Conférence St Nicolas

83 – Jean-Claude THIERRY. Collection privée

Jeton de Pain – Conférence St Nicolas

Société Saint-Vincent de Paul – Valenciennes (59-Nord)

51 x 33 mm. Plaquette en laiton, uniface, rectangulaire aux bords arrondis parue sur un site de vente numismatique. Légende : CONFERENCE / ST NICOLAS / 1 PAIN.

Conférence : Nom des groupes de bénévoles (SSVP).

Saint Nicolas : Nom de la Paroisse.

Dans le monde entier, la Société de Saint-Vincent-de-Paul a pour objectif d’aider les pauvres afin de soulager leurs souffrances et de promouvoir leur dignité et leur intégrité humaine. La Société agit dans une charité de proximité grâce à l’effort de plus de 800 000 bénévoles dans 148 pays ; ces bénévoles s’occupent chaque année de près de 17 000 000 de personnes dans chaque coin du monde et font face à tous types de besoins. Ils participent à l’aide humanitaire lors de catastrophes naturelles, telles que le séisme du 26 décembre 2004 dans l’océan Indien ou lors de tremblements de terre ou bien en situations de guerre comme la récente crise du Proche-Orient. En même temps, les près de 50 000 conférences (noms des groupes de bénévoles) assurent un service permanent dans le monde entier, au cœur même de leur quartier, commune ou paroisse, en luttant contre toutes formes de misères et de pauvreté et en aidant des millions de personnes défavorisées sans discrimination d’âge, de genre ou de religion.

34mm. Cuivre. Avers : face gauche de Saint Vincent de Paul. Inscription circulaire : ST VINCENT DE PAUL

Revers : autour de rameaux : SOCIETE DE SAINT VINCENT DE PAUL.

La Société de Saint-Vincent-de-Paul est née d’un défi. Confrontés au climat antichrétien qui règne sur les bancs de l’université dans les années 1830, quelques étudiants de la Sorbonne s’engagent à répondre aux critiques en montrant que leur foi est agissante. Dans la capitale, marquée par la misère, ils se mettent au service des plus pauvres tout en poursuivant leur vie d’étudiant. Leur action est simple : ils pratiquent la visite à domicile à l’exemple d’une Fille de la Charité, Sœur Rosalie Rendu, bien connue du quartier Mouffetard , l’un des plus pauvres de Paris. Le leader de ce groupe est Frédéric Ozanam. À vingt ans, son charisme attire de nombreux jeunes qui s’engagent à sa suite. Pour organiser leurs actions, ils se répartissent dans ce qu’ils appellent des « Conférences de Charité » et ils se placent sous la protection de saint Vincent de Paul.

D’une poignée au départ, ils se retrouvent rapidement plusieurs milliers à Paris. Quittant la capitale pour vivre leur vie professionnelle, des étudiants créent des Conférences un peu partout en France puis à l’étranger : en Europe tout d’abord puis aux Etats-Unis, en Amérique latine et en Asie. Pour accompagner cette formidable expansion, Frédéric Ozanam et ses amis organisent ce réseau de charité qui devient la Société de Saint-Vincent-de-Paul. Elle structure les liens entre les Conférences, édicte une règle (toujours en vigueur), établit des entités par pays. Aujourd’hui la Société de Saint-Vincent-de-Paul compte 800 000 bénévoles dans 45 000 Conférences réparties dans 150 pays. (source SSVP Valenciennes).

Figures vincentiennes

Vincent de Paul (1581-1660)

Vincent de Paul : l’Apôtre de la Charité

Fils de paysan des Landes, Vincent de Paul voit dans la prêtrise l’occasion d’une ascension sociale. En allant à Paris, il se met au service de Marguerite de Valois, ancienne reine au titre de son mariage avec le roi Henri IV. Il est chargé de distribuer ses aumônes aux pauvres. Il entre ensuite au service des Gondi, grande famille de France. Desservant les paroisses, visitant les villages, il découvre la misère des campagnes. Chargé d’assurer une présence spirituelle auprès des galériens, il mesure aussi l’urgence à être auprès des exclus. Il s’entoure de prêtres désireux de servir les pauvres et fonde la Congrégation de la mission, les lazaristes, qui s’étendra rapidement dans le monde. Son but : « suivre le Christ évangélisateur des pauvres ». La spiritualité de saint Vincent de Paul marque son temps. Il est déclaré saint en 1737 et patron des œuvres de charité.

Soeur Rosalie Rendu (1786-1856)

Rosalie Rendu et les premiers bénévoles de la Société Saint-Vincent de Paul (SSVP)

Dans le Jura, la maison de la famille Rendu est un refuge pour les prêtres réfractaires, qui refusent de prêter serment à la Révolution. C’est dans ce contexte que se forge la foi de la petite Jeanne-Marie. À la mort de son père, elle quitte la maison pour le pensionnat et découvre le travail des Filles de la Charité. Elle entre au noviciat à 16 ans à Paris. De santé fragile, elle est placée dans la petite communauté du quartier Mouffetard, le plus misérable de la capitale. Elle prend le nom de Sœur Rosalie et se donne aux pauvres en allant les visiter chez eux. Elle ouvre une pharmacie, un dispensaire, une école, une crèche, un orphelinat. Devenue supérieure de sa communauté, elle insiste sur la prière qui précède l’action. Sa réputation dépasse le quartier et on vient chercher conseil auprès d’elle. Elle sera l’étincelle qui lancera Frédéric Ozanam et ses compagnons dans les Conférences de Charité. À sa mort en 1856, une foule immense accompagne sa dépouille. Le Pape Jean-Paul II la proclame bienheureuse en 2003.

Frédéric Ozanam (1813-1853)

Frédéric Ozanam, fondateur du réseau de charité

Frédéric, c’est un peu le premier de la classe. Il réussit tout ce qu’il entreprend. Il étudie le droit puis les lettres et devient professeur à la Sorbonne. Il parle couramment plusieurs langues et a de nombreux amis. Il épousera Amélie dont, il aura une fille, Marie. Il est catholique et comme tout jeune étudiant, c’est un passionné. Pendant la première moitié du XIXe siècle, les débats font rage entre les courants athées et le catholicisme.

À 20 ans, Ozanam dépasse ces débats d’idées et met sa foi en action avec quelques amis étudiants. À l’école de Soeur Rosalie Rendu, il se lance dans la visite aux plus pauvres dans un esprit proche de celui de saint Vincent de Paul : contemplation, action et organisation. Son groupe grandit à Paris puis se multiplie en France et à l’étranger. Placées sous la protection de saint Vincent de Paul, les petites équipes prennent le nom de Conférences de Saint-Vincent-de-Paul réunies au sein de la Société de Saint-Vincent-de-Paul. Il est déclaré bienheureux en 1997.

L’église Saint-Nicolas

L’église Saint-Nicolas, qui était originellement la chapelle des jésuites. Construite de 1601 à 1606 sur les plans de Henri Hoeimaker, sa façade a été modifiée au XVIIIe siècle tandis que son intérieur a été réaménagé. Elle est devenue une salle de spectacle. L’église Saint-Géry a vu sa restauration se terminer en 1965 (à la suite des dégâts causés par la Seconde Guerre mondiale). Les paroisses de Saint-Géry et de Saint-Nicolas furent alors fusionnées. Par la suite, les fidèles de la nouvelle paroisse durent se rendre exclusivement à l’église Saint-Géry, puisque Saint-Nicolas était désaffectée avant d’être transformée en auditorium. Wiki…

Malgré les affres de la Révolution française, Valenciennes (à l’instar de ses alentours) est aussi riche par ses communautés et congrégations religieuses tels que les Sœurs de Saint Vincent de Paul (aussi appelées Filles de la Charité), les Petites Sœurs des pauvres, la communauté Bethsaïde des Dames de la Sainte Union aux Sacrés-Cœurs et les Fils de la Charité cités plus haut. Wiki…

Auditorium Saint-Nicolas – L’historique du bâtiment.

Ce sont les Jésuites, arrivés à Valenciennes en 1589, qui y ont ouvert un collège et fait construire une chapelle achevée en 1613. C’était une église gothique, dotée de trois pignons et surmontée d’un clocher. A l’intérieur, des arcades brisées séparent les trois nefs, recouvertes de plafonds lambrissées.

Après la suppression de la Compagnie de Jésus en 1765, le collège devint communal. Afin de parer les dégâts des eaux, on recouvre la totalité de l’église sous un toit unique. Dès lors, la façade ne possède plus qu’un seul pignon ; on lui donne un aspect baroque avec des enroulements latéraux.

Valenciennes.

Dans l’Histoire de Cent ans, « La Société Saint Vincent de Paul » (Albert Foucault), paru en 1933, il est précisé que « La Conférence de Valenciennes après sept mois d’existence, visite 200 familles et a régularisé déjà 36 unions illégitimes

Envoyer un commentaire concernant : "Conférence St Nicolas"