Soignies « la Concorde »

Belgique – Soignies Boulangerie Coopérative  « la Concorde »

Dossier Jean-Claude THIERRY – Belgique 11 & 11 B – Collection privée. Agrandi 2 fois.

31mm. zinc. Avers : BOULANGERIE – COOPERATIVE * SOIGNIES* plein champ : 10. Revers TOUS POUR UN / UN POUR TOUS. Bonnet phrygien surmonté d’une étoile flamboyante, entouré de rameau de chêne.

Pas de Droits sans DEVOIR, pas de DEVOIR sans Droits

27mm. zinc. Avers :BOULANGERIE – COOPERATIVE * SOIGNIES * plein champ : 5. Revers sur six lignes ; PAS DE DROITS / SANS / DEVOIRS / PAS DE DEVOIRS / SANS DROITS / -DEPOSE.

Nous connaissons aussi l’existence d’un jeton de 1 centimes, au module de 23 mm.

Je tiens à remercier Monsieur Jacques DRUART, Président de la section numismatique deSoignies en Belgique, qui m’a transmis les informations suivantes, éditées par lui en 1987 :

« A Soignies, est apparu récemment un lot de jetons inédits à ce jour. Ils ont été frappés pour la société coopérative « La Concorde ». D‘après le livret d’un des membres fondateurs qui fut le premier président, cette société fut fondée le 12 septembre 1894. Le siège se situait rue des tanneurs, derrière la Maison du Peuple. Son activité première était la boulangerie, à laquelle était adjoint un magasin d’alimentation, puis une brasserie. On retrouve la raison d’être des jetons dans l’article 8 du règlement d’ordre intérieur :En tête duquel seront imprimés les statuts de la société et le présent règlement.Ce livret lui sera fourni au prix coutant.

Art 8 – Les porteurs de pains passeront deux fois par semaine dans chaque rue pour servir les clients à domicile ; ils recevront comptant les pains qu’ils vendront, et remettront des jetons pour chaque pain fourni aux clients actionnaires.

Art 9 -Aussitôt rentrés au local, les porteurs remettront au trésorier leur livre et les sommes qu’ils auront reçues, qui seront immédiatement vérifiées ».

Source Mr DRUART, Belgique.
Source Mr DRUART, Belgique.

Soignies : Sur le plan social, quelques dates                                              (source wiki)

La situation sanitaire du quartier des carrières était déplorable. La gestion des immondices n’était prise en charge qu’intra-muros, la Senne était le réceptacle des détritus générés par l’activité industrielle et humaine naissante. L’alcoolisme y faisait également des ravages. Cette précarité, ce paupérisme, seront à l’origine d’une prise de conscience qui contribuera grandement à la mise sur pied de mécanismes de solidarité et à l’instauration d’un rapport plus égalitaire avec le patronat.

Le 22 juillet 1854, plus de 400 ouvriers carriers battent le pavé de la Grand-Place, face à l’Hôtel de ville, pour dénoncer l’augmentation du coût des denrées de première nécessité.

En 1857, création de la caisse de prévoyance des ouvriers carriers. Elle est certes encore gérée par les patrons des carrières mais elle permet de venir en aide aux travailleurs les plus démunis. Elle est alimentée par le prélèvement de 1 % sur les salaires, les carrières y contribuent également pour un montant identique.

Le 5 octobre 1872, les rocteurs de buffet et les tailleurs de pierre sont en grève. Les patrons des carrières décident de cesser de pratiquer l’exhaure afin de briser la grève.

À partir de 1875, âge d’or de l’exploitation de la pierre bleue à Soignies, ouverture de nouveaux sites : carrières du Nouveau Monde, du Perlonjour…

En 1879, ouverture d’une école primaire tenue par les Franciscaines.

Le 5 avril 1885, création du Parti Ouvrier Belge. Jean Volders, l’un des fondateurs, viendra tenir une conférence à Soignies. Elle sera à l’origine de la création de la Ligue Ouvrière à Soignies.

En avril 1886, les travailleurs sont en grève durant sept semaines, la plupart, déçus, quitteront la Ligue et reprendront le chemin du travail sans avoir rien obtenu.

En 1894, la ligue est à l’origine de la création de la Coopérative « La Concorde » qui compte 96 sociétaires en 1894, 192 en 1895 et 470 en 1896. Une de ses premières tâches sera la mise sur pied d’une boulangerie coopérative.

Le 17 octobre 1897, création du syndicat des carriers du bassin de Soignies au local du Heaume.

Le 8 mai 1898, inauguration de la nouvelle Maison du Peuple (Rue Macasca, actuellement Rue Fernand Vinet).

En 1907, inauguration de l’église des carrières

Coopérative La Concorde. Atelier de Boulangerie de la Coopérative LaConcorde. Illustration ancienne issue de l’ouvrage Histoire de la société coopérative par F. Duquesne ; avec préface de Jules Destrée. Gand : Société coopérative Volksdrukkerij, 1906. 266 p.
Atelier de cordonnerie.
Brasserie
Salle des Congrès
Salle des théâtres
Ancienne enseigne apposée sur un bâtiment situé à l’emplacement de l’ancienneMaison du Peuple.
Source : Charleroi découverte
Cent ans de vie associative à Soignies 1894-1994

Autres jetons de Soignies : Les Carrières du Hainaut et les Tailleurs de Pierre.

Avers : CARRIERES DU HAINAUT * SOIGNIES * / Revers 10 ; module non précisée.
Source : Magazine Carrières du Hainaut

L’histoire des Carrières du Hainaut

L’histoire des Carrières du Hainaut est faite de grandes étapes étroitement liées à une expertise et un savoir-faire inégalés. Découvrez les grandes étapes qui ont marqué son histoire.

Création et début de la SA Carrières du Hainaut.

Bien que l’histoire des Carrières du Hainaut trouve son origine dans un passé lointain, c’est en 1888 que voit le jour la société anonyme des Carrières du Hainaut, à Soignies. A l’origine, la carrière commence par exploiter un gisement d’une cinquantaine d’hectares. Le volume d’extraction commence par un modeste 5.000m³, mais quand on imagine les moyens d’extraction de l’époque, c’est déjà un exploit extraordinaire. Le développement desCarrières du Hainaut fut bénéfique pour l’essor économique de la ville.

En 1888, la SA Carrières du Hainaut voit le jour.

Dès 1890, de nombreuses façades  sont réalisées en Pierre Bleue du Hainaut.Des grands noms de l’architecture (tels que Horta, Hankar, Brunfaut…) deviennent les fers de lance de la Pierre Bleue du Hainaut.  Ces façades sont encore visibles aujourd’hui, garantie de sa pérennité.

En 1902 voyant une demande croissante, les Carrières duHainaut fondent la 1ère école d’apprentissage de tailleur de pierre afin de répondre au besoin accrue de main d’œuvre spécialisée et de la former aux nouvelles techniques en constante évolution.

De nombreux édifices publics seront construits en PierreBleue du Hainaut : l’arcade du Parc du Cinquantenaire à Bruxelles, l’hôtel de ville de Charleroi, le Heysel.

En 1902, les Carrières du Hainaut fondent la première école de tailleurs de pierre.

 

Histoire des Carrières du Hainaut: développement technique, commercial et reconnaissance de la Pierre Bleue du Hainaut

Progressivement, l’activité se mécanise et le volume d’extraction grandit pour atteindre 37.000 m³ avant la première guerre mondiale,  puis 50.000m³ vers la fin des années 1980.  Les années 1990 et 2000connaîtront une nouvelle croissance incroyable puisque ce sont plus de200.000m³ qui seront extraits dans les années record de 2007 et 2008. De 50ha à l’origine, la zone d’extraction a été étendue à plusieurs reprises pour s’étendre actuellement sur 235ha.

L’exportation de la Pierre Bleue du Hainaut prend son essor en 1935. L’ouverture de l’activité commerciale internationale s’est principalement faite en Europe, en Amérique du Sud et en Afrique du Sud avant de toucher tous les continents.

La vision ambitieuse de développement des Carrières du Hainaut s’est traduite, très souvent, par la réalisation d’importants investissements.  Même en période de crise, et peut-être même surtout en période de crise, la société a donc choisi d’investir pour continuer à avancer. Au milieu des années 1980, et à un moment où pourtant la crise frappe extrêmement durement, les Carrières du Hainaut décident d’innover en investissant dans la première campagne promotionnelle pour la Pierre Bleue du Hainaut.

1986 : la consécration ! La Pierre Bleue du Hainaut devient enfin une marque déposée et une année plus tard, les Carrières du Hainaut intègrent le groupe Etex (Eternit).

Avant la mécanisation des méthodes d’extraction et taille

L’histoire des Carrières du Hainaut ne s’arrête pas là !

En 2004, la société obtient une reconnaissance ministérielle pour la production « socialement responsable », avec l’attribution du « label social ».

En 2005, les carrières sont rachetées par un consortium d’investisseurs belges : Verlinvest et Cobepa.

Depuis ses débuts, la pierre bleue des Carrières du Hainaut est appréciée pour sa robustesse, sa durabilité et son élégance et se retrouve comme matériau clé dans de nombreux projets prestigieux tels que laBibliothèque Nationale Universitaire de Strasbourg en France ou le Eye Filmmuseum à Amsterdam. Les bâtiments publics l’ont prescrite pour son prestige et sa résistance, les particuliers enchaînent, séduit aussi par son raffinement, sa solidité et ses multiples possibilités d’usage.

En 2013, les Carrières du Hainaut fêtaient leurs 125 ans.

La Pierre Bleue du Hainaut est riche d’une histoire de plus de 125 ans. Produit naturel, durable et authentique, il sublime tout espace de vie, qu’il soit contemporain, classique ou de style cottage. Tant à l’intérieur, en aménagement de terrasses et jardins qu’en revêtement de façade, la pierre bleue se met au service de tous les styles et de toutes les envies.

Source : Magazine Carrières du Hainaut.

CPA – Collection privée – Vue générale des Carrières du Hainaut
CPA – Collection privée. Soignies sortie du Personnel Carrières du Hainaut
Fondation de l’école d’apprentissage des tailleurs de pierre des Carrières du Hainaut.

Commentaires concernant : "Soignies « la Concorde »" (1)

  1. js a écrit:

    Bonjour,

    Existe-t-il des archives consultables sur les carrières de pierre bleue et l’école d’apprentissage ? Je fais ma généalogie et plusieurs de mes ancêtres fin 19e début 20e qui habitaient la région de Horrues, Rebecq, Quenast etc. étaient « ouvriers de carrière »

    J’aimerais trouver des informations sur ce métier, sur les lieux, et mieux encore des archives concernant directement mes ancêtres, ce serait fantastique …

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