Sociétés de Panification

Sociétés de Panification – Poitou et Charente

Action

Les sociétaires, qui payaient tous un droit d’entrée, possédaient le capital sous forme d’actions.

Le Poitou et les Charentes sont des terres de coopération. Les mutuelles et les coopératives, qui sont nées en France dans le 1er tiers du XIXe siècle pour faire face aux besoins sociaux liés à la Révolution industrielle, s’y sont développées très tôt. Cette région de communication facile, désenclavée par l’arrivée du chemin de fer et par la densification du réseau routier, était propice à la diffusion de l’esprit coopératif et mutualiste.

Comme partout en France, c’est la conjonction de difficultés économiques et sociales qui provoqua l’essor de ces associations. Les premières coopératives de la région se sont ainsi développées dans le secteur du blé et de la panification suite à la crise alimentaire de 1854.

Les sociétés de panification permettaient de supprimer les intermédiaires entre producteur et consommateur et de vendre le pain au prix le plus bas.

La Société des dix moulins et la Ruche Rochefortaise furent tout d’abord créées à Rochefort.

Ensuite, de nombreuses boulangeries coopératives virent le jour : à La-Flotte-en-Ré en 1864, à Ars-en-Ré en 1866, puis à Saint-Martin-de-Ré, à la Couarde, à La Rochelle ou encore à Marans.

En 1914, il existait 217 sociétés de panification en Charente-Inférieure.

 

1912 : Société de Panification à Saint Georges de Didonne.

Une société de panification avait un magasin qui était établie rue Carnot, ancienne rue du Couvent, à SGD. Le boulanger en était M BAUDRY. Cet établissement ferma dans les années 1940.

L’offre de pain de la Société de panification était assez limitée : elle proposait des pains d’une seule qualité, d’un poids de 500 g, 1 kg, 2,5 kg et 5 kg. A partir des années 30, le boulanger confectionna également des petits pains.

Les sociétaires de la panification payaient le pain sous forme de bons, vendus chaque dimanche à la boulangerie. La Société octroyait aussi des bons en échange de la fourniture de blé ou de bois de chauffage, et en reversement d’une partie des bénéfices.

Le prix du pain était déterminé au début de chaque mois et affiché dans la boulangerie.

Tout postulant devait « faire sa demande par écrit, la faire signer par deux membres de la Société et l’adresser au président, qui la présentera aux membres du Bureau pour se prononcer sur son adhésion ».

Jusqu’au 1er octobre 1907, les nouveaux sociétaires payaient un droit d’entrée de 5 F, 0, 75 F pour le livret de pain et 0, 25 F pour la police à talon (police mentionnant les sommes versées au fonds social, servant d’engagement réciproque entre la Société et le sociétaire). Après la date mentionnée, le droit d’entrée passa à 10 F.

Source : Sud Ouest article du 27/07/2012 – Saint Georges de Didonne

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