Boulangerie Coopérative de Decazeville

Jeton de la Boulangerie Coopérative de Decazeville (12-Aveyron)

175 – Jean-Claude THIERRY. Collection privée

32mm. Laiton. Octogonal. Uniface. (Le N° 175 en surfrappe correspond au Sociétaire). Astre lunaire.

Avers : BOULANGERIE COOPERATIVE DE DECAZEVILLE *. 4K- / N°175. Revers : surfrappe de trois cercles.

La Boulangerie Coopérative de Decazeville est fondée en 1891, son Siège social est situé Place Jean Jaurès. En 1930, elle comprend 706 sociétaires et son chiffre d’affaire est de 565.707 francs. (Annuaire 1930).

Decazeville, en occitan La Sala, est une ville du département français de l’Aveyron et de la nouvelle région Occitanie.

Elle a été créée au XIXe siècle en raison de la présence d’un gisement de houille, et dans le contexte de la révolution industrielle. C’est le charbon qui a causé le développement de la commune, faisant (selon les Charbonnages de France CDF) de Decazeville (qui a produit de 1966 à l’arrêt de l’exploitation à ciel ouvert en juin 2001) un point majeur de la production charbonnière dans le département avec plus de 10 millions de tonnes de charbon produites.

Elle doit son nom au duc Élie Decazes (1780-1860), homme politique et fondateur de l’usine à l’origine de la ville

La ville de Decazeville de par son activité sidérurgique et minière importante à partir de la seconde moitié du XIXème siècle, bénéficie depuis le 30 août 1858 d’un raccordement au réseau ferré via la ligne Viviez à Decazeville (n°743000 du réseau ferré national), antenne de la ligne Capdenac à Rodez. Cette ligne d’une longueur de 4,5 km en cul-de-sac est déclarée d’utilité publique le 7 avril 1855. Elle dessert la gare de marchandises dans le quartier de Fontvergnes et par la suite, une gare voyageurs est construite à Decazeville à partir de 1861. A partir de 1900, la ligne est complétée par des arrêts supplémentaires à Laubarède et la Vitarelle, puis à Fontvergnes où un arrêt voyageur vient compléter la gare de marchandises déjà existante.

Suite au déclin économique du bassin minier, en raison de la crise sidérurgique et du charbon, le service voyageurs est arrêté le 6 août 1973 et le service marchandises le 30 septembre 1989. Par décret, la ligne est déclassée le 27 mai 1990 pour permettre l’aménagement de la route nationale 140. Depuis cette époque, la gare de Viviez-Decazeville située à proximité, assure le services voyageurs et marchandises et cette dernière dessert Albi via Rodez, Paris via Brive ou Toulouse via Capdenac-Gare.

Voici le contexte de l’époque :

Histoire complète des grèves de Decazeville, sous la date lugubre du 26 février 1886… par D. Laye – 1886

Bibliographie :

Titre : Germinal en Rouergue : Les révoltes ouvrières dans le bassin houiller aveyronnais

Auteur : Louis Cassiat

Edition : Louis Cassiat, Gages 1987

219 pages avec de nombreuses illustrations.

Format : Broché, 21 x 29,7 x 1 cm

Description (extrait) :

  1. De Decazeville jusqu’à Firmi et de Firmi jusqu’à Aubin, du Riou Mort jusqu’au Riou Vieux, des dernières roches rouges du Vallon jusqu’à la riante vallée du Lot, partout le charbon règne encore en maître. Depuis plus d’un siècle il étend sa loi sur toute la région. Depuis plus d’un siècle on ne vit que par lui, on ne voit que par lui.

Une religion du charbon… Les usines sont ses temples, les chevalements des mines ses clochers et si ses grands prêtres ne croient plus en lui, le peuple entend pourtant lui rester fidèle. Car ce peuple lui doit la vie. Il lui doit des villes et des villages. Il lui doit du beau et du laid, de la richesse et des ruines, de grandes joies et des malheurs sans nombre, des espérances et des déboires.

Là où n’étaient que châtaigneraies et maigres cultures, le charbon a planté un nouveau décor, un décor qui fait une tache noire et insolite. Mais cette tâche est l’image de la vie, d’une vie active, remuante, pleine d’enthousiasme et nourrie d’un amour profond. Et cet amour, c’est celui-là même que le paysan rouergat porte à son lopin de terre et c’est aussi avec cet amour, la même ténacité, le même attachement à un métier qui donne le pain quotidien avec son lot de joies saines et pures et pareillement son tribut de sacrifices et de désillusions.

Amour de la même terre pour le mineur et pour le paysan, amour de la même terre généreuse, mystérieuse, accueillante ou rebelle…

Mineur et paysan… et l’on ne sait plus très bien, chez nous en Rouergue, où “ commence ” le mineur et où “ finit ” le paysan : ils sont si souvent l’un et l’autre avec le même bonheur, avec les mêmes besoins, avec le même idéal…

Jean-Claude THIERRY

 

 

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