Saint Honoré Paris 1935

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Paris, Saint-Honoré 1935 …

“Suivant nos vielles traditions l’on fêtait notre Saint-Honoré le 19 ami 1935.

Le comite de fête avait fait tout son possible pour que la fête soit réussie. Le Président souhaita la bienvenue aux convives qui au nombre de 75 avaient répondu présent.

Au dessert le président Chasseray, après avoir remis un diplôme au P. Renard, ainsi qu’a plusieurs Pays pour avoir fait leur T. de F. les a félicités par une petite allocution.

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A gauche, canne en main, Ferdinand TISSOT, Lyonnais Va Sans Crainte, assis, Louis CHASSERAY, Manceau l’Ami du Silence, la Mère MERCOYROL, mère des Compagnons couvreurs du Devoir et des boulangers du Devoir, Georges RENARD, Bourguignon l’Ami des Arts, debout avec canne de Rouleur, non identifie, en arrière plan, un compagnon inconnu  et un Compagnon Menuisier du Devoir de liberté. (1)

En fond, bannière des CBDD de la Cayenne de Paris, l’on remarque un diplôme de tour de France, à gauche sur le porte-manteaux.

Ensuite la parole fut donnée à notre Président d’honneur le C.Renard :

« Mon Cher Président, Mesdames, Messieurs, et vous tous Chers Compagnons.

Pour la 124 eme fois, la société des C. B. D. D. du T. de F. section de Paris, fidèle au Devoir, nous trouve tous réunis autour de cette table pour célébrer notre fête corporative de la Saint-Honoré.

Je commencerai d’abord par remercier le P. Chasseray, président de la section de Paris, la commission des fêtes, le P. :Tissot et sa dévouée compagne Mme Tissot, qui se sont prodigues pour en assurer le succès.

Quoique absent, je veux mettre a l’honneur en ce jour de fête, notre P. Pearron, président général, dont les conseils avises ont toujours été un appui précieux, car c’est lui qui a su trouver un accord pour que la Cayenne de Bordeaux se centralise avec nous.

Malgré la dureté de la vie et les difficultés qui grandissent chaque jours sous nos pas, nous sommes heureux de nous retrouver encore aussi nombreux au sein de notre grande famille.

Vous, jeunes reçus, jeunes Compagnons, marcher sans défaillir dans la voix de nos ancêtres, quoiqu’il en coute bien souvent et sans esprit de lucre revenez toujours auprès de ceux qui vous ont donne la lumière.

Merci a vous, toutes nos bonnes Mères, toujours aussi dévouées a notre cause, notre Mère Mercoyrol, sans oublier les Mères de tous rites ici présentes, ainsi que Madame Poulet qui, chaque année, nous honorent de leurs présences.

Merci a toi F. Morel, Président des Compagnons couvreurs, et à vous tous Présidents et Compagnons de toutes corporations et de tous rites qui venez chaque année apporter votre sympathie aux Chiens Blancs, artisans du fournil.

Sans oublier le P. : Saunier, dévoué collaborateur du journal Le compagnon du tour de France.

Je remercie également La Presse, le Petit Parisien, qui par leur reportage contribueront à la cause de notre société, si souvent méconnue.

Je serai ingrat d’oublier le Père et la Mère des Selliers qui comme de coutume nous ont prépare un repas varie et abondant.

Merci a vous Mesdames, dignes compagnons de nos frères, d’être venues apporter votre charme autour de ces tables, ou la joie et la franche gaité débordent, c’est pour moi un devoir agréable de vous dire combien nous vous savons gré, d’avoir cette année répondu en aussi grand a l’appel de notre fête.

Vous nous apportez tous la preuve nouvelle de votre fidèle attachement à cette grande et belle association dont la puissance et la prospérité se développent sans cesse, et ceci est la plus belle manifestation d’union et de concorde pour la défense des intérêts généraux de notre grande famille Compagnonnique.

Je suis certain d’interpréter les sentiments de toute la société en remerciant également nos amis de toujours qui chaque année sont présent à nos cotes.

Et vous, Messieurs les Patrons, d’avoir accepte d’être des nôtres, vous prouvez à nos membres que vous avez compris que notre devise  était de former une phalange d’ouvriers capables d’assurer dans la mesure de leur pouvoir la pérennité dont jouit le Compagnonnage.

Je serai bref et ne m’étendrai pas en paroles fastidieuses, mais mon coeur de Compagnon qui parle pour toute la société et parle sincèrement en vous remerciant.

C’est avec l’espoir ardent de cette union Fraternelle indissoluble que je lève mon verre à la santé des C. du T. de F., de toutes vos familles et de tous nos convives. »

G.RENARD, Bourguignon l’Ami des Arts. (Publier dans « Le Compagnon du tour de France » aout 1935)

(1)

Louis CHASSERAY, né à Saint Jean le 18 février 1900, reçu à Paris à la Saint Honoré 1929, Manceau l’Ami du Silence.

Ferdinand TISSOT, né le 22 janvier ou février 1890 à Lyon, reçu à Paris à la Saint Honoré 1921, Lyonnais Va Sans Crainte.

Georges RENARD, né à Fleury la Vallée le 10 juillet 1882, reçu à Nîmes à l’Assomption 1901, Bourguignon l’Ami des Arts.

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Photo de groupe.

Afin de faciliter des possibles identifications, voici ci dessous  la photo “découpée” en quatre parties.

Nous serions heureux si des lecteurs du CREBESC apportaient leur contribution en identifiant des Compagnons présents !

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Séraphin BOEL, Belfort la Sagesse, Compagnon Charpentier du Devoir de Liberté. Reçu  à Paris en 1899. (Décède en 1942)

Sans titre9Alain LECLEACH, Breton la Bonne Pensée, Compagnon boulanger du Devoir, Cayenne de Troyes.

Laurent Bourcier, Picard la Fidélité C.P.R.F.A.D.

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