Cabaret de la Belle Meunière

Cabaret de la Belle Meunière

« Une Meunière et un Boulanger qui se fait rouler dans la farine ».

Collection Jean-Claude THIERRY. Agrandi 2 fois.

Cuivre, 21 mm. Avers : * CABARET DE LA BELLE MEUNIERE *. 50c. Revers : 50.

Il est des histoires, ou les noms comme la Belle Meunière et Boulanger, sont usités à d’autres fins…

Marie QUINTON
Aussitôt après avoir publié son journal intime, souvenir vécu, retraçant l’histoire d’amants illustres dont elle fut la confidente, La Mère Quinton qui, dans sa jeunesse, fut une Belle Meunière, devint une légende vivante. Sa photo fut publiée en carte postale comme un monument national incontournable.

« La Mère Quinton est en Auvergne ce que La Mère Poulard est au Mont Saint-Michel »
« Ambassadrice d’Auvergne »
« L’aubergiste Française de renommée internationale »

La Marie Quinton –   La veuve Quinton –   la Mère Quinton

La Célébrité

Peu de femmes ont marqué l’Histoire en Auvergne.
Rares sont les aubergistes qui ont laissé une empreinte dans l’Histoire de France.
Histoire fabuleuse et extraordinaire de Marie Quinton (1854-1933).

6 histoires incarnées en une seule personne :
Histoire gastronomique : Marie Quinton, mythe vivant, eut une reconnaissance internationale, considérée comme un monument national de l’art culinaire.
Histoire politique : Elle fut la confidente du célébrissime général Boulanger qui aurait dû devenir empereur.
Histoire d’amour : Elle fut témoin de la passion qui exista entre Georges et la Vicomtesse Marguerite de Bonnemains. Celui-ci se suicida sur la tombe de sa maîtresse « Comment ai-je pu vivre deux mois et demi sans toi ? »
Histoire des hivernants : Elle suivait sa riche clientèle qui se partageait l’été dans les stations thermales et l’hiver sur la Côte d’Azur.
Histoire Folklorique : Flamboyante représentante dans son rutilant costume traditionnel auvergnat et son célèbre nœud emblématique qu’elle avait sublimé.
Histoire de la Belle Époque : Par son cabaret de style Art Nouveau édifié spécialement pour elle à l’Exposition Universelle de Paris 1900, elle est l’ambassadrice d’un certain art de vivre à la française.

Cartes postales anciennes. Collection privée.

Gastronomie

La mère Quinton a sélectionné pour les meilleurs produits du terroir auvergnat : croquants, terrine, tripoux, plats cuisinés, confitures, pâtes de fruits, miel, gâteaux, confiserie…

Son livre best-seller de 1895 la fit connaître du monde entier comme la confidente de cet amour clandestin. À chaque fois épuisé lors de ses parutions, il fut réédité 42 fois.

À l’Exposition Universelle de Paris en 1900, elle obtint la consécration suprême : un pavillon est édifié spécialement pour elle le long de la Seine. 50 millions de touristes mondains de l’époque vinrent la découvrir devant son cabaret. De nombreux produits dérivés apparurent de son vivant : cartes postales, faïences, jetons de cabaret…

Trois établissements : Hôtel des Marronniers, restaurant « le Kursaal », la Grande Terrasse du Casino «Restauration», Villa des Marronniers, villa Marie Quinton.

Son « Grand Hôtel Nice Palace » avec son restaurant au palais Donadéïs et son hôtel particulier (actuellement, Hôtel Belle Meunière à Nice); au Carnaval de Nice, des chars défilent à sa gloire comme celui de 1909…

Un cabaret à l’Exposition Universelle de 1900*, un restaurant rue de la Chaussée d’Antin, les Galeries Lafayette, une pièce de théâtre sur le général Boulanger dont elle est la narratrice…

Cabaret la Belle Meunière – Exposition Universelle Paris 1900 :


Cet établissement, placé dans une situation magnifique et stratégique en aval du pont d’Iéna sur la rive droite, occupait 300 mètres carrés, avec une partie sur la berge une autre partie sur le quai haut. M. Tronchet l’édifia pour le compte de Mme Quinton, concessionnaire. Dans la hauteur du quai se trouvait un sous-sol avec une cave et un bar qui desservaient une immense terrasse le long de la Seine. On estime qu’elle pouvait y accueillir plus de 1 000 personnes par jour…, s’y trouvait aussi un entresol avec une salle de restaurant et annexes diverses; au-dessus du quai, un rez-de-chaussée accessible par les façades latérales Iéna et Passy.
Vers la Seine, le bâtiment présentait : au sous-sol, un soubassement en crépi tyrolien percé de trois grandes arcades; à l’entresol, trois bow-windows surmontant les baies du sous-sol; au rez-de-chaussée, trois balcons couronnant les bow-windows et trois baies aux angles arrondis; à l’étage, une haute galerie vitrée en encorbellement, portée par des consoles et couverte d’un auvent en tuiles; au niveau de la terrasse, une balustrade en bois et des mâts. L’architecte avait écarté de parti pris les motifs de sculpture et réalisé un aspect très pittoresque. Bien que plus simple, l’architecture des autres façades se raccordait à celle de la façade Seine. Au rez-de-chaussée et à l’étage, l’effet décoratif intérieur était principalement obtenu par des charpentes de bois restées apparentes : poteaux, arcatures, traverses, consoles courbes, corbeilles à balustres, solives, poutres américaines avec frises. Le lambris de l’étage se composait d’une balustrade-clôture à jour, laissant voir dans ses vides des fleurs et des blés. Tous les bois du rez-de-chaussée avaient été peints en blanc; ceux de l’étage, teintés en jaune vert et vernis. La Mère Quinton était devenue un monument national incontournable à l’Exposition Universelle de Paris en 1900.

Mieux qu’une Ambassadrice de la gastronomie française : un mythe vivant.

Marie Quinton était devenue une célébrité mondiale. Unique personne française, de tradition régionaliste, à avoir sublimé à ce point son costume traditionnel au fil d’or.

« L’Auvergnate la plus célèbre au monde », La Montagne

« La Meunière venue tout droit de ses monts d’Auvergne », catalogue de l’Exposition Universelle de Paris 1900

« La légendaire… », Pièce de théâtre sur le général Boulanger donnée à la Porte Saint-Martin à Paris en 1931

« On ne compte plus les têtes couronnées et célébrités du monde
des Arts et des Lettres qu’elle fréquenta », La Montagne

« Elle en avait servi … des rois, des grands de la terre, des princes de la finance, des parvenus de la politique, des artistes… », Jean Ajalbert (1864-1947) membre de l’Académie Goncourt

 

Cette aubergiste auvergnate, au destin fabuleux, passa d’une simple fille de meunier à la confidente d’un amour qui eut un retentissement mondial et changea tant sa vie que le cours de l’Histoire de France. Du Roi du Maroc à Edith Piaf, sa renommée, même après sa disparition en 1933, fut impressionnante. Elle incarna à elle seule le monde de la Belle Epoque et des Hivernants qui, l’été se rendaient dans les villes thermales françaises et l’hiver sur la Côte d’Azur.

« Si simplement charitable …prête à donner et à secourir de quelque côté que vînt l’appel, …Mme Quinton était vraiment une personnalité auvergnate …. Tous comprenaient l’importance de sa présence … On venait de très loin … pour la voir elle-même et prendre part à l’une de ses conversations malicieuses et enjouées dont elle avait le secret.
Combien de baigneurs venaient exprès … pour remuer quelques vieux souvenirs du temps du boulangisme.
On sait qu’elle fut l’hôtesse du général Boulanger au temps où celui-ci commandait le 13e corps. Elle fut témoin invisible de bien des détails intimes de cette aventure historique, détails qu’on lui demanda, en temps voulu, de faire paraître en un livre qui porta son nom …
… L’aventure mit la Belle Meunière en vedette, plus encore que son joli bonnet d’Auvergne qu’elle eut l’esprit de ne jamais quitter.
C’est sous ce bonnet, aux rubans étincelants, qu’elle allait de table en table, de célébrités en célébrités, échangeant quelques phrases toujours intéressantes. Sa vie ….s’aiguisait de finesse et de subtile psychologie, et ses clients, vite devenus ses amis aimaient à provoquer son esprit prompt et malicieux.
Très assidue aux offices religieux … Mme Quinton donnait audience sous le porche. Car tous aimaient à lui dire un mot gracieux ou à lui recommander une œuvre, une misère.
Elle donnait généreusement et elle meurt riche de tout le bien qu’elle a fait … »

Journal local octobre 1933

 

« …La nature est encore très belle. Est-ce parce que la mélancolie de l’automne répond à mon état d’âme, mais je la trouve plus belle, en cette fin de septembre, que jamais. La verdure qui nous entoure n’a plus la fraîcheur un peu crue de l’été : mais en se fanant, elle se nuance à l’infini. Le soir, surtout, lorsqu’elle se cuivre sous les rayons du soleil couchant, elle est adorable à voir. Puisque me voici maintenant oisive, je reste longtemps à rêver … et je m’en remplis les yeux. »

Marie Quinton 1895

 

…Inlassable à soulager les misères autour d’elle, avec quel doigté, Monsieur le Curé me raconte :

Quand j’ai été nommé ici, j’ignorais sa maison. Un jour, elle m’arrêta :
« Monsieur le Curé, il ne faudra pas m’oublier… Quand il y avait du monde, votre prédécesseur me demandait quelque plat… »

Les festins sont rares à notre cure. Enfin j’eus à recevoir des baigneurs illustres, Monseigneur Baudrillart, le Maréchal Pétain, Pierre de Nolhac… Ce fut parfait, je passai pour régler 300 Fr. Ce n’était pas pour rien, mais le lendemain je recevais sous enveloppe mille francs pour mes pauvres… et je n’avais qu’à lui signaler une misère pour qu’elle s’empressât de la secourir
La bonne meunière !

Ce sera le restaurant fameux à l’Exposition Universelle de 1900, puis Chaussée d’Antin, et finalement à Nice, partout suivie d’une clientèle amie, la renommée, la fortune … Un demi-siècle sur ses jambes de midi à l’aube, l’œil à tout, l’esprit à tout, comme nos émigrants d’Auvergne, y revenant chaque été, et s’y fixant pour la retraite dernière … Cinquante ans que je l’y revoyais, avant et après le Général.

Je la taquinais :
C’est une femme comme vous qu’il lui aurait fallu…
Peut-être mais pour moi, ce n’était pas un homme.
Et elle me jetait en patois, que je traduis : ils étaient trop « braves », tous les deux

Jean Aljalbert 14 octobre 1937

De bonne heure, j’ai pris une habitude que personne ne m’a enseignée : écrire le journal de ma vie. Je lui ai confié, à ce cher journal, et à lui seul, toutes les angoisses ignorées de l’existence d’une pauvre femme … Cependant, une clarté est venue traverser quelques années de mon existence. Le hasard m’a fait approcher le général Boulanger à l’époque la plus passionnante de sa carrière. J’ai vu de près, comme je crois que personne n’a pu la voir, sa vie intime, toute pleine de l’amour surhumain qui l’a étreinte jusqu’à l’étouffer. On ne cesse de me dire que ces choses sont devenues de l’Histoire et que je n’ai plus le droit de les garder pour moi. C’est bien. Je détache ces pages de mon livre…

Marie Quinton Mai 1895

… Elle reste fidèle à cette veille histoire au charme ensorceleur et, très vite, jalousement, la retient sur son cœur. Un parfum répandu si vite s’évapore… Elle, la Dame assise avec son bonnet blanc… Oui, ses anciens portraits me semblent ressemblants : la chaîne d’or, la coiffe à l’ancienne manière, le fichu d’autrefois… Elle a voulu garder la robe de son temps, et porte les couleurs que le siècle abandonne.
Ah ! Puissiez-vous, aussi, vivant d’un souvenir. Garder dans quarante ans la force d’en pâlir…
Les choses d’autrefois deviennent indécises …
Personne ne sait plus combien ces cœurs s’aimèrent… Vous qui les connaissiez, parlez, Belle Meunière.

Extrait de la pièce sur le général Boulanger donnée au Théâtre de la Porte Saint-Martin à Paris en 1931

 

« Une Meunière et un Boulanger qui se fait rouler dans la farine ».

Le livre « Belle Meunière, la Mère Quinton, les amours clandestins » est une adaptation qui dépoussière le livre orignal « souvenir vécu » qui rendit mondialement célèbre en 1895 La Bonne Meunière du Général Georges Boulanger. Vous découvrirez, grâce à cette nouvelle publication une centaine de visuels, dont de rares photos, certaines même, publiées en première mondiale.

L’auteur passa toute son enfance dans la villa de Marie Quinton et eut également le privilège de jouer, parmi les rochers et les sources de son adorable vallée de Royat qu’elle aimait tant. Comme un fils spirituel, il est imprégné par cette histoire qu’il a voulu faire revivre plus de 80 ans après sa disparition.

« Cette histoire romantique berça toute mon enfance. J’ai souhaité vous faire partager cet amour légendaire à travers cette nouvelle publication allégée et actualisée de son journal intime. J’espère que, tout comme moi, vous serez touché par cette tragédie lyrique. Empreinte amoureuse, hymne à la passion, histoire authentique de vies brisées qui marquèrent les plus belles pages de notre Auvergne tant aimée. Marie Quinton est pour moi comme une trisaïeul dont on aurait toujours parlé dans la famille ».

L’histoire se passe pendant cette épopée politico-amoureuse la plus passionnante sur le Général Georges Boulanger de 1887 à 1891. Par ce récit vous comprendrez pourquoi les étrangers, en particulier les pays asiatiques, raffolent de ces histoires romanesques à la française. Tout y est réuni : un bel officier ovationné par le peuple français pour devenir « l’Empereur Georges 1er », une maîtresse la Vicomtesse Marguerite de Bonnemains « la dame aux œillets rouges » et une aubergiste « La Mère Quinton » de pure souche auvergnate comme dit le dicton « la France, c’est l’Auvergne avec un peu de terre autour ». L’auteur n’a souhaité conserver que la trilogie ou triptyque entre les amoureux et leur confidente. On apprend par exemple que La Quinton, qui n’aura pas de descendance, aurait dû élever l’enfant illégitime du couple clandestin et partir aux États-Unis avec eux.

« Cette histoire vraie est digne d’une tragédie grecque. Royat, station du cœur, des cœurs fragiles aux cœurs amoureux, Incroyable amour qui faillit faire valser la démocratie. Encore une fois, l’Histoire de France s’est faite sur l’oreiller ».

Ce livre, qui se lit seulement en quelques heures, est à la portée du plus grand nombre. Il nous fait grâce d’avoir supprimer tous les hommes politiques de l’époque, dont la plupart sont devenus d’illustres inconnus. Enfin bien des détails du livre d’origine qui n’apportaient pas grand-chose ont été balayés pour ne faire ressortir que cette formidable histoire sentimentale qui fit de La Marie Quinton, « sœur douairière gardienne de leur amour », une sommité internationale.

Monique KAHN, 24 décembre 2014

PUY-DE-DÔME SECRET, Mystères et Légendes, hors série du Journal LA MONTAGNE

Source : La Mère Quinton.

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