Employés des Chemins de Fer de Brive

Jeton de la Boulangerie Coopérative

Des Employés des Chemins de Fer de Brive (Corrèze-19)

296 – Jean-Claude THIERRY. Collection privée.

30mm. Aluminium, triangulaire aux bords ronds. Avers : BOULANGERIE / COOPERATIVE / DES EMPLOYES / DES CHEMINS DE FER / BRIVE. Revers : 1 K°- / FARINE.

Histoire :

La « station de Brive » est mise en service le 17 septembre 1860 par la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans (PO), lorsqu’elle ouvre à l’exploitation la section de Périgueux à Brive. Elle est édifiée en bordure sud de la ville de Brive. Le premier train, avec des autorités, est arrivé dans la gare en construction le 31 août et l’inauguration de la section à lieu le dimanche 30 septembre.

Elle donne lieu à une cérémonie et des festivités sur le site de la gare et en ville, sur l’estrade installée au centre de la gare se succèdent les discours des officiels, notamment le préfet et Barthélemy Eyrolles, maire de Brive, avant la bénédiction de l’évêque de Tulle, devant une foule estimée à 20 000 personnes.

Cette même année il y a huit cheminots employés sur le site de la gare, qui comporte un modeste bâtiment construit avec une ossature bois et des briques. La compagnie met en service le 10 novembre 1862 la section suivante de Brive à Capdenac.

Brive devient une gare de bifurcation avec l’ouverture de la section de Brive à Tulle, le 28 août 1871, par la Compagnie du PO. Le bâtiment d’origine n’étant plus d’une taille suffisante, la compagnie décide de le démonter pour le transférer à Rocamadour et de construire un nouveau bâtiment plus important en pierres et briques avec une verrière métallique.

Elle complète le site avec, vers l’ouest en direction de Périgueux, la construction d’un dépôt aménagé pour douze locomotives. La compagnie complète son réseau avec la mise en service, le 20 décembre 1875, de la section de Brive à Nexon.

Le début des années 1890 marque la fin de l’extension des voies reliées à la gare avec les mises en service, toujours par la Compagnie du PO, de Brive à Souillac, le 1er juin 1891, et de Limoges à Brive via Uzerche le 1er juillet 1893

Timbre  avec oblitération sur carte postale Gare de Limoges destination Brive année 1873

L’arrivée du chemin de fer à Brive la première ville de Corrèze atteinte par le rail (Archives municipales).

Alors que la première ligne « voyageurs » est ouverte en 1837 entre Paris et Saint-Germain, le conseil municipal de Brive envisage dès 1842 le passage du chemin de fer et mentionne l’existence d’une étude en cours. Soucieux de donner une impulsion à l’exportation des produits locaux (bétail, ardoise, fruits, charbon de terre, fer…), il adopte le 22 juin 1852 le projet de la Compagnie Grand Central (qui deviendra la Compagnie d’Orléans) d’une « voie de fer» entre Lyon et Bordeaux. Malgré des projets de lignes concurrentes, notamment la tentative de Tulle de faire diriger la ligne Limoges-Brive vers elle, la ligne Bordeaux-Périgueux-Brive entre en construction en 1856, et le 2 octobre sont fixés les emplacements des stations entre Terrasson et Brive.

Selon le rapport du 15 juillet 1858 de l’ingénieur des Ponts et Chaussées, « Le chemin de fer de Périgueux au Lot traverse l’arrondissement de Brive sur 34 km ». Il passe par «le coteau de Champanatier, sur lequel on doit établir la gare de Brive », ce qui, après de nombreuses discussions, sera confirmé par le conseil municipal. Les travaux d’aménagement du tronçon corrézien sont achevés par la Compagnie d’Orléans en juillet 1860. Le 12 septembre à lieu la réception par l’Etat du chemin de fer de Périgueux à Brive et le 17 septembre arrive le premier train de Périgueux.

L’inauguration solennelle du 30 septembre 1860 En ce dimanche, jour de comice agricole, une foule impressionnante (on parle de 20 000 spectateurs) se presse des deux côtés de l’avenue de la gare, ornée de mâts vénitiens et de flammes tricolores, ainsi que sur le coteau dominant la gare. A une heure et demie, les autorités, dont le Préfet de la Corrèze et le Maire de Brive, Barthélemy Eyrolles, suivis d’un immense cortège composé d’une compagnie de pompiers, d’un détachement d’infanterie de Tulle et de plusieurs brigades de gendarmerie, se dirigent vers la gare.

La musique du 48e régiment de ligne de Périgueux ouvre la marche. Au moment où les officiels prennent place sur l’estrade placée au milieu de la gare, une locomotive pavoisée aux couleurs nationales s’avance sur la voie. L’évêque de Tulle, premier à prendre la parole, bénit la gare après son discours. Le soir, un banquet est donné à l’hôtel de ville et un feu d’artifice est tiré sur le champ de la Guierle.

Un important nœud ferroviaire Les grandes liaisons Paris-Toulouse et Bordeaux-Clermont-Ferrand se croisent en gare de Brive (à signaler l’intervention de l’ingénieur Adolphe Godin de Lépinay, natif de Lissac, dans la réalisation de la ligne Limoges-Uzerche-Brive), avec en plus un réseau local très dense. Brive devient ainsi en quelques années un important nœud ferroviaire. L’activité commerciale est alors décuplée par le rail, qui n’a pas déçu les espérances. Brive continue ensuite sa modernisation, avec de nombreux projets : percement de la rue prolongeant l’avenue de la gare, éclairage au gaz, caserne, construction d’un clocher…

Ouverture des lignes :

1861 : Limoges-Périgueux

1862 : Brive-Capdenac (liaison directe avec Toulouse)

1871 : Brive-Tulle

1875 : Lim oges-Brive par Objat

1891 : Brive-Souillac

1893 : Limoges-Brive par Uzerche

Quelques chiffres en 1860…

  • Distance entre Périgueux et Brive : 72 km
  • 9 stations
  • Prix du billet : entre 4,50 F et 8,20 F
  • 8 agents employés à Brive

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