Jean Paquet

Jean-PAQUET

1931 – 9 février 1995 : Président PAQUET

En juin 1982, Jean PAQUET devient Président du Syndicat de la Boulangerie du Puy-de-Dôme et vice-président de la Confédération, Président de l’Assemblée Permanente des Chambres de Métiers, membre du Conseil Economique et Social, est unanimement élu Président de la Confédération. Président de la Confédération de 1982 à 1995, Jean Paquet a voulu ouvrir le métier en réaffirmant ses valeurs fondamentales. Homme chaleureux, de dialogue et de contact, il a pris les décisions permettant à la profession de s’adapter au profond changement du contexte économique et social.

Jean Paquet, président de l’Assemblée permanente des chambres de métiers (APCM), est décédé, dans la région de Clermont-Ferrand. Agé de soixante-quatre ans, Jean Paquet exerçait la profession de boulanger-pâtissier à Clermont Ferrand. Président de la chambre des métiers du Puy-de-Dôme et de la chambre régionale des métiers d’Auvergne en 1982, président de la Confédération nationale de la boulangerie-pâtisserie, il était réélu sans discontinuer, depuis 1982, à la tête de l’APCM. Durant son mandat, il a participé à toutes les négociations avec les pouvoirs publics concernant de nombreux textes relatifs aux métiers: formation continue des artisans, liberté des prix et de la concurrence, qualification artisanale, apprentissage et programme d’orientation pour l’artisanat. Il avait aussi obtenu, au titre de sa profession, la publication en septembre 1993 du décret définissant les appellations du pain français. Membre du Conseil économique et social, il était l’auteur de nombreuses publications.

En 1983, il organise les Etats Généraux de la Boulangerie. Pendant deux jours, les professionnels de la filière prennent conscience de la nécessité d’actions communes. Les experts les plus renommés apportent leur concours à la Boulangerie pour rénover par des débats approfondis les thèmes essentiels du métier. Sont ainsi abordés : le pain et la santé, le pain et la société, le pain et l’économie, le pain et le plaisir.

Accordant les actes avec les discours, la Confédération a officiellement reconnu en 1986 la Commission nationale des boulangères qui sous l’impulsion et le dynamisme de Madame Lefetey a connu à partir de cette date un développement remarqué dans l’intérêt de toute la profession.

En 1987, il assume la difficile tâche de conduire l’économie de la profession à se situer dans un climat durement concurrentiel suite à la Liberté du prix du pain et au développement de la concurrence des grandes surfaces.

En 1990, il organise la présence de la Boulangerie artisanale aux Entretiens de Bichat. Cette initiative fût le point de départ d’une revalorisation du pain auprès du corps médical. C’est depuis cette action que chacun reconnaît que « Le pain c’est bon pour la santé « .

Avec patience et dans un dialogue respectueux de chacun, il relance le partenariat avec les meuniers. En 1992, il crée avec les céréaliers et les meuniers une structure de filière « Epi :Espace, Pain, Information ». Ce centre de documentation réalise une remarquable mission d’information sur le pain, notamment vis-à-vis des enseignants et des milieux médicaux.

Responsable profondément social, il développe par un dialogue constructif mais difficile avec les partenaires sociaux une convention collective qu’il avait contribué à mettre en place quand il était Président de la Commission des Affaires Sociales. Préoccupé par les charges sociales pesant sur la rentabilité des entreprises, il a réussi à mutualiser deux charges particulièrement lourdes : l’indemnité de licenciement et de préavis suite à inaptitude pour maladie professionnelle ou accident du travail, l’indemnité de licenciement suite à la reprise d’un fonds lors d’une première installation.

En 1993, il obtient une grande victoire en arrachant après des années de négociation le décret du 13 septembre sur la dénomination des pains qui permet d’identifier le « Pain de Tradition Française » et « Le Pain Maison« . Ce décret fût véritablement le point de départ de la revalorisation du pain artisanal en authentifiant la qualité par des critères objectifs. Sept ans après ce décret critiqué lors de sa publication, nous pouvons dire qu’il a ouvert à la profession le chemin de la modernité.

Préoccupé de l’avenir, il a compris que tout dépendait de la qualité de la formation des hommes et des femmes de la boulangerie. Il a su convaincre ses collègues et les responsables politiques qu’il était essentiel d’offrir au métier une école digne de sa tradition de qualité. En décidant de construire le superbe INBP, l’Institut de Rouen qui fait aujourd’hui la fierté de notre métier, il s’est affirmé comme un grand serviteur de la boulangerie artisanale.

Jean Paquet, âgé de 64 ans, à la tête de la Confédération Nationale de la Boulangerie-Pâtisserie Française et de l’Assemblée Permanente des Chambres de Métiers, décède le 9 février 1995.

Source: Confédération Nationale de la Boulangerie-Pâtisserie Française

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