La Fraternité à Couëron.

Jeton de Pain 6 livres – La Fraternité à Couëron.

(44 – Loire-Atlantique, ex Loire-Inférieure)

 

146 – Jean-Claude THIERRY.  Collection privée.

30mm. Cuivre. Uniface. COOPERATIVE / LA FRATERNITE / PAIN DE 6 LIVRES. Signe de Foi (mains serrées)

Couëron est situé sur la rive nord de la Loire, à 16 km à l’ouest de Nantes. Selon le classement établi par l’Insee en 1999, Couëron est une commune urbaine, une des 19 communes de banlieue de l’unité urbaine de Nantes (ou « agglomération », la seconde par la superficie).

La Fraternité est fondée en 1896, son siège Social est basé Rue de l’Eglise, en 1930 elle compte 342 Sociétaires, son chiffre d’affaires est de 1.232.250 francs. La nature des marchandises ; Epicerie, Pain, Mercerie, Lingerie, Tissus, Chaussures, Articles de ménage, disposés dans 3 maisons de vente. (Jean-Claude THIERRY archives/personnelles)

La Fraternité : La Coopérative de Consommation de Couëron.

La Fraternité était une coopérative de consommation, qui se trouvait à l’emplacement des actuelles salles de la Fraternité, le long de l’église. Elle possédait deux magasins, dont l’un à Port-Launay. Sur le parking, devant la salle, étaient implantées l’épicerie-mercerie et la Boulangerie.

Ces devantures ouvraient sur la rue Thiers, la coopérative. Dans l’actuelle salle du bas : un café-billard, où s’arrêtaient les ouvriers des usines employées en 2×8. » Le 1er étage était fréquenté par les organisations de gauche. « Le syndicat n’avait pas de local dans l’usine avant la guerre, aussi se réunissait-il dans la coopérative. »

Venue avec l’industrialisation, il s’agissait « d’un mouvement fraternel pour les besoins populaires, en aide à la communauté ». Les usagers étaient tous Couëronnais. Un directeur commercial effectuait les achats. Les coopératives avaient des usines de production avec leur nom bien à elles. « D’où un regroupement et des achats massifs. » Le bénévolat était important, notamment pour l’entretien du matériel, ou la tenue des commerces. Après la guerre, Roger Tual prit la place de son père, administrateur, « déjà baigné dedans en lisant Le Coopérateur ».

Une nouvelle coopérative est construite à la place de la Maison de la petite enfance, à proximité du centre des pompiers de Couëron. L’ancien bâtiment est acheté par la commune dans les années 60. Mais c’est sous la municipalité Morandeau qu’il ferme. « Ce n’était plus dans l’air du temps, pourtant, on nous avait promis un supermarché à l’usine Tréfimétaux qui fermait en 1988. ».

(Source : Ouest-France. 05/10/2014.Pays-de-la-Loire. La-Fraternité. La Coopérative de Consommation-de-Couëron).

La Société Coopérative de Consommation de Couëron a frappé des variantes différentes de notre modèle ci-dessous, ils étaient de forme octogonale, des modules de 13, 17 et 27mm avec et sans grenetis, valeur de 5F. Ces variétés portent à l’avers ou au revers, en contremarque FV4 dans un rectangle. Contremarque parfois difficilement identifiable.

21mm. cuivre. Avers : Société Coopérative de Couëron de Consommation. Revers : 10C. Agrandi 1.5 fois

Une coopérative de consommation est un regroupement de consommateurs en vue d’acheter en gros des biens de consommation.

Basée sur les principes du mutualisme, chaque sociétaire est solidaire et y exerce des droits et des devoirs. Le développement ultérieur de ces coopératives a amené ces sociétés, détenues et dirigées démocratiquement par ses sociétaires, à développer des réseaux de magasins et parfois même d’intégrer en amont une production industrielle. Les coopératives de consommation font partie de l’économie sociale.

Voici différents jetons « Usines de Couëron » : pour lequel, il existe de nombreuses variétés du 10C, R Elie en dénombrait déjà 8, mais il en existait probablement d’autres.

Usines à Couëron : Une verrerie s’installe à Couëron en 1785 et remplace une ancienne verrerie qui existait précédemment à Nantes : dès le 31 mars 1784, des lettres patentes du roi donnaient l’autorisation au sieur Jean-Nicolas de la Haie Dumeny, habitant La Rochelle, d’établir une verrerie et d’y  » fabriquer, vendre et débiter pendant quinze années des verres de toute espèce, notamment des cannevettes destinées pour la traite des nègres …  » (elle utilisait le sable fin, lest des navires remontant la Loire).

Les registres conservés en mairie nous donnent les noms de quelques maîtres verriers : Jacques Sourmagnac, originaire du diocèse de Saintes, Laurent Gérard, né à Carmaux (Tarn), Pierre Goillendeau, et à la direction de l’établissement, on retrouve le nom de René Ballan, et celui de Jacquet Blain. En 1827, sous la direction de Messieurs Maugars et Laganry, une quarantaine d’ouvriers y travaillaient. En 1844, l’effectif ouvrier se monte à 150 et l’entreprise fait vivre 309 personnes en 1856. A la direction de la verrerie on trouve successivement les noms de Poncet, Paumier, Haour. La verrerie fermera vers 1886. – Une usine de traitement de minerai de plomb « Société des Fonderies et Laminoirs » s’y installe aussi en 1860 au lieu-dit « Le Bourget », à l’emplacement du port ensablé de la Canche (remplacé par Tréfimétaux en 1963). A noter que ce n’est que le 4 avril de l’année suivante (1861) que la demande officielle sera formulée auprès du Préfet par Paul Bontoux et Richard Taylor.

Après un rapport favorable de l’ingénieur des Mines en date du 6 mars 1862, le décret d’autorisation sera signé par l’Empereur le 7 janvier 1863. Voici une description de l’usine datant de 1875 : « Le système employé est celui des fours à réverbère anglais (fourneaux munis d’un dôme qui rabat la flamme et réfléchit la chaleur) ; ces fours ont un très grand développement donné en vue d’une condensation presque parfaite du plomb volatilisé et entraîné par le tirage des fours, aux galeries aboutissant à la cheminée principale. Un fourneau à vent refond les résidus des fours à réverbère et quelques minerais silicieux. Ces derniers proviennent pour la plupart de l’île de Sardaigne (de Monte Apponi et de Monte Vecchio), quelques-uns d’Espagne ; une faible partie seulement est fournie par la France (de Pont-Péan dans l’Ille-et-Vilaine).

La méthode de désargentation est le pattinsonnage anglais ; la séparation des métaux par cristallisation fractionnée en refroidissant lentement. Les plombs enrichis sont ensuite passés au fourneau de coupelle et l’argent en lingot vendu à Paris. L’usine, en 1875, se compose outre les appareils mécaniques de déchargement des navires, devant les fonderies, d’un laboratoire d’essai, d’un broyeur pour les minerais, de huit fours à réverbère, d’un four d’épuration des plombs et un autre pour refondre les crasses du pattinsonnage, d’un fourneau à vent et sa machine à vapeur, quinze chaudières Pattinson, et tous les accessoires de ces ateliers.

Depuis sa création en 1860, jusqu’à fin 1874, soit en quatorze années, l’usine a traité 39 161 tonnes de minerais de plomb argentifère et 3 860 tonnes de plomb riche, qui ont fourni ensemble pour le commerce 31 506 tonnes de plomb marchand et 10 681 kg d’argent fin. En 1875, l’établissement, après s’être développé progressivement, est en mesure de fondre 6 000 tonnes par an, ce qui donne, avec les variations de teneur de minerais, 4 000 à 4 500 tonnes de plomb. Diverses industries se rattachant au plomb, principalement le laminage du plomb en tuyaux et en tables, et la fabrication du minium, ont pris leur essor à Nantes, devenant une importante clientèle de Couëron. Les combustibles employés à la fonderie (la houille) viennent tous d’Angleterre par mer. Les ouvriers employés à ces divers travaux sont au nombre de 80 environ, et leur salaire journalier est en moyenne de 3 F 25. » (soit à peu près le prix de 2 kg de veau, ou 5 douzaines d’oeufs) ».

Source : info-Bretagne-Couëron.

L’usine aura produit en 1876 : 3 800 tonnes de plomb doux en lingots et 1 538 kg d’argent, le tout provenant de 4 650 tonnes de minerais.

 Suite à la crise de 1879, la société de Couëron (dont le principal propriétaire, à cette époque, était M. Normand, maire de Nantes) fusionne avec la société de Pontgibaud (les fonderies de Pongibaud étaient situées à 16 km au nord-ouest de Clermond-Ferrand) le 12 avril 1879 (acte de fusion signé le 7 juillet 1879 à Paris). En 1895, l’usine couëronnaise compte 716 ouvriers.

En 1932, les Fonderies et Laminoirs occupaient 1 200 ouvriers et livraient annuellement 24.000 tonnes de produits de plomb et 10. 000 tonnes de produits en cuivre et en laiton.

La fonderie s’arrêtera définitivement en 1940 (après 80 ans d’existence), suite à l’insuffisance d’approvisionnement en minerai et à la concurrence (avec l’autorisation de Jean-Yves Noblet – extrait des Annales de Nantes et Pays nantais, 1999).

La tour à plomb de Couëron (Loire-Atlantique) est l’une des grandes tours à plomb qui servaient autrefois à produire, de manière industrielle la grenaille de plomb destinée aux cartouches de chasse.

Cette tour fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 11 février 1993.

La tour à plomb de Couëron est l’un des derniers édifices industriels du XIXe siècle dans la région de Nantes.

Elle faisait partie d’une usine construite en 1861 au bord de la Loire à Couëron, pour traiter le minerai de plomb et laminer le laiton et le cuivre. Cette usine qui appartenait au départ à la Société des fonderies et laminoirs de Couëron a cessé son activité en décembre 1988 dans le cadre de l’entreprise Tréfimétaux, après avoir connu plusieurs raisons sociales (Pontgibaud). Les bâtiments appartiennent maintenant à la ville de Couëron.

La tour comme installation industrielle : La construction de la tour à plomb a été achevée en juillet 1878. Elle s’élève à 69 mètres de hauteur et son diamètre est de 11,30 mètres.

La technique de production des plombs de chasse était la suivante :

après avoir fait fondre du plomb pour le rendre liquide, mélangé à une certaine quantité d’arsenic et d’antimoine (8 % environ en général) pour le durcir, on le faisait s’écouler du haut de la tour à travers une grille calibrée, ce qui permettait d’obtenir de fines gouttelettes de plomb qui, pendant leur chute, prenaient une forme sphérique et finissaient leur course dans un bac d’eau de refroidissement.

Des employées triaient ensuite les billes de plomb, mises en colis pour être utilisées à l’encartouchage.

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