La Ruche Bohainoise

Jeton de Pain La Ruche Bohainoise, Société Coopérative – Bohain (02-Aisne)

444 – Jean-Claude THIERRY. Crédit Photo Mr LAGASSE Jean-Jacques (ACJM)

23mm. Laiton. Octogonal.

Avers : plein champ ; une Ruche ; en circulaire LA RUCHE BOHAINOISE * SOCIETE COOPERATIVE.

Revers : 1 k = / PAIN / CREDIT.

La Ruche Bohainoise est fondée en 1917. En 1930, elle compte 712 Sociétaires, son chiffre d’affaire est de 408.383 francs. (Annuaire de la Coopération de 1930). Bien qu’il ne soit pas précisé dans son titre « Boulangerie Coopérative », la nature des marchandises est uniquement le Pain. Nous notons, qu’il est rare de voir apparaitre CREDIT sur un bon de nécessité destiné au PAIN.

En 1914, Jules ROY est le Président du Syndicat des Patrons Boulangers de Bohain. (Annuaire de la Boulangerie).

Les Boulangers de Bohain en 1914 :

  • Alcabour, 35, rue Fagard.
  • Carpentier-Carlier, Place Verte.
  • Feuillette…
  • Hannier-Réal, rue du Moulin.
  • Langlet (V°).
  • Lemaitre, rue du Dieu Levé.
  • Marais…
  • Tinelle, route du Cateau.
  • Tonnelet…

Le Textile, une tradition bohainoise (source Mairie de Bohain)

On constate en effet, en consultant les registres paroissiaux du 17e siècle qu’une des professions les plus répandues est celle de « mulquinier » (ouvrier qui fabrique des toiles fines). Il est probable qu’à Bohain, ce terme désignait d’une façon générale tous les tisseurs. À partir de 1870, l’industrie textile s’orienta vers les nouveautés pour confection, ameublement… Bohain entrait dans une période de prospérité économique. On comptait vers 1895, 10 000 ouvriers du textile dans le Vermandois qui travaillaient pour Bohain. De célèbres maisons de haute couture telles Rodier et Lesur avaient installé leurs ateliers dans la ville et Coco Chanel venait régulièrement s’approvisionner en tissus exceptionnels à Bohain.

A l’Epoque contemporaine

Cette période est marquée par l’essor de l’activité textile. On passe en effet, au cours de ce siècle, d’une simple activité artisanale à une industrialisation. Toute la population se mobilise autour de cette activité économique. Celui qui n’était pas tisseur travaillait pour fournir la matière première ou fabriquer les pièces nécessaires pour réparer les métiers à tisser.

L’autre partie de la population va défricher la forêt d’Arrouaise, à partir de 1836, afin d’augmenter la surface agricole.

Du point de vue militaire, Bohain est occupée par les Prussiens de janvier à février 1871.

La structure de la ville change au 19e siècle

Pour écouler les marchandises, la ville se dote d’une ligne de chemin de fer en 1856. Cette construction bouleversa le paysage urbain puisque l’actuelle rue Jean Jaurès (qui s’arrêtait alors juste après l’église) fut prolongée jusqu’aux voies de chemin de fer, en direction du village de Brancourt le Grand.

La première gare fut détruite par les Allemands par deux fois en 1914 puis en 1918. Le bâtiment actuel date de 1921 et n’a guère subi de modifications depuis.

L’hôtel de ville date de 1884. Mais, en 1918, les Allemands l’incendient pour assurer leur fuite.

La reconstruction de l’actuel hôtel de ville est décidée en 1922. Le beffroi est modifié et on décore la Salle du Conseil, aujourd’hui  » Salle des Mariages  » d’une fresque murale peinte par Émile Flamant en 1925 et 1926. En juin 1927, on inaugure ce nouvel hôtel de ville qui subsiste encore aujourd’hui.

Durant la 1re Guerre Mondiale 1914-1918

La ville de Bohain, occupée dès le début du conflit, est régulièrement bombardée. Elle connaît également de nombreuses exactions : rationnement, amendes, réquisitions de matériel (objets en cuivre ou en bronze, gouttières…) et d’animaux (chevaux, mulets…).

En 1918, les usines sont pillées. Les métiers à tisser sont presque tous détruits. Les Allemands incendient l’hôtel de ville et déposent des mines à différents points de la ville pour ralentir l’avancée des Alliés. Bohain est délivrée par les Anglais le 8 octobre 1918. Le 12 octobre, le Président Raymond Poincaré rend visite à la ville. On dénombre environ 250 victimes de guerre, soldats et civils compris. La ville reçoit la Croix de guerre en juin 1921.

Pendant les mandats du Maire Paul Challe (de 1920 à 1940), la ville connaît de nombreux aménagements urbains, du fait de la reconstruction. On construit un établissement de bains douches pour l’hygiène publique, un monument aux morts, une salle de spectacle (le Royal), un stade… L’hôtel de ville et la gare sont aussi reconstruits. Les usines sont très rapidement remises sur pied et l’activité textile reprend de plus belle.

Durant la 2e Guerre Mondiale 1939-1945

La ville est occupée très rapidement par la Wehrmacht. En mai 1940, la ville connaît des épisodes assez particuliers.

Philippe de Hauteclocque (le futur Maréchal Leclerc, 1902-1947), évadé de Lille, est arrêté par les Allemands à Bohain le 1er juin 1940. Interrogé, il joue la comédie et raconte qu’il est déserteur et père de famille nombreuse, qu’il doit rentrer chez lui pour s’occuper des siens. Les Allemands le relâchent finalement. Bohain est le point de départ de l’aventure du Maréchal Leclerc.

En avril 1943, un avion britannique, de retour d’un raid sur Stuttgart, s’écrase sur le terroir de la commune au lieu-dit le Taillis-Brunet. Les sept membres d’équipage décèdent ; ils sont enterrés au cimetière communal.

La ville connaît également une rafle le 17 décembre 1943, suite à un attentat commis sur la ligne de chemin de fer entre Bohain et Fresnoy-le-Grand. Les personnes arrêtées sont envoyées à la prison de Saint-Quentin, puis déportées à Buchenwald ou à Dora. Peu en reviennent.

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