Auguste Sirdey, pâtissier en déportation.

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Auguste SIRDEY dit Gustave, pâtissier en déportation.

Auguste SIRDEY est né le 18 mars 1841 à Pont-sur-Seine (Aube), fils de Jean-Baptiste SIRDEY, âge de 24 ans, postillon (cocher) et de Léonore COLSON, âgé de 24 ans. En 1871 il est célibataire et exerce à Paris la profession de garçon pâtissier. Possédant une infirmité il ne fut jamais appelé sous les drapeaux.
Cependant il fut incorporé lors de la Commune de Paris dans la Garde nationale, au 254e bataillon où il demeure pendant toute l’insurrection ; il a le grade de sergent.

Arrêté pour vol le 19 décembre 1873, il est condamné à deux mois de prison, il est dénoncé peu après comme Communard.
Suite à cette dénonciation, Auguste SIRDEY est condamné, le 2 mars 1874, par le 3e conseil de guerre, à la déportation simple en Nouvelle-Calédonie.

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Le 3 eme conseil de guerre à Versailles

Auguste SIRDEY est transporté sur Brest où il va embarquer le 29 août 1874 pour le 10e convoi à bord de La Virginie, ils sont 170 déportes à bord… Le navire fait escale à Ténériffe la plus grande île des Canaries. Il y aura aussi une escale à Gorée et le navire coupera la ligne de l’équateur le 7 octobre. La Virginie mouillera en face de Santa Catarina au Brésil en novembre. La traversée est longue, 128 jours et le scorbut fait des ravages, mais le commandant fait preuve d’humanité. La Virginie arrive à Nouméa le 4 janvier 1875.

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La Frégate « Virginie »

Les déportés simples, ayant la liberté de travail Auguste SIRDEY ouvre sur l’Île-des-Pins, où il est déportés, un commerce de pâtisserie, l’on remarque sur le document ci-dessous, que celui-ci pour des causes publicitaires se présente comme chef pâtissier , alors que lors de son procès celui-ci est enregistré comme garçon pâtissier.

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Encart publicitaire publié dans «  Les Veillées calédoniennes » du 21 juin 1877.

«  Les Veillées calédoniennes » est publication hebdomadaire lithographiée des déportés à l’île des Pins. Cinq numéros furent réalisés, du 7 juin au 5 juillet 5 juillet 1877 sur la presse de l’Imprimerie Hocquard et Lanson. Chaque numéro comporte huit pages se vend 0,40 F, puis 0,60 F à partir du numéro 3 ; le tarif de l’abonnement mensuel, 1,50 F, ne subit aucun changement. Le journal fut interdit après le numéro 5 et la presse saisie.

Auguste SIRDEY est amnistié, il rentre par le Calvados, qui après son départ de Nouméa le 29 juin 1879, fait escale à l’île des Pins. C’est le retour en France avec à son bord 410 déportés ou commués. Il arrivera à Port-Vendres le 11 octobre 1879, et le 13 à Toulon.

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Le Calvados.

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« Les amnistiés à bord Calvados, Compartiment de la batterie basse »

La Presse Illustrée, 2 novembre 1879.

Je tiens à remercier tout particulièrement Monsieur Guinard, propriétaire d’un superbe site de généalogie très riche en informations sur les déportés de la Commune, que je conseil fortement: www.bernard-guinard.com, ainsi que le Compagnon pâtissier reste fidèle au Devoir, Toulousain Coeur Sincère, pour m’avoir communiqué de nombreuses informations et documents photographiques.

Qu’ils soient tous les deux, triplement remerciés.

Laurent Bourcier, Picard la fidélité C.P.R.F.A.D.

Commentaires concernant : "Auguste Sirdey, pâtissier en déportation." (2)

  1. SIRDEY Alain a écrit:

    Bonjour, merci pour cette nouvelle, serait-il possible de trouver un exemplaire de ces nouvelles de Nouméa les Veillées Calédoniennes.
    Bien cordialement.

  2. C. Cestéré a écrit:

    Merci a toi Picard, de ce beau partage, mais ce que je tiens a préciser que c’est surtout grâce a Mme . Pannoux de l’association In Mémoriam que j’ai pût t’apporter quelques éléments

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