Notre Mère Jacob (10ème partie)

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Notre Mère Jacob 1964  (10ème partie) (Vidéo du centenaire)

 

Les lignes ci-dessous sont composées dans leur grande majorité d’extraits des écrits de Georges PAPINEAU, Blois l’Ami du Travail.

La cérémonie s’étala sur deux jours, le dimanche 29 et le lundi 30 mars. Le désir exprimé à la Fédération compagnonnique des métiers du bâtiment et autres activités, d’apposer une plaque sur la façade de leur siège rue de la Serpe, qui fut le siège des Compagnons boulangers du Devoir pendant plus d’un siècle, étant exaucé, les festivités  commencèrent  par la pose de cette plaque.

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L’inauguration de cette plaque eut lieu à 17 heures. Sur l’invitation de la Fédération, une délégation de Compagnons boulangers et pâtissiers se rendit rue de la Serpe ou elle fut accueillit par la Mère FRANCOIS, Mère des compagnons charpentiers des Devoirs, et de nombreux compagnons des Devoirs.

Elie  BRETON, Président de la Fédération Compagnonnique de Tours prononçât quelques paroles de bienvenue, auxquelles le compagnon Papineau répondit au nom des Compagnons boulangers.

Un document souvenir, par lequel les Compagnons boulangers et pâtissiers confient la garde de cette plaque aux compagnons des Devoirs, fut signés par tous les Compagnons présents, et remis aux Compagnons charpentiers des Devoirs. Ce document est classé archives de cette Société.

Le chant de la Fraternelle fut entonné, puis une chaine d’alliance fut « tissée » afin de conclure cette réception qui faisait bien augurer le lendemain.

Le lendemain, lundi de Pâques, sous un ciel gris, mais une température relativement douce, des neuf heures, exact au rendez vous, les compagnons arrivèrent, les uns a pied, les autres en voitures, beaucoup accompagnés de leur épouse.

Venant de Paris ou de Bordeaux, de Nice ou de Fougères, de Châlon sur Saône ou de Nantes et de bien d’autres lieux encore sans oublier, bien entendu, toute cette région Tourangelle, terre d’élection du compagnonnage

Poignées de mains, accolades, c’est la joie de se revoir ou de faire connaissance, interrompue bientôt par l’intervention de Parisien Coeur Loyal et de plusieurs jeunes compagnons, charges d’organiser le cortège.

Pendant ce temps les responsables des Compagnons boulangers et pâtissiers accueillaient tour à tour les représentants des divers groupements.

Pour la Fédération Compagnonnique des métiers du bâtiment :

La Mère FRANCOIS, mère des Compagnons charpentiers des Devoirs de la Cayenne de Tours.

Les compagnons MARGUET, Président national de la Fédération Compagnonnique des métiers du bâtiment et autres activités ;  Elie BRETON, Tourangeau l’Ami du Trait, CORPECHOT, FRANCOIS, de Tours.

La Mère BONNET ainsi que le compagnon CAROSSE de Toulouse annulent leur déplacement au dernier moment pour raison de santé.

Pour l’Union Compagnonnique :

La Mère CHICOT, Normande coeur Loyal du Havre.

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La Mère GIFFARD, Bretonne la franchise de Fougères (Ci-dessus).

La Mère COUCHOUS de Chalon s/Saône.

Les compagnons MADROLLES, Berry le Décidé, Président national de l’Union Compagnonnique des Devoirs Unis, LEPRINCE et plusieurs autres compagnons.

A neuf heures trente, le cortège s’ébranle. En tète le rouleur Tourangeau Coeur Fidèle, Compagnon pâtissier du Devoir, suivit des drapeaux de Tours et Blois, ainsi que de la bannière de Paris.

Une grande couronne d’immortelles portées par deux jeunes chiens blancs, portant l’inscription « Les compagnons du tour de France à leur mère. »

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Cette inscription, judicieusement choisi, avait une valeur symbolique, unissant tous les compagnons sans distinction devant celle qui fut la mère de tous.

Puis sur un brancard, aussi porté par deux jeunes, une pyramide de 17 couronnes : c’est le pain, oeuvre de Tourangeau l’Enfant Chéri que, après bénédiction, les compagnons se partageront fraternellement

Viens ensuite la bannière de l’Union Compagnonnique de Fougères, non prévu par l’organisation, mais acceptée.

Puis deux gerbes, offertes, l’une par la Fédération Compagnonnique et l’autre par l’Union Compagnonnique des Devoirs unis. Et enfin les voitures de Mères. Le tout escorté d’une double haie d’environ 400 compagnons et aspirants

Au passage devant le numéro 9 de la rue de la Serpe, toutes les têtes se tournent vers la plaque posée la veille, sous laquelle deux jeunes compagnons boulangers, le compagnon DUCOURNEAU, CBDD Béarnais la Fermeté, et CHARTRAIN, CPDD Manceau la Bonne Conduite, cannes croisées montent la garde. Les cannes se levèrent pour saluer…

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André DUCOURNEAU, Béarnais la Fermeté, Compagnon boulanger du Devoir et Claude CHARTRAIN,  Manceau la Bonne Conduite, Compagnon pâtissier du Devoir.

Certains coeurs se serrèrent en pensant que cet immeuble hébergea la société des compagnons boulangers du Devoir pendant plus d’un siècle.

Toutefois il reste dans le giron du compagnonnage puisqu’il est devenu le siège de la Fédération Compagnonnique.

C’est arrivé dans la rue des Halles que le cortège pu se développer pleinement et prendre sa véritable physionomie, pour déboucher ensuite rue Nationale, accueillit par les cloches de l’église Saint Julien, sonnant à toutes volées.

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Le sourire apparaissait sur certains visages, cela trahissait l’émotion intérieur de ceux qui ont tant travailler à cette réalisation, et leur apportait en même temps la satisfaction du Devoir accompli, qui est la seul récompense qu’un compagnon puisse accepter.

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La descente des marches conduisant vers l’entrée de l’Eglise Saint Julien, drapeaux des Compagnons boulangers et leur bannière de la Cayenne de Paris, suivit de la couronne du souvenir, et de la couronne de brioche à bénir.

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La couronne de brioche à bénir suivit de la bannière de l’Union Compagnonnique, Cayenne de Fougères.

La cortège marqua un temps d’arrêt pour permettre aux Mères de descendre de voiture, et assistés d’un compagnon, de prendre la tête pour pénètre dans l’église ou les grandes orgues raisonnaient.

C’est  avec une surprise agréable que les Compagnons boulangers et pâtissiers virent apparaitre Monsieur le maire Mr ROYER à l’église qui avait fait part de son absence par courrier s’excusant de devoir repartir aussitôt. Et pourtant tout comme le sous préfet Monsieur MICHEL, il était également présent au cimetière. Mademoiselle DURAND, représentant le président de la chambre des métiers était aussi présente.

Monsieur le curé de Saint Julien, souhaita la bienvenue aux personnalités et aux compagnons, et présenté les excuses de Monseigneur l’Archevêque de Tours.

Monsieur l’Abbe DIDIER, Directeur du grand séminaire de Versailles, petit fils de compagnon doleur et cousin de plusieurs compagnons boulangers, béni le pain ainsi que cinq brioches destinées a être offertes aux personnalités. Et aussitôt le chant du « blason » par trois compagnons boulangers s’éleva sous la voute comme une profession de foi aux traditions et destinés, les refrains sont repris en coeur par tous les compagnons debouts. Pendant le partage du pain, les chanteurs entonnèrent « Les fils de la vierge » dont, comme pour le premier chant, toute l’assistance reprit le refrain.

C’était une cérémonie religieuse, bien sur, mais ce fut plus exactement une cérémonie compagnonnique dans une église. Grandiose dans sa simplicité. Comme à l’arrivée, les grandes orgues saluèrent le départ des Compagnons, et le cortège se reforma rapidement dans la rue Nationale, puis franchissait le Pont de pierre, ou à ce moment précis, les nuages s’entrouvrirent pour laisser passer un rayon de soleil, la Mère JACOB souriait aux Compagnons !

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Vers le cimetière, sortie du Pont de pierre.

Tout au long du parcours de nombreux touristes, bloqués par le défilé, descendaient de voiture d’abord surpris, puis vivement intéressées.

Après le parcours des quais de la Loire, ce fut la longue montée jusqu’au cimetière de La Salle, ou les compagnons formèrent une triple chaine, enfermant dans un cercle humain les Mères présentent. Arrivé au cimetière, le rouleur frappe trois coups de sa canne.

Jean PEBAYLE, Bordelais l’Enfant Chéri, maitre de cérémonie, fit la présentation :

«  En cette journée centenaire, nous reconstituons en les jumelant la cérémonie des obsèques et celle de l’inauguration du monument élevé à la mémoire de note Bonne Mère. Apres l’office religieux auquel nous venons d’assister dans l’église Saint Julien, ou, le 26 septembre 1863, elle fit une dernière halte, nous voici devant son tombeau ou le 19 mars 1865 pour l’inauguration de ce monument, Tourangeau le bien aime fidèle, au nom de notre Cayenne de Tours, s’exprimait en ces termes que Poitevin le courageux va nous donnez lecture (souvenir du 19 mars 1865) ».

Cette lecture terminée, le maitre de cérémonie continue :

« Puis Angoumois Franc Coeur au nom de la Cayenne de Rochefort, cinquième du tour de France, dit à son tour ce que Normand la Franche Gaité vas nous lire a son tour (souvenir du

19 mars 1865).

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Au cimetière  La Salle : Maurice RIBET, Normand la Franche Gaîté, orateur, devant la tombe de Madame Jacob, mère des Compagnons boulangers de Tours au XIXe siècle. Nous remarquons à droite de la photographie, mains croisées, Jean ROYER, député-maire de Tours avec à sa gauche M. LEPAGE, ancien député et maire-adjoint de la Ville de Tours et Monsieur MICHEL sous préfet. (Archive Nobre)

Ce deuxième discours terminé, le maitre de cérémonie ajoute : « Manceau Fleur d’Amour, maitre boulanger établi en ville de Tours, terminait son allocution ainsi : « que nos voix n’en forment qu’une pour lui dire qu’elle fut bonne Mère vertueuse, dévoué et surtout courageuse »

Enfin ce fut le tour de Rochelais l’Enfant Chérie, poète et chansonnier,  qui avait tant aimé la mère Jacob, de lui adresse son éternel adieu »

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Nous distinguons au centre les mères de l’Union Compagnonniques, et de dos, tête tournée vers la gauche, cheveux courts, Marcel JUIGNET, Tourangeau Va de Bon Coeur Compagnon Cordonnier-Bottier du Devoir.

Cela dit, le maitre de cérémonie présenta à l’assistance deux jeunes compagnons boulangers Yoland DOMERGUE, Montpellier l’Estimable et Pierre PEBAYLE, Bordelais Va de Bon Coeur, qui accomplir la cérémonie dite du « Devoir », à la mémoire  de toutes les mères décédées.

Blois l’Ami du Travail, président général des Compagnons boulangers et pâtissiers conclut en ces termes :

 « Notre Mère, cent ans se sont écoulées ! Les enfants de vos enfants sont toujours venus s’incliner devant vous, entretenant ainsi, en même temps qu’un pieux souvenir, la flamme intérieur qui de génération en génération les a toujours animé et qui ne devra jamais s’éteindre ».

Une pierre marquera ce jour centenaire, qui est découverte par le rouleur.

Depuis longtemps les compagnons ne se battent plus sur les champs, mais, hélas ! éternels enfants terribles, ils ne sont pas toujours unis comme vous l’avez tant souhaite. Et pourtant, ce qui semblait impossible s’est réalise en ce lieu il y a cent ans. Ce qui semblait si difficile s’est réalise aujourd’hui, puisque des compagnons de tous les corps d’états et de tous les rites, appartenant a tous les groupements compagnonniques assistes de leurs Mères, sont unis dans une même chaine autour de vous.

Que ce jour ne soit pas sans lendemain !

Telle est bonne Mère, la prière que, pendant une minute nous vous adressons silencieusement du fond de notre coeur ».

Le Rouleur commanda la minute de silence.

Cette émouvante cérémonie du souvenir  fut suivie avec recueillement par tous les assistants.

A l’issue cette cérémonie, Blois l’Ami du Travail demanda à Monsieur Jean ROYER, si celui ci souhaitait dire quelques mots. Il répondit simplement : ” que voulez vous ajouter?…”

Ces quelques mots en disaient plus long qu’un long discours…

La sortie du cimetière s’effectua en bon ordre, des bus transportèrent les compagnons et leurs familles jusqu’au lieu du banquet, « Le Triumph ». Salle de banquet qui fut fort bien décorée de tableau, de lithographie, photos, couleurs en l’honneur des mères, tout cela ayant été réunis par Tourangeau la Franchise.

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De gauche à droite, les compagnons boulangers AUGEY Claude, Bordelais la Sincérité ; PEBAYLE Jacques, Bordelais le Fier Courageux ;  DUCOURNEAU  André, Béarnais la Fermeté

Deux cent quarante quatre couverts, à la table d’honneur, les mères, Mr LEPAGE Député, qui fit un puissant discours et Mr LECOTTE de la Bibliothèque Nationale de France.

Vins, plats et sauces vinrent, après cette « longue randonnée », ragaillardirent toutes l’assemblée, le tout bien sur, comme le veut la tradition agrémentée de chants compagnonniques.

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Un film super 8 fut réalisé par la fille de Georges PAPINEAU, Blois l’Ami du Travail, à sa demande…

Ce film fait partie très certainement des plus anciens films couleurs amateurs relatant une grande fête compagnonnique, sinon le premier.

Voici ce film, simple et profond à la fois, filmé et monté avec passion…

De l’AOCDD, seul des compagnons de la Famille du cuir  furent présent à cette fête, voici l’extrait d’une lettre du Compagnon cordonnier-bottiers du Devoir Marcel JUIGNET, Tourangeau Va de Bon Coeur, qu’il m’a adresse à ce sujet en 2008.

”…Au centenaire de la mère Jacob, j’y étais avec mon frère de réception Clain Robert Tourangeau la Tranquillité, cordonnier-bottier du Devoir, et nous étions les seuls dit de l’association ouvrière, a part les compagnons boulangers, a être de la cérémonie. Car il faut savoir, et l’écrire, a l’époque les dirigeants de l’AO avaient interdit aux compagnons du Devoir membre de l’AO de participer a ce centenaire. Et comme moi, je ne reçois pas d’ordre, j’ai fait ce qu’il y a de bien pour le compagnonnage dans la lignée du Devoir au sens le plus large. Cette interdiction serait dut à la participation des compagnons de l’Union compagnonnique entre autres. Nous les compagnons cordonniers bottiers du Devoir qui avons souffert et été persécuter par les autres compagnons même du Devoir ; il faut rappeler que nous étions comme vous les CBDD, des “soi-disant”. Eh bien les soi-disant ont fait leur chemin dans la droiture du Devoir et continuent a le faire malgré toutes les embuches compagnonniques…”

Etait présent également Maurice BOSSU, Parisien le Bien Aimé, Compagnon sellier du Devoir.

La présence de membre d’une seule et unique corporation de l’AOCDD, la Famille du cuir en l’occurrence,  démontre, non pas une divergence entre les différents corps d’états de l’AOCDD et les Compagnons boulangers sur le déroulement de cette cérémonie, mais le résultat du” pouvoir” que Jean  BERNARD, la Fidélité d’Argenteuil exerçait et maintenait sur les responsables des différents corps d’états, personnes et absolument personnes ne voulant s’opposer à ses discisions.

Pour prouver aux Mères DUGUET et SENGER que les Compagnons boulangers pensaient à elles et ne leurs portaient pas rancunes, un document souvenir fut envoyés a chacune, revêtu des signatures de tous les compagnons boulangers et pâtissiers présents. La remise fut faite par les jeunes de Lyon et Strasbourg, en présence des autres jeunes de ces sièges. La Mère SENGER remercia par l’intermédiaire d’un compagnon boulanger, et la Mère DUGUET envoya cette lettre :

« …je viens vous remercier affectueusement ainsi que tous les compagnons boulangers et pâtissiers pour votre délicate attention. Vos jeunes compagnons et aspirants et même vos jeunes stagiaires, m’ont offert en votre nom a tous, le portrait souvenir de votre Mère Jacob, avec la dédicace « aux mères du tour » et aussi de bien jolies fleurs. J’ai été très touchée de tout ceci et bien entendu tous ensemble nous avons trinque a votre sante a tous et a la belle prospérité de votre corporation. J’ai appris que cette cérémonie du 30 mars s’est déroulée dans les meilleures conditions et que vous étiez très nombreux, tout est donc pour le mieux et cela cher Pays Papineau, vous récompense de toute votre peine, ainsi que tous ceux qui vous ont aides.

En vous renouvelant mes bons sentiments compagnonnique, soyez assure, cher Pays ainsi que les compagnons boulangers et pâtissiers de mon dévouement et de mon affection toute maternelle. Votre Mère en Devoir. »

Etaient présents pour les Compagnons boulangers et Pâtissiers du Devoir les Pays :

Augey Claude, Bordelais la Sincérité.

Bariteau Maxime, Vendéen la Bonne Volonté.

Bastien François, Tourangeau Coeur Fidèle.

Bedouret Jean Claude, APDD dit Bordelais.

Casala Jean Pierre, Bordelais la Fermeté.

Chartrain Claude, Manceau la Bonne Conduite.

Cotet Emilien, Poitevin le Courageux.

Desgroppes André, Périgord la Clef des Coeurs.

Domergue Yoland, Montpellier l’Estimable.

Ducourneau André, Béarnais la Fermeté.

Dufour Marcel, Tourangeau l’Etoile du Devoir.

Edeline René, Tourangeau la Franchise.

Guyon Jean Pierre, Manceau Coeur Loyal.

Joumas Armand, Tourangeau la Constance.

Pebayle Jean, Bordelais l’Enfant Chéri.

Pebayle Pierre, Bordelais Va de Bon Coeur.

Pebayle Jacques, Bordelais le Fier Courageux.

Riché Jacques, Tourangeau le Dévoué.

Romian Claude, Tourangeau l’Ami du Tour de France.

Liboureau Michel, Tourangeau le Bien Estimé.

Papineau Georges, Blois l’Ami du Travail.

Princay Marcel Tourangeau la Branche d’Acacia.

Valinale Michel, Tourangeau le Soutien du Devoir.

Volant François, Blois la Franche Gaité.

Zago Jean, Agenais le Décidé de Bien Faire.

Le 15 avril 1964, le compagnon MARGUET, Président national de la Fédération Compagnonnique des métiers du bâtiment, écrivait aux Compagnons boulangers :

« …la présente est pour vous féliciter et remercier sur la journée du 30 mars. Il est des traditions dans le compagnonnage qui tendent au rapprochement des hommes de bonnes volonté dans un esprit commun dans chaque corps d’état engendre le respect sacre des mères du tour de France. La récente manifestation de Tours à l’occasion du centenaire de votre mère Jacob a eu une répercussion à la dimension de ce que vous pouviez espérer car, je crois que tous les groupements compagnonniques de France y étaient représentés. C’est un succès auquel les 5 groupements corporatifs adhérant a la Fédération : charpentiers des Devoirs, couvreurs du Devoir, menuisiers serruriers du Devoir de Liberté (Gavots), maçons et tailleurs de pierres des Devoirs, plâtriers du Devoir, réunis sous la bannière de notre Fédération ont spontanément participe de tout coeur. Cet état de fait m’oblige en leurs noms à vous remercier de l’initiative que vous avez entreprise. Que cette cordialité générale puisse être pour votre société et vos jeunes sur le tour de France le réconfort moral nécessaire à accomplir leur « Devoir » dans la dignité et le respect des traditions et dans la compréhension mutuelle des travailleurs vers un avenir meilleur… »

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(A suivre)

Laurent Bourcier, Picard la Fidélité, C.P.R.F.A.D.

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