoirs, Robert Poisson, Tourangeau la Vertu, qui, il y a quelques années, lors d’une remise de médaille par les autorités,  avait également eu droit a une lecture de lignes écrites à son intention par le même Picard la Fidélité.

Nous nous faisons un plaisir de vous présenter le final de cette lettre :

« …Toutes mes pensées vont aujourd’hui à mon épouse Tatiana et à notre fille Anais qui ont su faire preuve de beaucoup de patience et de tolérance à mon égard, durant les heures interminables que j’ai consacrées à cette exposition, à leur détriment.
Dans l’espoir de découvrir un jour « LA » photographie, celle d’un soldat français partageant le pain avec un soldat allemand lors des fraternisations, je vous remercie profondément. »Sans titre16

La parole fut ensuite donnée à Mme Beuzelin, adjointe au maire, chargée de la Culture et de la Communication, qui retraça fidèlement le contenu du Pain dans la Grande Guerre. Elle rappela le symbole fort de ce pain qui donne le sentiment, lorsqu’il vient à manquer, que tout manque. Elle exprima sa satisfaction de voir dans cette réalisation tourangelle – la première marquant à Tours les commémorations du centenaire – un travail collectif de forte intensité qui a pour résultat un travail hors du commun pour le grand bonheur des habitants et des nombreux touristes de la période estivale.

Ce vernissage se termina par un vin d’honneur accompagné de pains du soldat et de fameux pains allemands KK, confectionnés par le Compagnon boulanger resté fidèle au Devoir, Gilles Dutrion, installé à Montbazon.

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Après à voir échangé sur de nombreux sujets et partagé le pain et le vin, chacun reprit le chemin de son foyer avec une belle brochure de l’exposition sous le bras !

La rédaction.

Album de l’inauguration du premier juillet.

 

7 thoughts on “TOURS – Du 1er Juillet au 14 septembre 2014

  1. Dans le cadre de la présentation de objectifs de la Fête nationale de la gastronomie 2014 intitulée cette année « L’amour des gestes et des savoir-faire », manifestation nationale dans le prolongement de l’inscription par l’Unesco du Repas gastronomique des Français, l’exposition « Le Pain dans la Grande Guerre » aura l’honneur d’accueillir mercredi 2 juillet 2014, Madame Sophie Mise, commissaire générale de la Fête de la Gastronomie, sous l’autorité de la Ministre de l’Artisanat.
    Nous lui souhaitons une bonne visite, dirigée et commentée par Mr Laurent Bastard, conservateur du Musee du Compagnonnage!

  2. L’exposition a franchi le cap de ses 1000 premiers visiteurs le dimanche 13 juillet (1016 à 18 h) et continue sur sa lancée.

    A partir du 15 juillet jusqu’au vendredi 12 septembre, des visites commentées de l’exposition sont organisées chaque mardi et chaque vendredi, à 15 h. Entrée libre.

    A noter sur votre agenda, pour les prochaines semaines :
    mardi 22 juillet et vendredi 25 juillet
    mardi 29 juillet et vendredi 1er août
    mardi 5 août et vendredi 8 août
    mardi 12 août et vendredi 15 août
    mardi 19 août et vendredi 22 août
    mardi 26 août et vendredi 29 août
    mardi 2 septembre et vendredi 5 septembre
    mardi 9 septembre et vendredi 12 septembre

  3. Aujourd’hui, 31 juillet, l’exposition « Le Pain dans la Grande Guerre » a dépassé les 2000 visiteurs à Tours (2111 très exactement). Soit une moyenne d’un peu plus de 70 visiteurs par jour.

  4. M. Patrick FONTENEAU, après avoir visité l’exposition « Le Pain dans la Grande Guerre », nous a prêté un opuscule peu courant intitulé « Vocabulaire du Poilu et Locutions du Front », publié en 1917 chez L. Hannequin, imprimeur-éditeur à Paris, 54, avenue de Clichy.

    Nous y avons relevé tous les mots et expressions en relation avec l’alimentation. Certains ne sont pas propres aux soldats de 14-18, d’autres sont toujours employés. On y remarquera que le pain n’occupe pas la première place. En revanche le vin, l’eau-de-vie et leurs conséquences sont en première ligne…

    – Antidérapant : vin
    – Aramon : vin rouge
    – Barbaque : viande fraîche
    – Becqueter : manger
    – Bidoche : viande
    – Blindé : homme ivre
    – Bombe, bordée : fête, saoûlerie
    – Boudin cavaleur : ballon captif
    – Boule : pain de soldat
    – Brichton : pain
    – Brindezingue : homme ivre
    – Casse-pattes : eau-de-vie
    – Colle : riz cuit
    – Court tout seul : fromage
    – Crême de menthe : petit fortin mobile et automobile ; celui qui donne du courage à ses voisins de tranchées ou d’assaut
    – Cricq : eau-de-vie
    – Croûte (la) : le manger, les aliments
    – Cuistance : la cuisine
    – Cuistancier, cuistot : le cuisinier
    – Cuite : ivresse, saoûlerie
    – Cure-dents : baïonnette
    – Distribe : répartition d’aliments, de tabac, de vêtements, etc.
    – Eau pour les yeux : eau-de-vie de marc
    – Electrique : vin
    – Fièvre de Bercy : ivresse
    – Fourchette : baïonnette
    – Fraise : tête
    – Frigo : viande congelée
    – Fromgi, fromton : fromage
    – Galetouse : gamelle de soldat
    – Gaufre : figure
    – Gelé (être) : être ivre
    – Gnole : eau-de-vie
    – Huiles (les) : les chefs
    – Jus : café
    – L’avoir sec : être altéré, ou être contrarié
    – Légumes (les) : les chefs
    – Lichées : rasades de vin ou d’au-de-vie
    – Louchébem : boucher, marchand de viande
    – Marmites : femmes de mauvaise vie ; gros obus allemands
    – Mettre la ceinture (se) : se passer de manger
    – Moulin à café : mitrailleuse
    – Muffée : saoûlerie
    – Nouba : fête, noce, saoûlerie
    – Nougat : fusil
    – Oeufs brouillés : Homme et femme en désaccord
    – Pastis : empêtré
    – Perco : bon renseignement, bonne recommandation et appareil à faire le café
    – Picmuche : vin
    – Pinard : vin
    – Poêle à marrons : tête
    – Premier jus : soldat de 1ère classe
    – Pruneau : balle de fusil
    – Quart : gobelet du soldat
    – Quart de brie : nez
    – Rab : excédent d’aliments
    – Rétamé, retourné : homme ivre
    – Roule-par-terre : eau-de-vie
    – Saucisse : ballon d’observation
    – Schnaps, schnick : eau-de-vie
    – Singe : viande de conserve en boîte
    – Surin, eustache, lingue : couteau
    – Tambouille : cuisine (lieu où on fait la)
    – Tartines : chaussures
    – Becqueter des clarinettes : se passer de manger
    – Bouffer des briques : se passer de manger
    – Bouloting house : restaurant
    – Bousculer le moulin à rata : faire du bruit en bousculant tout ce qui se trouve auprès de soi
    – Faire saigner la pastèque : frapper à la figure
    – L’avoir sec : avoir soif
    – Mettre la viande dans le torchon : se mettre au lit
    – Regarder défiler les dragons : se passer de manger
    – S’attacher la gamelle : se sauver
    – Secouer la poêle à marrons : corriger, battre quelqu’un
    – Se faire sucrer : se faire blesser
    – Se les caler : bien manger
    – Touché en fraise : blessé à la tête

  5. Le nombre de visiteurs continue à progresser !
    Au 31 août, il avait atteint 5319 et devrait culminer autour de 6000 à la fin de l’exposition, le 14 septembre.

    Le livre d’or témoigne de l’intérêt des visiteurs et beaucoup saluent l’hommage fait aux soldats, aux boulangers et aux compagnons.

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