Louis Sécheresse, Tourangeau Laurier d’Amour

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Louis SÉCHERESSE est né le 12 novembre 1859 à Preuilly-sur-Claise (37), fils de Louis SÉCHERESSE, Journalier (né le 28/11/1829 à Bossay-sur-Claise 30/04/1901 à Preuilly-sur-Claise) et de Madeleine SAGE (née le 25/06/1836 à Barrou 6/04/1907 à Preuilly-sur-Claise).

 

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Grâce aux deux carnets d’ouvriers de Louis conservés par une arrière-petite-fille, nous avons pu reconstituer presque vingt années de son parcours professionnel
Selon son second livret d’ouvrier, il mesure 1,68 m, cheveux et sourcils châtains, yeux châtains, nez fort, menton rond, visage ovale et teint brun.

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En 1875 et 1876, à l’âge de seize ans, il travaille à Preuilly-sur-Claise, en boulangerie chez Alexandre TERRASSIN, Grand Rue ( né le 14 avril 1827 à la Guerche ; a pour épouse BARRAU Louise). Il se peut qu’Alexandre TERRASSIN soit le Théophile TERRASSIN, Tourangeau le Soutien des Compagnons , né à la Guerche, (pas dans les registre d’état civil) reçu à la Toussaint 1853 à Orléans et Second en Ville à Tours en 1861, Théophile n’étant qu’un pseudonyme, comme cela était pratiqué assez couramment à cette période.

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Carte de France collée dans le livret d’ouvrier de Louis SÉCHERESSE

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Du 12 avril 1876 au 15 juillet 1876, il travaille toujours à Preuilly-sur-Claise chez Léon TERRASSIN, Rue de l’Horloge (né vers 1840, a pour épouse Louise GAGNEPAIN), il n’a pas été définit à ce jour un lien de parenté entre Léon et Alexandre.

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Du 19 aout 1876 au 20 février 1877, il travaille à Fondettes chez Célestin UZAC, maitre boulanger au hameau de la Guigniere, commune de Fondettes, reçu compagnon boulanger du Devoir à La Rochelle pour la Saint Honoré 1856 sous le nom de Tourangeau la Liberté. À cette même date, nous trouvons également installé maitre boulanger à Fondettes (bourg), Louis DUBOIS, Tourangeau l’Enfant Joyeux, reçu à Troyes à Noël 1866.

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Du 17 juillet 1876 au 18 aout 1876 il travaille à Saint-Branchs chez VIOU-GANGNEUX, maitre boulanger. (VIOU Pierre, né le 25 mai 1841 à Manthelan, marié à Ernestine GANGNEUX). À cette même date, également installé maitre boulanger dans le bourg de Saint-Branchs, Henri DEHAYES, Tourangeau la Franche Conduite.
Du 18 mars 1877 au 20 avril 1877, Louis travaille à Tours chez un nommé Jules BAROU/BARON, non identifié à ce jour.

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Du 24 avril 1877 au 21 juin 1877, il travaille à Bagneux (49) au Pont Fouchard, chez Cyprien GALBRUN, maître boulanger, père de famille, âgé de 30 ans.

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Du 24 juin au 31 juillet 1877, il travaille à Savennières (49), chez le nommé JEUSSET.
Le 2 aout 1877, de passage à Pornic, mais sans y travailler, certainement une envie de voir la mer, puis se dirige vers Nantes.
Du 16 aout 1877 au 16 février 1878 , pour se rendre à La Rochelle, il travaille à La Roche-sur-Yon chez un nommé POITEVIN.

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Du 18 février 1878 au 31 mars 1878, il travaille à Andilly les Marais, canton de Marans (17) chez Ernest Gabriel CHAMPION (a pour épouse MINGOT Geneviève née en 1857). Du 20 juin 1878 au 2 aout 1878, il travaille à Sainte Soule (17) chez GOUVON/GOUVOIR  (pas d’information sur cet employeur)

C’est à La Rochelle le jour de l’Assomption 1878, qu’il est reçu compagnon boulanger du Devoir sous le noble nom de Tourangeau Laurier d’amour

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Extrait du registre de réception de la Cayenne de Saumur, Louis est enregistré sous le nom de SÉCHE à l’identique de son premier carnet d’ouvrier
Tourangeau Laurier d’Amour a pour frère de réception Eugène DUTEY, Gascon le Génie du Devoir ; Léon GARANNE, Tourangeau Plein d’Honneur ; Henri HIMBERT, Agenais le Soutien du Devoir ; Joseph JABOURECK, Guepin la Clef des Coeurs et Jean VALLIÉRE, Tourangeau la Fraternité, tous âgés entre 18 et 20 ans. Nous pouvons supposer qu’il a voyagé avec Léon GARANNE, Tourangeau Plein d’Honneur et/ou Jean VALLIÉRE, Tourangeau la Fraternité, comme cela se faisait souvent, un compagnon voyageant rarement seul.

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Passeport compagnonnique dit « Marque secrète » de Tourangeau Laurier d’Amour. Les signataires sont : Premier en ville, Hypolithe PONS, Rochelais le Juste; Second en ville, Ernest SAMOYAULT, Poitevin l’Exemple de la Sagesse; Rouleur, Quercy Rose d’Amour -non identifié- Les cachets apposés sont La Rochelle (cachet de Cayenne de réception), Marans, Rochefort, Saintes, Angoulême. (Archives CBPDD Tours)

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Levé d’acquit de Tourangeau Laurier d’Amour (archives CBPDD Tours)

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Pomme de canne de Tourangeau Laurier d’Amour (Arch. familiales)

Dans le cercle de circonférence : Tourangeau Laurier d’Amour ; 6e Cayenne Du Tour De France, 1878. Dans le blason, au-dessus du triangle : Compagnon Boulanger du Devoir ; Reçu A. La Rochelle Le 15 août.
C’est a ce jour la seule canne que nous connaissons où la date de réception vient remplacer les lettres symboliques des compagnons boulangers du Devoir.
Reprenons l’étude du livret d’ouvrier, du 27 aout 1878 au 29 septembre 1878, Tourangeau Laurier d’Amour travaille à Courlay (17) chez un nommé LEVREAULT.
Nous observons qu’avant sa réception (Assomption) son dernier emploi est chez GOUVRON à Soule, qu’il a quitté le 2 aout 1878 et qu’il a repris le travaille le 27 aout. Est-ce une volonté de sa part ou bien un emploi non enregistre sur le carnet d’ouvrier ?
Du 15 octobre 1878 au 25 janvier 1879, il travaille à Montbron (16) chez la Veuve DURANSSEAU/DUROUSSEAU.
Il est nommé, par tous ses employeurs dans ce premier carnet d’ouvrier Louis SÉCHE.

Dans son second livret, il est nommé Louis SÉCHERESSE :

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Du 22 aout 1881 au 26 septembre 1881, Tourangeau Laurier d’Amour travaille à Châtillon-sur-Indre (36) chez Victor FUTIN.
Du 6 octobre 1881 au 19 décembre 1881, il travaille chez un nommé BURGAT dans une commune non identifiée.
Du 28 décembre 1881 au 20 juin 1882, il travaille à Dijon (21) chez Louis DOREY, Bourguignon Coeur Loyal, reçu à Saumur à l’Assomption 1866.

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Du 23 juin 1882 au 17 aout 1882, Tourangeau Laurier d’Amour travaille à Auxonne chez Pierre BUISSET, rue Thiers.

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Du 10 février 1883 au 10 février 1884, Tourangeau Laurier d’Amour travaille à Pouilly-en-Auxois chez le nomme ROY.
Tourangeau Laurier d’Amour se marie le 17 novembre 1885 au Petit-Pressigny (37) avec Léonide GODEFROY (15/09/1861 au Petit-Pressigny ; 09/03/1948 à Levallois-Perret)
Il semblerait que le couple Louis et Léonide SÉCHERESSE eut qu’un seul enfant, une fille nommée Marie-Anna née le 31/5/1887 à La Celle Guénand (37) ( +1950).

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Du 12 décembre 1889 au 10 décembre 1890, il travaille chez un nommé  ODET à Lyon

Le 4 septembre 1891, il est embauché à la raffinerie de sucre LEBAUDY Frères, 19 rue de Flandre à Paris. Nous ignorons pour qu’elle tache, mais nous pouvons supposer qu’il s’agissait de chauffage des machines à vapeur nécessaire à produire l’énergie motrice indispensable pour ce genre d’industrie. Le métier de fournier en boulangerie étant d’une certaine façon proche de celui de chauffeur de machine a vapeur.

Une machine a vapeur comme l’on pouvait surement en trouver à la raffinerie LEBAUDY Frères

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LEBAUDY Frères est la plus importante compagnie sucrière française, la Société des sucres LEBAUDY Frères est située 19 rue des Flandres. Les Frères LEBAUDY  investissent plus d’un million de francs-or dans dans la construction du premier ballon dirigeable français a activité militaire présentée en 1904.

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Le 24 septembre 1892, Tourangeau Laurier d’Amour obtient par la préfecture de police de Paris le permis de conduire une locomotive à vapeur sur la voie publique.

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Louis SÉCHERESSE, Tourangeau Laurier d’Amour décède le 2 novembre 1902 au Petit Préssigny.

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Je tiens à remercier plus particulièrement M. et Mme Mespoulhée, arrière petite-fille de Tourangeau Laurier d’Amour, c’est en effet grâce à leur générosité que nous avons pu construire ensemble cette biographie aux nombreuses illustrations. Par trois fois merci.

Laurent Bourcier, Picard la Fidélité C.P.R.F.A.D.

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