La Fraternelle à Halluin (Nord)

Jetons de Pain de la Boulangerie Coopérative

La Fraternelle à Halluin (Nord)

399 – Jean-Claude THIERRY. Collection Privée

24mm. Laiton. Avers : LA FRATERNELLE * BOULANGERIE COOPERATIVE * HALLUIN – PAIN. Revers : 10.

400 – Jean-Claude THIERRY. Collection privée

19mm. Laiton. Avers : BOULANGERIE COOPERATIVE / HALLUIN – PAINS / * LA FRATERNELLE * / Revers : 1.

Le Siège Social de la Coopérative La Fraternelle est situé au 134, Rue de Lille. En 1930, Halluin compte 13 932 habitants et 2007 Sociétaires. Son chiffre d’Affaire est de 2.748.464 francs. (Sources Histoire de la Ville d’Halluin (Nord) & Annuaire de la coopération JCT)

Fondée en 1904 sur l’exemple du « Vooruit » gantois, elle continue de fournir un appoint financier lors des grèves, notamment sous la forme du secours en Pains. La nature des marchandises : Epicerie, Charbon et Pain.

Elle compte en 1906, 1900 ménages soit le double de l’effectif de l’avant-guerre, et emploie une vingtaine d’ouvriers. Si la Boulangerie réalise quelques bénéfices, le dépôt de charbon crée en 1926 serait largement déficitaire s’il ne disposait pas du monopole des adjudications communales.

Malgré les nombreuses difficultés, la coopérative La Fraternelle a pris un essor toujours plus considérable. Son chiffre d’affaires qui était de 39.000 francs en 1904 est passé à 167.OOO francs en 1913.

401 – Variante. Rond, lobé

18mm. Laiton. LA FRATERNELLE / HALLUIN / PAIN BUS / OU GRUAU

Coopérative « LA FRATERNELLE » (1946) Epicerie-boulangerie ouvrière

Attenant à la Maison du Peuple, Rue Gabriel Péri.

Halluin – Coopérative LA FRATERNELLE, attenant à la Maison du Peuple. Rue Gabriel Péri.

A la Coopérative on pouvait acheter du pain, de l’épicerie et du charbon. Au premier plan la carriole avec le baudet assurait le portage du pain à domicile.

Pour le travail d’architecture, La Fraternelle s’adressa à Eugène Gabriel Pagnerre, Architecte à Mons-en-Baroeul.

L’architecte E. Gab. Pagnerre (c’est ainsi qu’il accola ses prénoms à partir de 1919) à eu une grande importance, au début du XXème siècle, dans l’histoire de la région Nord Pas-de-Calais, du littoral à la métropole lilloise et de la ville de Mons-en-Barœul. Il est né en 1874 à Petite-Synthe (Nord).

Il décédera à Paris en 1939 et sera incinéré au Père Lachaise. Adepte de l’Art Nouveau géométrique, proche des styles bruxellois et nancéens, son œuvre architecturale est très riche dans toute la région septentrionale. Il réalisera plusieurs centaines de constructions surtout dans le domaine privé (à Mons-en-Barœul, Lille, Fives et Hellemmes, La Madeleine, Tourcoing, Mouvaux, Lambersart, Wasquehal, Croix, Marcq-en-Barœul, Roubaix, Villeneuve d’Ascq, Flers, Armentières, etc).

On lui doit quelques bâtiments publics, dont principalement des écoles (Groupes scolaires Jules Guesde du Colbras à Halluin et Jean Jaurès à Saint-Pol-sur-Mer), un dispensaire à Halluin, des Bains publics à Villeneuve d’Ascq et à Hellemmes, deux maisons-atelier à Lille et Mons-en-Barœul, deux cinémas (Le Mondial à Lille-Wazemmes et le Familia à Croix), une Maison du Peuple à Halluin et des réalisations industrielles (Tannerie Frémaux à La Madeleine).

Successivement Secrétaire du Syndicat des Architectes Agréés du Nord de la France (en 1921) puis Secrétaire du Syndicat Régional du Syndicat des Architectes (en 1930), c’est à ce titre qu’il fera venir Le Corbusier à Lille en 1933, et qu’il poursuivra les contacts avec d’autres architectes comme Robert Mallet-Stevens, dont il soutiendra la candidature au poste de directeur des Beaux-Arts à Lille.

Gabriel Pagnerre, à droite, âgé de 18 ans

Par Jean-Claude THIERRY

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