La pâte à choux en poésie.

« Des pleurs du ciel, prenez un litre seulement

Huit onces de beurre fin, puis mettez promptement,

Dans une casserole au feu vif exposé,

Et qu’au premier bouillon, elle en soit retirée.

Du sel plein un grand dé, puis le double de sucre.

Elle prend peu, rend beaucoup, nul esprit de lucre.

Seize onces de farine a point bien tamisée,

Dans l’ébullition vivement mélangée.

Desséchez un instant, trois par trois ajoutez

Une douzaine d’œufs, a tours de bras battez,

Battez, battez longtemps.

Dans le four, on vroirait qu’elle dort,

Mais non, elle se mire en la flamme brillante.

Son gonflement secret ressemble au sein naissant,

Dont le cœur se remplit d’un amour bienfaisant

Puis se pare de rayons et bientôt opulente,

Eclate et resplendit dans une robe d’or. »

BARBELLION,  Londres,  1891.

Extrait de « La grande histoire de la pâtisserie confiserie française » de SG SENDER, et Marcel DERRIEN, Berry l’Ami des Arts, Compagnon Patissier des Devoirs Unis ; Ed Minerva

 

Laurent Bourcier, Picard la Fidélité, C.P.R.F.A.D.

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