Société Coopérative Ouvrière de l’Hôpital

Jeton Pain Société Coopérative Ouvrière de l’Hôpital  

Ydes (Cantal)

194 – 194a et 194b – Jean-Claude THIERRY. Collection privée

Jeton en laiton 24mm de la SOCIETE COOPERATIVE OUVRIERE DE L’HÔTIPAL – YDES. / 1 K° PAIN

Variantes de jetons de consommation :

YDES / VEUVE CONTURIE / L’HOPITAL – valeurs de 1 et 2 kg, surfrappe.

Modules en laiton, carré à bords rond de 28mm, et octogonal.

La Veuve Conturie gérait probablement l’Economat du Centre. (Voir CPA)

Le famille Conturie est toujours connue de nos jours, dont le nom est cité parmi les propriétaires locaux.

Ydes est une commune française située dans le département du Cantal, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Histoire : Tout comme plusieurs communes du nord Cantal, Ydes fut le siège d’une commanderie de l’ordre du Temple qui faisait alors partie de la province templière d’Auvergne et qui est dévolue au commencement du XIVe siècle aux hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem au sein de leur langue d’Auvergne. Ydes devient ensuite un membre de la commanderie du Pont-Vieux.

En mai 1895, lors d’une grève importante des mineurs de Champagnac, tout le bassin minier a été assiégé par le 139e régiment d’infanterie et les brigades de gendarmerie.

La Première Révolution Industrielle. (Source Ydes patrimoine)

Après plusieurs siècles de torpeur, l’histoire communale connut une brusque accélération avec la première révolution industrielle et la découverte concomitante de charbon, qui, s’il était exploité initialement de façon artisanale par quelques  » gratteurs de houille « , exigea rapidement une main d’œuvre nombreuse et laborieuse et ce, dès la fin du XIXème siècle.

Ce développement considérable de l’activité industrielle locale eut pour effet de transformer radicalement le site de  » L’Hôpital  » en une bourgade animée et commerçante, supplantant bien vite le berceau de la commune qui prit le nom d’Ydes bourg. Hélas, l’aventure allait durer moins d’un siècle, la médiocre qualité du charbon extrait ainsi que l’avènement de l’ère du pétrole sonnant le glas du bassin houiller dès 1959. Forte d’un dynamisme économique insufflé par quelques hommes de talent, Ydes allait négocier avec audace et confiance le tournant qui lui était imposé.

Ceci fait qu’aujourd’hui encore, si Ydes-Bourg demeure le cœur de notre commune sur le plan historique et patrimonial,  » L’Hôpital « , devenu à présent Ydes-Centre, arbore fièrement le titre de deuxième pôle industriel du Cantal avec l’ambition de développer toujours davantage les services offerts à ses habitants.

Ydes au fil des siècles :

Le XIXème siècle est pour la France (et l’Europe) l’âge de la révolution industrielle. Le charbon et le chemin de fer en furent les outils et les symboles. (Source Patrimoine Historique Ydes).

Le bassin d’Ydes-Champagnac fut dans le Cantal, la seule région concernée par ce phénomène, qui bouleversa le pays de la Sumène à partir de 1875.

Le plus ancien document relatif aux Houillères de Champagnac, Ydes et Vendes, est un acte du 5 septembre 1531, passé entre le Comte de Miremont et les héritiers Malchaval.

Dans son Histoire de l’Auvergne Legrand d’Aussy écrit : « On trouve beaucoup de charbon le long de la Dordogne… Il y a une mine découverte depuis longtemps à Lempret » et, dans son procès-verbal de visite de la Commanderie d’Ydes, Louis de Bosredon, Chevalier de l’Ordre de Malte, fait mention des mines de la Sumène et plus particulièrement de celle qui vient d’être ouverte près du village de Largnac, paroisse d’Ydes.

En 1808, rapport de l’ingénieur Berthier ; en 1840, Mignot, concessionnaire, produit 4.000 quintaux de fonte par an avec le charbon qu’il extrait. En 1852, c’est l’emploi de la première machine à vapeur.

En 1886, la concession minière est achetée par M. Edmond Pochat qui équipe la mine et fait de l’Hôpital-Ydes un centre industriel important.

La croissance de la population Ouvrière, dont l’approche démographique est éclairante.

L’exploitation charbonnière explique la particularité de la démographie à Ydes, qui est la fixation d’une importante population ouvrière sur son territoire.

Le développement du Bassin Charbonnier d’Ydes fut tardif et rapide :

1873 : 24 ouvriers,

1875 : 43 ouvriers,

1876 : 102 ouvriers,

1894 : 236 mineurs,

1936 : 700 ouvriers,

1938 : 775 ouvriers

Cette expansion fut stimulée par l’arrivée du chemin de fer de la ligne d’Eygurande-Ydes (1882).

Les mineurs furent souvent logés par la compagnie minière. De nombreux ouvriers polonais s’installèrent alors à Ydes y formant une colonie très vivante, de nos jours parfaitement intégrés.

Tandis que Ydes-Bourg resta fidèle à sa vocation agricole et consacra ses larges prairies à l’élevage, une agglomération toujours plus dense se créa à l’Hôpital-Ydes, à proximité des mines de charbon et d’autres établissements industriels telle que la coopération laitière de Saignes.

Les deux anciens officiers, Monsieur de Vaublanc et Monsieur Espinasse, fondateurs de l’entreprise laitière, décidèrent à Ydes l’implantation d’une installation de ramassage et de premier traitement. Cette société fut une des premières de France. Elle contribua puissamment au progrès de notre élevage, mais aussi freina l’exode rural.

 

Malgré la fermeture de la mine, en 1960, la vocation industrielle de la Commune d’Ydes se retrouve, encore de nos jours, dans la mentalité des habitants. C’est en 1970, sous l’impulsion de Bernard Ceyrac, Maire de la Commune, que l’Hôpital-Ydes devint Ydes-Centre et Ydes (à 2 km) Ydes-Bourg.

Source : Extrait de « Ydes au fil des siècles » – Dominique MARION – 1994

Porche ouest de l’église Saint-Georges – Mur sud :

Habacuc, porté par un ange, vient apporter du pain et de la nourriture à Daniel dans la fosse aux lions.

Par Jean-Claude THIERRY

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